S. Luste Boulbina, Les Miroirs vagabonds ou la décolonisation des savoirs (arts, littérature, philosophie)
Les miroirs vagabonds ou la décolonisation des savoirs (arts, littérature, philosophie).
Seloua Luste Boulbina
Paris, Les presses du réel
160 pages
15.00 €
ISBN : 978-2-37896-025-4
PRÉSENTATION
Penser la décolonisation des savoirs et des pratiques intellectuelles, littéraires et artistiques demande à réfléchir sur les lieux et les formes de cette grande transformation. Pour la dire, il faut réfléchir in concreto : elle a déjà commencé. Elle n’est ni devant nous, telle un programme à initier, ni derrière nous, telle un processus achevé. Elle est à l’œuvre mais plus ou moins, de façon différenciée, dans le travail d’écrivains et d’artistes qui irriguent ici la réflexion philosophique. La décolonisation prend ainsi sens dans ses grandes lignes comme son détail.
Autrefois, la métropole et la colonie apparaissaient comme deux espaces tout aussi distincts en principe qu’entremêlés en réalité. Les indépendances africaines ont profondément modifié ce paysage, créant des entre-mondes de la philosophie, de la littérature, des arts. Le sud peut déloger le nord. L’étrange(r) voisiner avec le familier, le vivant cohabiter avec le fantôme. Les affranchissements, les franchissements sont multiples, divers. Comment les lignes se déplacent-elles et dans quels mouvements ? Les arts visuels, la musique, la littérature montrent des chemins.
Ce livre est un parcours plus qu’un itinéraire, une critique plus qu’une doctrine : une migration. Il est une philosophie de la décolonisation qui entend montrer comment, dans les savoirs, le passé peut être dépassé.
TABLE DES MATIÈRES
Introduction (en pdf sur le site)
Perdre le nord : un éloge de la désorientation
Les anges du bizarre : un accent étranger
Créolisation : entre performance et prophétie
Les portes : entre ouverture et fermeture
Chanter les indépendances : surtout chanter
La littérature : à l'état nu
Prendre le large : des espaces flottants
S'affranchir du « mauvais » genre
Dépasser le passé : les vertus de l'oubli