Essai
Nouvelle parution
S. Arfouilloux, Que la nuit tombe sur l'orchestre. Surréalisme et musique

S. Arfouilloux, Que la nuit tombe sur l'orchestre. Surréalisme et musique

Publié le par Florian Pennanech (Source : Sébastien Arfouilloux)

Sébastien Arfouilloux

Que la nuit tombe sur l'orchestre. Surréalisme et musique

Paris : Fayard, coll. "Les chemins de la musique", 2009, 350 p.


EAN :  978-2-213-64364-9

Prix : 24 €

Présentation de l'éditeur :

Desrapports entre le surréalisme et la musique, on connaît la saisissanteimage allégorique donnée par André Breton : « Que la nuit continue doncà tomber sur l'orchestre. » Pour le représentant de la pensée dusurréalisme, seules les images suscitées par la peinture et la poésiesont aptes à donner accès aux représentations inconscientes et auxrêves ; l'expression musicale, jugée trop confusionnelle, ne peutrendre compte du modèle intérieur. Breton condamne ainsi la musique aunom d'un renversement des valeurs: le beau sera désormais ce qui serévèle lorsque l'artiste se penche vers le gouffre intérieur del'inconscient. Pour autant, est-ce que le surréalisme, en tant quemouvement artistique constitué, refuse une place à la musique ?Qu'est-ce qui se joue derrière ce refus affiché ? Tentons d'ouvrir unrideau trop vite retombé sur la scène et d'apercevoir ce qui se trameen coulisse. La musique tient une place importante dans le travailsurréaliste d'expérimentation et de révision absolue des valeurs, à telpoint que, affirme Sébastien Arfouilloux, elle fait partie de l'espritsurréaliste. L'auteur propose ici un retour sur le jeu de mutuellesfascination et répulsion entre le mouvement artistique fondateur dudébut du XXe siècle et les musiciens. La figure hégémonique d'AndréBreton mais aussi tous ceux qui ont gravité dans l'orbite du mouvementsurréaliste (de Tristan Tzara à Paul Éluard, d'Apollinaire à AndréSouris) sont ici sollicités, à travers les manifestes, les déclarationset surtout les oeuvres, et alimentent une réflexion propre à bouleverserbien des représentations.

Sébastien Arfouilloux, auteur d'une thèse de doctorat (Sorbonne Paris IV), enseigne en collège et à l'IUFM de Paris.