Essai
Nouvelle parution
S. Federici, Caliban et la Sorcière

S. Federici, Caliban et la Sorcière

Publié le par Jacob Lachat

Silvia Federici

Caliban et la Sorcière. Femmes, corps et accumulation primitve

Traduction de l’anglais (États-Unis) par le collectif Senonevero, revue et complétée par Julien Guazzini

Éditions Entremonde, 2017

Co-édition avec les éditions Senonevero

464 p. / 14x21 cm

24 € / 31.20 CHF

ISBN 978-2-940426-37-9

 

Présentation de l'éditeur:

Silvia Federici revi­site ce moment par­ti­cu­lier de l’his­toire qu’est la tran­si­tion entre le féo­da­lisme et le capi­ta­lisme, en y intro­dui­sant la pers­pec­tive par­ti­cu­lière de l’his­toire des femmes.

Elle nous invite à réflé­chir aux rap­ports d’exploi­ta­tion et de domi­na­tion, à la lumière des bou­le­ver­se­ments intro­duits à l’issue du Moyen Âge. Un monde nou­veau nais­sait, pri­va­ti­sant les biens autre­fois col­lec­tifs, trans­for­mant les rap­ports de tra­vail et les rela­tions de genre. Ce nou­veau monde, où des mil­lions d’escla­ves ont posé les fon­da­tions du capi­ta­lisme moderne, est aussi le résul­tat d’un asser­vis­se­ment sys­té­ma­ti­que des femmes. Par la chasse aux sor­ciè­res et l’escla­vage, la tran­si­tion vers le capi­ta­lisme fai­sait de la moder­nité une affaire de dis­ci­pline. Discipline des corps fémi­nins dévo­lus à la repro­duc­tion, consu­més sur les bûchers comme autant de signaux ter­ri­fiants, tor­tu­rés pour lais­ser voir leur méca­ni­que intime, anéan­tis socia­le­ment. Discipline des corps d’escla­ves, servis à la machine sociale dans un for­mi­da­ble mou­ve­ment d’acca­pa­re­ment des res­sour­ces du Nouveau Monde pour la for­tune de l’ancien.

Le capi­ta­lisme contem­po­rain pré­sente des simi­li­tu­des avec son passé le plus vio­lent. Ce qu’on a décrit comme bar­ba­rie et dont aurait su triom­pher le siècle de la raison est cons­ti­tu­tif de ce mode de pro­duc­tion : l’escla­vage et l’anéan­tis­se­ment des femmes n’étaient pas des pro­ces­sus for­tuits, mais des néces­si­tés de l’accu­mu­la­tion de richesse. L’auteur nous invite à par­ta­ger son son regard d’his­to­rienne et de fémi­niste sur la situa­tion actuelle et sur ses méca­nis­mes.

Silvia Federici (née en 1942 à Parme en Italie) est une uni­ver­si­taire amé­ri­caine, ensei­gnante et mili­tante fémi­niste radi­cale. Elle est pro­fes­seure émérite et cher­cheuse à l’Université Hofstra à New York.

Dossier de presse