Essai
Nouvelle parution
S. Malick-Prunier, Le Corps féminin dans la poésie latine tardive

S. Malick-Prunier, Le Corps féminin dans la poésie latine tardive

Publié le par Nicolas Geneix

S. Malick-Prunier, Le Corps féminin dans la poésie latine tardive

Paris : Les Belles Lettres, 400 p.

  • 45,00  €
  • EAN13: 9782251328874

Présentation de l'éditeur :


Cet ouvrage, qui couvre cinq siècles de poésie latine, se propose d'étudier le corps féminin et ses représentations poétiques dans la latinité tardive. Sur ce sujet, des recherches articulées autour d'oeuvres et d'auteurs particuliers ont déjà été entreprises, mais jamais de réflexion synthétique permettant de saisir l'évolution du traitement poétique du corps de la femme depuis la fin de l'Antiquité classique jusqu'à l'aube du Moyen Âge.
L'analyse porte sur un corpus constitué de vingt-trois auteurs de langue latine, auquel s'ajoutent les sources épigraphiques. La recherche ne se limite pas à une zone géographique donnée, l'intérêt étant précisément de cerner, dans le temps et l'espace, aussi bien les constantes que les lignes d'évolution qui apparaissent dans la manière de traiter l'un des sujets les plus anciens de tout discours poétique.
Destiné avant tout à un public de spécialistes, mais également à un lectorat plus large, l'ouvrage propose, en regard des textes latins, de nombreuses traductions personnelles de poèmes n'ayant encore jamais été publiés en français.
Le premier chapitre porte sur la puella, c'est-à-dire la jeune fille entendue comme partenaire amoureuse, dans une poésie où l'héritage à la fois élégiaque, satirique et épique est sensible, et qui oscille constamment entre une sensualité parfois extrême et les impératifs d'une chasteté revendiquée ou subie.
Le type de la sponsa, la fiancée, permet ensuite de mettre en perspective de nombreux textes, souvent diamétralement opposés dans leurs enjeux, mais étonnamment proches dans l'image qu'ils projettent du corps féminin. Qu'il s'agisse d'Ève ou des épouses, illustres et anonymes, des épithalames et des éloges funéraires, la poésie tardive se fait l'écho d'un désir de transcendance qui se manifeste dans le passage incessant d'un mariage terrestre à un mariage spirituel.
Enfin, la figure de la uirgo permet de mesurer la double perspective de continuité et de rupture entre la tradition classique et la poésie chrétienne, dans les récits de martyrs autant que dans des éloges de la virginité. La uirgo chrétienne, figure ultime et rayonnante de la femme dans la poésie latine tardive, fait triompher, par son érotisme sublimé, à la fois le principe et la poétique de l'incarnation.

Sophie Malick-Prunier

Sophie Malick-Prunier est professeur agrégé de lettres classiques, docteur en littérature latine et chercheur associé au Laboratoire d'Étude sur les Monothéismes (CNRS). Elle enseigne en Première Supérieure au lycée Faidherbe de Lille et à Sciences Po. Elle a participé à Dixit. L'art de la parole dans l'Antiquité (Signets Belles Lettres, 2009) et a dirigé Dieux et Hommes de l'Antiquité (Les Belles Lettres, 2011).