Questions de société
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Snesup: "La rupture, maintenant!" (appel du Mans - 25/05/12)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Slu)

Snesup : Appel du Congrès d’études du Mans — La rupture, maintenant !, 25 mai 2012

Le congrès du SNESUP se déroule trois semaines avant les élections législatives. La communauté universitaire revendique la reconstruction du service public d’enseignement supérieur et de recherche durement attaqué depuis une dizaine d’années, plus particulièrement lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy. C’est le sens de l’ « Appel pour une rupture profonde et des mesures immédiates pour le service public d’Enseignement Supérieur et de Recherche », lancé par le SNESUP en janvier dernier.

Cette rupture doit se traduire par des engagements immédiats : abrogation du Pacte pour la Recherche (ANR et AERES), de la loi LRU et de ses décrets d’application (comité de sélection…), du décret statutaire modifié des enseignants-chercheurs et de l’évaluation qu’il implique, de l’arrêté licence d’août 2011, des arrêtés transférant aux présidents d’université les pouvoirs du ministre en matière de gestion de la carrière des enseignants-chercheurs. Elle passe également par un abandon immédiat de la politique dite « d’excellence » (IDEX, LABEX, IDEFI…). Elle exige enfin une vraie réforme de la formation des enseignants et le rétablissement de l’année de fonctionnaire-stagiaire.

Le SNESUP-FSU appelle les futurs parlementaires à adopter une nouvelle loi cadre, négociée avec l’ensemble de la communauté universitaire et scientifique. Le SNESUP qui a pris connaissance de la composition du cabinet de la ministre de l’ESR ne pourra se satisfaire d’un toilettage des textes existants. La reconstruction d’un véritable service public d’enseignement supérieur et de recherche implique notamment :

un fonctionnement démocratique des établissements et le respect des instances élues ;

une nouvelle articulation entre cadrages nationaux vecteurs d’égalité (formations, diplômes, frais d’inscription, financements, statuts des personnels,…) et le respect des libertés scientifiques et pédagogiques ;

la fin de la mise en concurrence systématique et le renforcement de la collégialité et des coopérations ;

la reconnaissance du rôle de tous les personnels dans la démocratisation de l’ESR, au service de la société ;

la résorption de la précarité ;

un aménagement territorial équilibré ;

la réintégration des missions externalisées ou en voie de privatisation.

Dès maintenant le SNESUP exige :

la dénonciation de toutes les conventions Etat-IDEX ;

une campagne exceptionnelle pour recruter 1000 enseignants-chercheurs supplémentaires dès 2012 ;

les moyens financiers pour combler le déficit budgétaire des universités en difficulté et garantir la prochaine rentrée universitaire ;

la réaffectation à la MIRES des fonds de l’ANR et du Crédit Impôt Recherche ;

la revalorisation immédiate de 10% de la valeur du point d’indice.

Le SNESUP portera ses propositions et prendra toute sa place dans les négociations à venir et les luttes pour les faire aboutir.

Le Mans, 25 mai 2012

Le site du Snesup