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Séminaire des Doctoriales de la SERD : Représentations de l’intime au XIXe siècle

Séminaire des Doctoriales de la SERD : Représentations de l’intime au XIXe siècle

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Emilie Pezard)

Réunion de rentrée des Doctoriales de la SERD

Le groupe de jeunes chercheurs -étudiants en M1, M2, doctorants, jeunes docteurs- de la Société des études romantiques et dix-neuviémistes lance un nouveau projet de recherche :

Représentations de l’intime au XIXe siècle : Intériorité, intérieurs, inconscient

La séance, qui aura lieu de 10h à 13h en salle 679C, sera consacrée à la présentation du thème, à l'accueil des nouveaux membres ainsi qu'à un point méthodologique sur la soutenance de thèse.

Toutes les personnes intéressées sont les bienvenues.

 

Représentations de l’intime au XIXe siècle

Intériorité, intérieurs, inconscient

 

À bien des égards, le XIXe siècle est le siècle de l’« intime ». Cette notion complexe, désignant des phénomènes variés et véhiculant avec elle des valeurs parfois contradictoires, constituera le sujet de réflexion des Doctoriales pour 2014-2016.

Intime et intériorité. Dans son acception actuelle, associée à la vie intérieure et au secret, la notion émerge dans les dernières décennies du XVIIIe siècle. L’esthétique romantique valorise l’intimité comme le lieu préservé de l’authenticité et invite à questionner, tout au long du siècle, la promotion inédite de l’individualité, des premiers poètes romantiques au « culte du moi » barrésien. Dans quelles mesures l’intime, lorsque la littérature s’en empare, contribue-t-il à valoriser l’individu et son corollaire idéologique, l’individualisme ?

Intime et intérieurs. Le siècle est l’héritier de bouleversements majeurs, qui touchent en profondeur les représentations de l’homme et son inscription dans le champ politique et social. On assiste au cours du siècle à une reconfiguration des rapports entre sphère publique et sphère privée, et à la valorisation sans précédent de cette dernière : les intérieurs s’exhibent et les maisons d’écrivains se visitent. Mais quels peuvent être les usages de l’intime dans le champ social ? Et son exposition paradoxale peut-elle annoncer le déclin des valeurs qui l’ont fait naître ?

Intime et inconscient. Au fil du siècle, le discours philosophique et scientifique révèle la part d’étrangeté qui définit désormais l’individu : l’intimité n’est pas seulement un objet de culte ou de désir, elle prend la forme de l’impénétrable et de l’incontrôlable. Dans quelles mesures les nouvelles définitions du sujet font-elles de l’intime une donnée psychologique complexe, qui tend à la désolidariser de la culture volontaire du « moi » ?

Ces problématiques constituent autant de pistes de réflexion qu’il nous faudra explorer dans toute leur complexité, et qui promettent de constituer des postes d’observation particulièrement opératoires pour approcher le XIXe siècle dans sa richesse et ses multiples tensions.