Collectif
Nouvelle parution
S. Geonget et B. Méniel (éd.) , Littérature et droit du Moyen-Âge à la période Baroque. Le procès exemplaire.

S. Geonget et B. Méniel (éd.) , Littérature et droit du Moyen-Âge à la période Baroque. Le procès exemplaire.

Publié le par Matthieu Vernet

Stéphane Geonget et Bruno Méniel, LITTERATURE ET DROIT, DU MOYEN AGE A LA PERIODE BAROQUE : LE PROCES EXEMPLAIRE

(Actes de la journée d'études du groupe de recherche Traditions Antiques et Modernités Paris VII (29.03.03))

Paris, Honoré Champion, collection "Colloques, congrès et conférences de la Renaissance européenne", 2008, 288 p.

EAN : 9782745315311

53 €


Présentation de l'éditeur :


Au Moyen Âge et à la Renaissance, il n'existe nul cloisonnement entre littérature et droit. Les écrivains empruntent aux juristes leur rhétorique, mais ils s'emparent aussi de leurs interrogations : Montaigne réfléchit sur le statut du témoignage et Henri Estienne sur la notion d'adultère. En retour, les juristes font leur miel de la littérature : les prophéties de Merlin sont des pièces essentielles du procès de Jeanne d'Arc, et Jean de Coras rapproche l'affaire Martin Guerre de l'intrigue de l'Amphitryo de Plaute. Centré sur la question de l'exemplarité du procès, cet ouvrage, qui rassemble les contributions d'historiens du droit et de critiques littéraires, se veut une invitation à réfléchir sur le dialogue qui se noue, du Moyen Âge à la période baroque, entre juristes et écrivains, et sur ce qui permet à la littérature de déplacer et de dépasser les questions posées par le droit positif. Le champ d'investigation a été étendu aux genres littéraires les plus divers, du roman médiéval à la farce, des poèmes épidictiques des Grands Rhétoriqueurs aux canards. L'iconographie elle-même a été prise en compte. En contrepoint, les historiens du droit rappellent que la littérature est une instance critique : elle fait de Toulouse, où se déroulent des procès pour hérésie, une ville "barbare" ; elle raille, chez les hommes de loi, l'usage du jargon ; elle répond aux frustrations qu'engendrent des procédures judicaires telles que le secret de l'instruction, les audiences et les débats à huis-clos. Le procès, qu'il soit historique, légendaire ou fictif, matérialise la réalité juridique, mais il engage aussi la pensée sur d'autres voies, comme celles de la politique, de la morale ou de la théologie.