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séminaire Art Politique Technologies

séminaire Art Politique Technologies

Publié le par Julia Peslier (Source : Lambert Dousson)

Art – Politique – Technologies.

Séminaire du CREART proposé et organisé par Lambert Dousson et Géraldine Sfez, sous la direction scientifique de Catherine Perret.

- Mettre en commun des réflexions en cours et des résultats de recherches, des propositions de méthodes ou d'ouvertures épistémologiques, mais également des problématiques ou des interrogations portant sur les rapports entre art, politique et technologies, tel est l'objectif premier de ce séminaire, dont l'horizon est la constitution d'une équipe de recherche transdisciplinaire sur l'art, par delà les frontières qui séparent les différents médiums artistiques.

La réflexion s'appuierait sur l'ensemble des propositions suivantes :

- L'élucidation des relations entre deux de ces termes – art, politique et technologie – ne peut faire l'économie d'une référence au troisième. Les rapports entre art et politique peuvent ainsi se penser à la lumière dont, d'une part, l'organisation et l'exercice des pouvoirs, la constitution de processus d'identifications (ou de désidentifications) collectives s'effectuent par l'intermédiaire de dispositifs techniques ou technologiques, correspondant à des manières d'être ou de faire (ce que Marcel Mauss a nommé « techniques du corps »), ou à des technologies de pouvoirs, comme Michel Foucault a pu les mettre en évidence, et qui en ce sens médiatisent les relations intersubjectives et induisent des normes de comportement et des modalités spécifiques de subjectivation. D'autre part, dans la mesure où l'art, en tant que pratique spécifique (et non nécessairement autonome), compte au nombre des activités humaines, il doit, au même titre que ces dernières, être pensé aussi bien comme praxis que comme technè, et dès lors être référé aux modalités collectives par lesquelles s'organise l'ensemble des activités à un moment donné. Dans cette perspective, il est interpellé par les techniques et technologies employées dans la productions des biens de consommation et des services.

L'interprétation de l'oeuvre d'art comme appareil d'investigation sur un état donné de la culture, s'inscrit dès lors dans la question de l'échange symbolique, et plus particulièrement, au sein de l'économie capitaliste, dans celle de la marchandise. Cette interpellation induit la question cruciale de l'autonomie de l'art – le maintien de sa double distinction avec l'objet X, quelconque, comme valeur d'usage, et avec la marchandise en tant que valeur d'échange – et la manière dont les pratiques artistiques peuvent y répondre : par intériorisation des paradigmes de production et d'échange des objets non-artistiques, ou par leur critique.

Cette problématisation des rapports de l'art et de la technique renvoie dès lors à la question du politique, en deux sens. D'une part, en tant que la pratique artistique est historiquement déterminée par des contraintes normatives issues de la société, ainsi que de la manière dont celle-ci se représente à travers l'art. D'autre part, dans la mesure où cette pratique peut elle-même tendre à se constituer en politique, en d'autres termes en proposition ou en projection utopique d'une autre ou d'une nouvelle configuration de la subjectivité et d'organisation de la collectivité, c'est-à-dire comme instrument de genèse et de transformation politiques et sociales.

Les séances auront lieu une fois par mois. Elles consisteront en l'intervention d'un chercheur venant exposer ses travaux et ses recherches actuelles, pour une durée de trois quart d'heure à une heure, suivie d'une discussion d'une heure organisée par un doctorant qui prendra le rôle de discutant.

Les présentations des interventions seront régulièrement diffusées et mises en ligne sur le site internet du département de philosophie (www.u-paris10.fr/dep_philo).



Programme :

Mardi 24 octobre 2006, 18h30 - 20h30, Bâtiment L, salle L-318
Introduction générale.
Lambert Dousson (Université Paris X – Nanterre, département de philosophie / UFR LL-Phi) : L'interprétation du 11-septembre par Karlheinz Stockhausen à la lumière de Helikopter-Streichquartett.


Mardi 21 novembre 2006, 19h00 - 21h00, Bâtiment L, salle L-111
Peter Szendy (Université Paris X – Nanterre, département de philosophie / UFR LL-Phi) :
Titre à préciser.
Discutant : Lambert Dousson (Université Paris X – Nanterre, département de philosophie / UFR LL-Phi).


Mardi 12 décembre 2006, 18h30 - 20h30, Bâtiment L, salle à préciser
Patrice Maniglier (ENS Ulm, Centre International d'Etude de la Philosophie Française) :
Mécanopolis : Matrix, Deleuze et les machines.
Discutant : Florent Lahache (Université Paris X – Nanterre, département de philosophie / UFR LL-Phi).


Séances prévues :
- Février 2007 : Elie During (ENS Ulm, Centre International d'Etude de la Philosophie Française).
- Mars 2007 : Catherine Perret (Université Paris X – Nanterre, département de philosophie / UFR LL-Phi).
- Avril 2007 : Laurent Jeanpierre (Ecole des beaux arts d'Annecy, Université Paris XII - Val-de-Marne, CEDITEC).
- Mai 2007 : Eric Michaud (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales)



Contacts :
Lambert Dousson : lambert.dousson@aliceadsl.fr (01 42 02 25 69)
Géraldine Sfez : geraldine.sfez@wanadoo.fr (01 48 06 36 27)