Questions de société
Sciences-Po : 5 articles de J. Lindgaard (Médiapart) maj. 14/11/09

Sciences-Po : 5 articles de J. Lindgaard (Médiapart) maj. 14/11/09

Publié le par Bérenger Boulay (Source : SLU)

 Sur cette page:

  • Retour à Sciences-Po, un mois après l'enquête de Mediapart - Jade Lindgaard, Médiapart, 14 novembre 2009
  • Sciences-Po: une stratégie de communication qui élimine les questions gênantes - Jade Lindgaard, Médiapart, 16 octobre 2009
  • Sciences-Po : un « new management » version « management de la peur » - Jade Lindgaard, Mediapart, 15 octobre 2009
  • Sciences-Po : une vertigineuse course aux financements - Jade Lindgaard, Médiapart, 14 octobre 2009
  • Sciences-Po : bienvenue à la Cour du roi Richard ! - Jade Lindgaard, Médiapart, 13 octobre 2009

Retour à Sciences-Po, un mois après l'enquête de Mediapart - Jade Lindgaard, Médiapart, 14 novembre 2009

http://www.mediapart.fr/journal/france/131109/retour-sciences-po-un-mois-apres-l-enquete-de-mediapart

Où en est la situation à Sciences-Po un mois après l'enquête de Mediapart? Consultationinterne, conférence de presse du directeur communeavec sa ministre, Valérie Pécresse, devant un parterre de lycéens de ZEP,séances d'autopromotion sur le blog personnel de Richard Descoings:depuis le début du mois de novembre, la direction de l'établissement communique à tout-va, sur tousles fronts, tant en interne que vers l'extérieur.

Texte reproduit sur le site de SLU:

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article3132

Consultation interne sous la forme d'un débat participatif, conférence de presse commune avec Valérie Pécresse pour la signature du contrat quadriennaldevant un parterre de lycéens de ZEP, autopromotion institutionnellesur le blog personnel de Richard Descoings : depuis le début du mois denovembre, Sciences-Po communique à tout-va, sur tous les fronts, endirection de l'extérieur et de son organisation interne.

Principal motif de satisfaction : l'annonce pour 2009 d'« une intensification » de l'aide de l'Etat à l'institut d'études politiques de Paris, «  inconnue depuis le début des années 1990 »selon Richard Descoings. Concrètement, l'Etat versera une subvention de59,7 millions d'euros (hors personnel universitaire) à Sciences-Po en2009, soit une hausse de 8,5% par rapport aux 55 millions versés en2008. Une augmentation de l'aide publique donc, mais moindre que pourles universités, qui atteint en moyenne 20%, estime l'entourage deValérie Pécresse. En 2012, l'enveloppe budgétaire du ministère del'enseignement supérieur et de la recherche allouée à l'établissementdevrait atteindre 68,7 millions d'euros. Toutes sources confondues, lefinancement par le ministre de l'enseignement supérieur et de larecherche augmentait en moyenne de 3% par an depuis 2002, indique laproposition de contrat quadriennal rédigée par Sciences-Po.

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Sciences-Po: une stratégie de communication qui élimine les questions gênantes Jade Lindgaard, Médiapart, 16 octobre 2009

http://www.mediapart.fr/journal/france/121009/sciences-po-une-strategie-de-communication-qui-elimine-les-questions-genantes

Entre Sciences-Po et lesmédias français, c'est la lune de miel. Très peu de voix critiques àson encontre se font entendre. Mais le prestige de l'école et sonpouvoir d'attraction n'expliquent pas tout. Sous l'égide de sondirecteur, l'IEP a mis en place une stratégie de communicationredoutablement efficace. Fin de notre enquête sur la rueSaint-Guillaume.

Texte reproduit sur le site de SLU: 

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article3038

Fin d'interview avec le directeur scientifique de Sciences-Po, Bruno Latour. Il dit : « Vous n'utiliserez pas tout ce que j'ai dit ! » L'interview est en « on »,à aucun moment il n'a demandé qu'un propos ne soit pas reproduit. Touta été enregistré, le micro posé sur la table, après son autorisation.Etonnement. « Je démentirai ! C'est comme ça qu'on fait, non ? ». Sciences-Po aime bien les journalistes mais sous condition.

Entre Sciences-Po et les médias français, c'est la lune de miel. A quelques rares exceptions près (un article dans La Tribune, quelques papiers dans Marianne),les journalistes ont peu enquêté sur le fonctionnement de l'école, lesfailles du système, les ratés de ses réformes. En revanche, beaucoupd'articles, d'interviews et de reportages ont accompagné les mandats deRichard Descoings, à la tête de l'école depuis treize ans.

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Sciences-Po : un « new management » version « management de la peur » - Jade Lindgaard, Mediapart, 15 octobre 2009.

http://www.mediapart.fr/journal/france/121009/sciences-po-un-new-management-version-management-de-la-peur

Rémunérations des salariés liées à la satisfaction des étudiants,formulaires d'évaluation obligatoires, cours remplacés par des vidéosen ligne, américanisation des diplômes: Sciences-Po vit à l'heure du«new management». L'école se veut «une entreprise de services d'éducation». Cettemutation, accompagnée d'un cycle de réformes permanentes depuis 13 ans,a dégradé les conditions de travail des personnels dans l'indifférencegénérale. Certains d'entre eux dénoncent pourtant un «management de la terreur», fait de stress et de coups d'éclat permanents. Troisième volet de notre enquête sur Sciences-Po

Texte reproduit sur le site de SLU:

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article3036

Septembre 2009. La fameuse bibliothèque de Sciences-Po,au 27 de la rue Saint-Guillaume, est fermée pour travaux. Dans un an,les rayonnages devraient courir sur cinq étages, ouverts au Wifi etégayés d'un plancher de verre. Ce n'est pas le seul changement quiattend les documentalistes : une partie de leur rémunération devraprendre en compte la satisfaction des usagers.

« C'est une question plus importante qu'auparavant »,explique François Cavalier, le directeur de la bibliothèque. Un accordsur l'intéressement des salariés tout juste bouclé comprend un barème àplusieurs variables, parmi lesquelles le niveau de contentement deslecteurs par rapport aux autres bibliothèques qu'ils fréquentent. Cen'est qu'un indicateur parmi plusieurs dizaines, il est collectif etsolidaire. Chacun recevra le même intéressement à la satisfaction.Chaque année, une enquête sera menée pour suivre ces indicateurs. Aterme, tous les salariés de Sciences-Po en contact avec le publicbénéficieront du même type d'accord.

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Sciences-Po : une vertigineuse course aux financements - Jade Lindgaard, Médiapart, 14 octobre 2009

http://www.mediapart.fr/journal/france/121009/sciences-po-une-vertigineuse-course-aux-financements

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article3033

Cérémonie de remise des diplômes de Sciences-Po, juillet 2009. « Don't ask what Sciences-Po can do for you, but what you can do for Sciences-Po ! » : c'est Stéphane Rambosson, le président des alumni(prononcer « alumnaï »), les anciens élèves de Londres, qui parle. Faceà lui, les étudiants de 5e année tout juste diplômés. Pas encore sortisde la rue Saint-Guillaume, et déjà incités à contribuer financièrementà leur école.

Sciences-Po a besoin d'argent. Sa politique de développement a uncoût que les subventions publiques, les frais d'inscription et lesmécénats privés ne parviennent pas toujours à couvrir. En 2008, sondéficit atteint 500.000 euros. C'est peu sur un budget global de 110millions d'euros. Mais c'est le signe de la tension que subissent lescomptes de l'établissement sous le poids de la dette contractée en 2005pour acheter les anciens locaux de l'ENA, et étendre la superficied'une école au bord de l'explosion.

L'équilibre est précaire. En février 2009, Richard Descoingsexplique au conseil d'administration qu'un excédent de 900.000 eurosest indispensable en 2008 pour rembourser l'emprunt de 45 millionsd'euros. « On a eu un déséquilibre l'année dernière mais on sera en suréquilibre cette année, entre 500.000 et 1 million d'euros », explique juste avant de démissionner, Laurent Bigorgne, ex-futur directeur des services généraux et de l'immobilier. « Notre ratio d'endettement est très faible, l'agence de notation Fitch nous a classé A+ », rassure Nadia Marik, directrice de la stratégie et du développement.

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Sciences-Po : bienvenue à la Cour du roi Richard ! - Jade Lindgaard, Médiapart, 13 octobre 2009

http://www.mediapart.fr/journal/france/111009/sciences-po-bienvenue-la-cour-du-roi-richard  (Vidéo)

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article3027

ASciences-Po, il y a une majorité au pouvoir et une opposition. Maiscontrairement à ce qui se passe dans la vie politique française dontl'élite se forme rue Saint-Guillaume, la critique des dirigeants s'ychuchote, anonyme, quasi clandestine. Venue manifester avec d'autresdevant les portes de l'école contre la réforme des cours de langues,une enseignante se cache derrière des lunettes de soleil par peurd'être reconnue.

Pas une seule personne rencontrée au cours de cette enquête quin'exige de parler en off, à l'exception des directeurs. Certains nerépondent que surpris par un coup de fil. D'autres acceptent de parler,mais n'accordent jamais de rendez-vous. Une syndicaliste exige desavoir qui a donné son nom à Mediapart. Un opposant déclaré se rétractecomme une huître une fois l'entretien débuté. Plus on entre dans lesystème Sciences-Po mis en place par son directeur, Richard Descoings,plus pèse une atmosphère secrète, inquiète.

Pourquoi s'intéresser à Sciences-Po ? Parce que c'est le modèled'enseignement toujours brandi pour critiquer l'université et endéclarer la faillite, malgré les deux différences majeures qui l'enséparent : la sélection des étudiants et les frais d'inscriptions.Parce que la vénérable et poussiéreuse institution de la rueSaint-Guillaume s'est radicalement transformée en treize ans : plussérieuse, plus internationale, plus grosse, plus riche, plusambitieuse, plus branchée, plus populaire. Parce que le « succès » deRichard Descoings à sa tête en fait un éternel candidat aux maroquinsministériels. Et une voix sollicitée par Nicolas Sarkozy pour penser laréforme du lycée.

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