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Sixième rencontre annuelle de l'Association canadienne d'études francophones du XIXe siècle (ACÉF/CAFS XIX)

Sixième rencontre annuelle de l'Association canadienne d'études francophones du XIXe siècle (ACÉF/CAFS XIX)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Jeremy WORTH)

Sixième rencontre annuellede l'Association canadienne d'études francophones du XIXe siècle (ACÉF/CAFSXIX)

Les 25, 26 et 27 mai 2009,Congrès des sciences humaines et sociales, Carleton University (Ottawa)


1. Enseigner la littérature dudix-neuvième siècle. Cet atelier, prévu sous forme de table ronde, seraun forum d'échange de pratiques et de philosophies de l'enseignement de lalittérature du dix-neuvième siècle dans le contexte canadien actuel. On vousinvite à proposer une courte présentation, d'une dizaine de minutes, faisant part de votre expérienced'enseignement. Tous sujets relatifs à la pédagogie seront la bienvenue. Àtitre d'exemple, la réflexion pourrait porter sur :

- l'interdisciplinarité etles études littéraires

- comment présenter la pertinencedu dix-neuvième siècle pour un lectorat contemporain

- votre expérience, réussieou pas, d'enseigner un texte particulier

- l'intégration de notionsthéoriques dans un cours sous graduée

- la formation de nouveauxchercheurs dix-neuvièmistes

Responsable de l'atelier :Margot IRVINE (University of Guelph)

2. Les Capitales du xixe siècle. Si Walter Benjaminvoyait en Parisla capitale du xixesiècle, cet atelier se propose pour sa part d'appréhender cette notion aupluriel. En effet, est-ce que l'imaginaire social de l'époque ne considéraitpas différentes villes – Londres, Naples,Philadelphie, Moscou, voire Québec – comme les rivales de la capitalefrançaise, sous un angle ou un autre? Quelle ville se distingue comme la capitale de quoi? Aux yeux de qui?Cet atelier pluridisciplinaire, à la confluence des études littéraires,culturelles, géographiques et urbanistiques, chercherait à reconstituer leslignes directrices de cet imaginaire des cités du xixe siècle.

Responsables de l'atelier :Philippe LAGARDE et Maxime PRÉVOST (Université d'Ottawa)

3. Exotisme et colonialisme : PaulBonnetain et les écrivains de « la troisième génération duNaturalisme ». Lecatalogue de la Bibliothèque Nationale de France donne les informationsbiographiques suivantes sur Paul Bonnetain : « Écrivain maritime etcolonial. - Dramaturge. - Journaliste au "Figaro" et à la "Revueindépendante". - Directeur des Affaires indigènes au Soudan (1894-1895),puis Commissaire du gouvernement au Laos (1896-1899). » La noticeest laconique mais elle évoque la multiplicité des facettes de la vie deBonnetain et les thèmes majeurs auxquels il a consacré ton talent littéraire.Son premier roman, Charlot s'amuse,publié en 1883, obtient un succès de scandale à cause du thème de la masturbation.Il signe en 1887 Le Manifeste des cinqqui met en question l'oeuvre de Zola. Selon les auteurs du manifeste, Zolareprésente « une littérature sans noblesse, que nous protestionsau nom d'ambitions saines et viriles, au nom de notre culte, de notre amourprofond, de notre suprême respect pour l'art. » A partir de 1884, Bonnetain fait des voyages enIndochine, au Vietnam, auSoudan et au Laos.Déjà en 1885, dans le volume intitulé AuTonkin, décrit à l'époque comme « un chef d'oeuvre de la littératurecoloniale », Bonnetain réunit ses articles écrits pendant qu'il suivaitles troupes françaises en expédition contre les rebelles du Tonkin.Par la suite, il fait paraître L'opium(1886), L'Extrême Orient (1887) et Dans la brousse, sensations du Soudan (1894).

L'objectif de notre atelier est de travailler en particulier surl'oeuvre extrêmement variée de Paul Bonnetain mais aussi sur les écrivains et les thèmes (l'exotisme, lecolonialisme, la sexualité, etc.) de « la troisième génération duNaturalisme », J.-H. Rosny, Lucien Descaves, Paul Marguerite, GustaveGuiches, Pierre Loti, parmi d'autres. Notre atelier entend mettre en évidencel'hétérogénéité (thèmes, genres, personnages) de la littérature de la période« fin-de- siècle », lorsque certains écrivains comme Paul Bonnetaincherche à s'émanciper, mais sans y parvenir, de l'emprise naturaliste.

Responsable de l'atelier : Clive THOMSON (University of Guelph)

4. CROYANCE ET PRATIQUE LITTÉRAIRE. Les dernières décennies dudix-neuvième siècle ont fait culminer la critique de la croyance, par-delàtoute dénonciation athéiste, dans une « crise » qu'on a toutes les raisons dequalifier, avec Mallarmé, de « fondamentale » (Crise de vers), en ce qu'elle a ébranlé les fondements mêmes de lareprésentation et, par là même, marqué un tournant dans l'histoire du nihilisme(cf. Michel Guérin, Modernité et nihilisme). C'est dans lecontexte élargi de cette crise que certains écrivains ont commencé àreconnaître la littérature dans sa réalité économique et institutionnelle de jeu, et qu'ils ont cessé par là mêmed'en méconnaître, sous les faux-semblants de l'Idéal, l'absence de motivationontologique. L'objectivation de cette « réalité » humaine, trop humaine, ainduit la question qui n'a pas cessé, depuis lors, de hanter la pratique de lalittérature, lorsqu'elle ne l'a pas complètement et définitivement découragée :comment expliquer qu'on puisse encore s'adonner à ce type de pratique – et mêmequ'on continue, dans certains cas, à s'y vouer comme s'il y allait d'une vocation-, tout en sachant qu'elle ne « sert » à rien d'autre qu'à un « jeu »(Mallarmé, La Musique et les Lettres) ?Autrement dit, en quoi l'écrivain trouve-t-il encore la ressource minimale decroyance, de crédit, d'intérêt – bref l'illusio– dont il a besoin pour soutenir son rapport à l'art ? Peut-on arguer,comme le fait Pierre Bourdieu (mais en semblant renvoyer, pour le coup, à unedisposition subjective un tant soit peu mystérieuse, car apparemmentindéterminée, innée), d'un « sens de jeu » qui permettrait « de fairel'économie du cynisme » et de ses effets dysphoriques (Méditations pascaliennes) ? Ou alors peut-on envisager quel'écrivain tire jouissance à faire semblant, à feindre qu'il croit à une Valeurqu'il sait être une illusion ? Qu'il tire quelque privilège aristocratique ouinitiatique à se dédoubler (à la manière de l'artiste baudelairien) et àdérober au regard public une vérité qu'il juge par trop scandaleuse ?

Nous vous invitons à soumettre une proposition de communicationrelative à ces questions ou à tout aspect du thème de la croyance et de lapratique littéraire dans le contexte du XIXième siècle français.

Responsables de l'atelier : Jean-Jacques HAMM (Queen's University) et PatrickTHÉRIAULT (Université de Montréal)

5. VARIA : sujets libres.

Prière d'envoyer vos propositions de communication à JeremyWORTH (jworth@uwindsor.ca) avant le 25 janvier 2009.

  • Adresse :
    Carleton University, Ottawa, Canada