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Séminaire [Science/Littérature] : William Burroughs, writer of Blade Runner, A Movie

Séminaire [Science/Littérature] : William Burroughs, writer of Blade Runner, A Movie

Publié le par Laure Depretto (Source : PL Patoine)

La prochaine séance du séminaire Sciences et Littérature se tiendra le mercredi 13 mai, à l'Institut du Monde Anglophone (5 rue de l'école de Médecine, métro Odéon).

17h30 - 19h30 (petit amphi) : William Burroughs, writer of Blade Runner, A Movie

Une présentation de : Thierry Bardini (Université de Montréal)

Cette présentation reviendra sur le contexte et le traitement dans l’œuvre de William Burroughs de la proposition selon laquelle le langage (ou le mot) est un virus. Après avoir retracé les origines de cette proposition dans l’intérêt que Burroughs a porté aux idées du Comte Alfred Korzybski (la sémantique générale), je présenterai ses résonances dans l’oeuvre de Burroughs, et en particulier dans un script jamais tourné—même si son titre a participé à l'une des œuvres cinématographiques majeures de la cyberculture: Blade Runner, a Movie. Enfin, je mettrai en perspective cette idée avec les thèses contemporaines de la virologie, en phase avec un traitement nietzschéen de la postérité de la proposition de Burroughs: le virus, par delà le bien et le mal.

Afin de préparer la rencontre, nous vous invitons à consulter l'article "Hypervirus” (2006) : http://www.ctheory.net/articles.aspx?id=504

Thierry Bardini est professeur titulaire au département de communication de l’université de Montréal, où Il enseigne depuis 1993, après son stage post-doctoral à l’École Annenberg de l’université de Californie du Sud (USC, Los Angeles) sous la direction de Everett M. Rogers. Il est ingénieur agronome (École Nationale Supérieure d’Agronomie de Montpellier, 1986) et docteur en sociologie (Paris X Nanterre, 1991). Les recherches  de Thierry Bardini portent sur l’histoire et la sociologie de la cyberculture. Il a d’abord effectué un travail de fond sur les origines de l’informatique personnelle en décrivant le devenir du laboratoire de Douglas Engelbart au Stanford Research Institute (SRI) et la migration de ses idées et artefacts (la souris, la proto interface graphique, l’hypertexte) à Xerox PARC et Apple. Ce travail a donné la matière de son premier livre, Bootstrapping: Douglas Engelbart, Coevolution and the Origins of Personal Computing, paru en 2000 aux Presses de l’Université Stanford. À partir de 2001, il prolonge ce travail par une recherche sur l’autre devenir fondamental de la synthèse cybernétique, la biologie moléculaire, en reconstruisant son histoire récente depuis son côté obscur, la partie « non-codante » de l’ADN que les chercheurs américains ont baptisé « junk DNA » (maintenant proprement traduit en Français par « ADN bric à brac »). Cette recherche est parue en 2011 aux Presses de l’Université du Minnesota dans la collection « Posthumanities » dirigée par Cary Wolfe, sous le titre Junkware.

http://litorg.hypotheses.org

Séances suivantes :

2 juin, 17h30 – 19h30

“Artistes parasites”

Communication donnée par Anna Watkins Fischer (Cornell University).

Nous vous convions également à une séance spéciale du séminaire, hors-thème, consacrée aux neurosciences :

1er juin, 13h – 18h

“Inner space / inner speech”

Séance spéciale neurologie, littérature et linguistique, en collaboration avec le groupe “Monologuer” de Paris 7

Communications de Deborah Jenson (Duke University), Hélène Loevenbruck (CNRS), Grazia Pulvirenti (Université de Catane), Roberta Tucker (University of South Florida) et Jean-Michel Caralp (Toulouse).