Collectif
Nouvelle parution
O. Roynette, G. Siouffi, A., Steuckardt (dir.), La langue sous le feu. Mots, textes, discours de la Grande Guerre

O. Roynette, G. Siouffi, A., Steuckardt (dir.), La langue sous le feu. Mots, textes, discours de la Grande Guerre

Publié le par Marc Escola (Source : Gilles Siouffi)

Référence bibliographique : Roynette, Odile, Siouffi, Gilles, Steuckardt, Agnès, dir., La langue sous le feu. Mots, textes, discours de la Grande Guerre, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2017., Presses Universitaires de Rennes, collection "Histoire", 2017. EAN13 : 9782753553125.

 

Roynette, Odile, Siouffi, Gilles, Steuckardt, Agnès, dir., La langue sous le feu. Mots, textes, discours de la Grande Guerre, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2017.

La Première Guerre mondiale est souvent présentée comme un moment de rupture dans l’histoire de la langue française. Est-ce le moment où le français serait véritablement entré dans la modernité ?

On évoque le recul décisif des dialectes au profit du français, après l’expérience commune du front, le développement de l’argot, des vocabulaires techniques, l’apparition de nombreux néologismes qui ont marqué les contemporains et sont parfois entrés dans les dictionnaires... Qu’en est-il exactement ? Cet ouvrage explore ce laboratoire de mots, de textes et de discours qu’a constitué le conflit. Il mesure les enjeux d’une mobilisation culturelle, revient sur certaines représentations pour les confronter aux usages, et ouvre l’analyse à la comparaison avec d’autres pays comme l’Allemagne, le Royaume-Uni ou l’Espagne. Grâce à une collaboration fructueuse entre historiens, linguistes et littéraires, et en exploitant systématiquement de nouvelles ressources numérisées, parmi lesquelles des correspondances de « poilus ordinaires » avec leurs familles, il scrute les transformations à l’œuvre et montre comment la guerre fut aussi une expérience de langage. C’est une « langue sous le feu » qu’on découvre, saisie par l’urgence, les impératifs de communication, mais aussi empreinte de la difficulté à dire un réel qui la dépasse.

 

Table des matières :

Odile Roynette, Gilles Siouffi, Agnès Steuckardt

La guerre, ce laboratoire langagier. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

Première partie

LANGUES NATIONALES, IDENTITÉS ET CONTACTS DE LANGUES

Jean-Jacques Briu

« Les sources linguistiques des nationalismes
et leurs manifestations lors de la Première Guerre mondiale.
Une approche comparée France-Allemagne»
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31

Juan Garcia-Bascunana

La Première Guerre mondiale et son retentissement en Espagne :
les rapports des Espagnols avec la France
et la langue française pendant le conflit
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43

Yann Lagadec

La Grande Guerre, début de la fin
ou renouveau pour la langue bretonne?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .55

Cécile Van den Avenne

« C’est français seulement pour les tirailleurs »
Côtoiement des hommes et contact de langues, l’expérience linguistique

des tirailleurs sénégalais pendant la Première Guerre mondiale. . . . . . . . . . . . . . . . . 67 .

Philippe Salson

« L’allemand prononçait Henri, et le français Heinrich »
Communiquer avec l’ennemi dans la France occupée (1914-1918)
. . . . . . . . . . . . . . . 83

Deuxième partie

LANGUES ET PRATIQUES DE L’ÉCRIT EN TEMPS DE GUERRE

Agnès Steuckardt, Jean-Michel Géa, Stéphanie Fontvieille

La rencontre de l’écrit. Langue nationale et substrat dialectal
dans les correspondances peu-lettrées de la Grande Guerre
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99

Sonia Branca-Rosoff
La Grande Guerre des ruraux peu-lettrés : une expérience populaire d’écriture . . . . 111

Carita Klippi

Pour une archéologie de l’idiolecte d’un poilu peu-lettré (1915-1918)
L’historicité d’une langue maternelle
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125

Troisième partie

CRÉATIONS LEXICALES ET NÉOLOGIE EN TEMPS DE GUERRE

Jean-François Sablayrolles
Les néologismes de la Grande Guerre d’après les datations du Petit Robert . . . . . . . 145

Patricia Kottelat

La première inscription de la Grande Guerre dans un discours lexicographique :
le
Larousse universel de 1922. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .159

Christophe Gérard et Charlotte Lacoste
La création lexicale dans les écrits de combattants de la Grande Guerre.
L’approche dictionnairique de la néologie à l’épreuve des textes. . . . . . . . . . . . . . . . . 175

Quatrième partie

ÉCRITURE LITTÉRAIRE, ÉCRITURE JOURNALISTIQUE ET LANGUE EN TEMPS DE GUERRE

Clémence Jacquot

« J’ai tant aimé les Arts que je suis artilleur » : la syntaxe poétique d’Apollinaire
« change-t-elle de front » pendant la guerre ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .195

Thomas Guillemin

Quatre années de guerre au prisme de la langue :
la correspondance de Jacques Vaché, soldat, interprète, et poète d’avant-garde
. . . 211

Julien Sorez

Quand faire du sport, c’est faire la guerre. Fonction performative
et enjeux identitaires de la métaphore sportive en temps de guerre
. . . . . . . . . . . . . .227

Odile Roynette, Gilles Siouffi, Agnès Steuckardt
Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .239

 

Fichier de l'introduction accessible sur le site des PUR.