Essai
Nouvelle parution
S. Liandrat-Guigues, Esthétique du mouvement cinématographique

S. Liandrat-Guigues, Esthétique du mouvement cinématographique

Publié le par Pierre-Louis Fort (Source : Marie-Pierre Ciric)

Suzanne Liandrat-Guigues, Esthétique du mouvement cinématographique
Klincksieck, collection « 50 questions », 2005, 160 p.
ISBN : 2-252-03524-2

EAN : 9782252035245

12 €


Ce livre décrit une origine et une trajectoire. L'origine est un imaginaire propre au XIXe siècle qui annonce l'arrivée de la reproduction mécanique de l'image (le cinématographe). On y trouvera donc le rappel de pratiques et d'inventions, de théories (Benjamin, Warburg), d'écrivains (Baudelaire, Zola, Villiers), de photographes (Nadar), de plasticiens ou de danseurs (Rodin, Nijinski). La trajectoire consiste à vérifier que cet imaginaire traverse tout le XXe siècle (Duchamp, Giacometti, Proust, les figures de Breton), et fonde une esthétique du mouvement cinématographique (expérimental, poétique ou de fiction) reposant sur la figure du marcheur. Depuis l'homme des chronophotographies de Marey jusqu'à la course de Denis Lavant chez Leos Carax, à travers le néoréalisme ou en passant par la modernité cinématographique d'un Alain Resnais, d'un Jean-Luc Godard ou d'une Agnès Varda, une même élaboration du mouvement se déploie.

Suzanne Liandrat-Guigues est spécialiste de Luchino Visconti sur lequel elle a publié plusieurs ouvrages. Elle est l'auteur d'une étude de Red River (BFI) et d'un essai, Cinéma et sculpture : un aspect de la modernité cinématographique (L'Harmattan). Elle a établi une anthologie de textes de B. Amengual (Nathan) et coordonné le premier livre français sur Jacques Rivette (Minard). Elle a écrit plusieurs ouvrages en collaboration, notamment Penser le cinéma (« 50 questions », Klincksieck), et Godard, simple comme bonjour (L'Harmattan).

Avant-propos
1. Pourquoi retraverser un siècle de cinéma ?
2. Qu'entendre par « imaginaire du cinéma » ?
3. En quoi une histoire des inventions est-elle trompeuse ?
4. Une histoire ou des histoires ?

Mouvements divers autour de l'année 1895
5. A quoi correspond l'année 1895 ?
6. Quels changements affectent la notion d'image ?
7. Une histoire des intervalles est-elle imaginable ?
8. Quelle inversion est au principe de la nouvelle image ?
9. Comment le sculptural est-il envisagé à la fin du XIXe siècle ?
10. Quelle scission se produit « devant l'image » ?
11. Quelle métamorphose suppose la « photogénie » ?
12. Quel est l'enjeu du corps nu ?
13. Prise d'empreinte et gain de réalisme ont-ils la même finalité ?
14. Quel est le nouveau statut du regard ?

Un pas au-delà : du temps des Expositions à celui des Passages
15. Encore la notion de modernité ?
16. Pourquoi Baudelaire condamne-t-il la photographie et la sculpture ?
17. En quoi consiste l' «imagerie » du XIXe siècle ?
18. Comment aller des Tableaux parisiens aux Expositions et aux Passages ?
19. Quelles modifications font passer du Salon aux Expositions ?
20. Les Passages benjaminiens, une allégorie de l'image mécanique ?
21. Que signifie le machinisme de l'Ève future ?
22. Pourquoi Auguste Rodin aimait-il la photographie ?
23. Empreinte lumineuse, trace ou moulage ?
24. A quel imaginaire s'adresse la « Passante » de Baudelaire ?
25. Comment Proust allie-t-il dispositifs optiques et fragment sculptural ?
26. Y a-t-il une relation entre la danse de Nijinski et la chronophotographie ?
27. La chronophotographie, pratique scientifique ou forme esthétique ?

Déplacements de la forme Marey au XXe siècle
28. Image ou plan cinématographique ?
29. Faut-il être aveugle pour monter un film ?
30. Quel est l'enjeu de l'«image par image » ?
31. Et les Futuristes ?
32. Que « représente » le cinéma expérimental ?
33. A quel spectacle assiste « l'homme ordinaire du cinéma » ?
34. Quel effet de matière produit le cinéma ?
35. Où trouver du sculptural au cinéma ?
36. Quel monde naît du mouvement cinématographique ?
37. Pourquoi reparler de Gradiva ?

L'homme qui marche une allégorie dynamique
38. Pourquoi faire de la marche une question ?
39. Quelle suite s'ouvre avec l'homme qui marche ?
40. Le motif du marcheur a-t-il une dimension esthétique ?
41. Comment marcher et voir se transforment-ils ?
42. Comme le flâneur passe-t-il d'une rive à l'autre ?
43. Pourquoi Marey intéresse-t-il Marcel Duchamp ?
44. Qu'apporte le geste de Warburg ?
45. Le cinéma, une poétique de la marche ?
46. Alain Resnais, « arpenteur » du XXe siècle ?
47. Que nous apprend la « forme bal (l) ade » ?
48. Faut-il « suivre le sourire d'une statue » ?

Et pour prolonger cette traversée
49. Si différence des arts il y a, où situer le cinéma ?
50. Qui y avait-il donc tant à regretter en un siècle de cinéma ?