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Soutenance Coline Piot:

Soutenance Coline Piot: "Rire et comédie. Émergence d'un nouveau discours sur les effets du théâtre au XVIIe s." (dir. L. Michel & D. Chaperon, Lausanne)

Publié le par Université de Lausanne

Soutenance de thèse de Coline Piot : 

Rire et comédie. Émergence d'un nouveau discours sur les effets du théâtre au XVIIe siècle

sous la direction de Lise Michel (Université de Lausanne) et Danielle Chaperon (Université de Lausanne).

La soutenance aura lieu vendredi 30 novembre à 14h 30 dans l'auditoire 2064 du bâtiment Anthropole (Unil-Chamberonne),

le jury sera composé de : 

Claude Bourqui (Université de Fribourg)

Danielle Chaperon (Université de Lausanne)

Georges Forestier (Université Paris-Sorbonne)

Nathalie Grande (Université de Nantes)

Lise Michel (Université de Lausanne)

sous la présidence de Marc Escola (Université de Lausanne)

 

Résumé de Thèse :

Aux prémices de l’enquête, un étonnement : la comédie n’a pas toujours été associée au rire dans les discours critiques et théoriques sur le théâtre. La présente thèse entend désessentialiser le rapport de nécessité entre comédie et rire du spectateur pour mieux restaurer le processus historique de sa construction au cours du second XVIIsiècle. L’idée que la comédie est un genre supposé faire rire la salle est en effet le fruit d’une élaboration progressive : un basculement paradigmatique dans la critique théâtrale, une évolution des formes comiques et un contexte historique et social particulier ont favorisé, à partir des années 1650, l’émergence d’un nouveau discours sur la réception des comédies. Le rire y est peu à peu établi comme l’effet attendu du genre comique, dans les discours de spectateurs d’abord, dans les discours théoriques ensuite. Notre ambition, en retraçant l’émergence de ce lien, est aussi d’interroger la naissance de certains lieux communs qui ont été véhiculés comme autant d’évidences depuis le XVIIIsiècle. Au premier rang de ces discours construits a posteriori se trouve l’idée que le but de la comédie aurait été, au XVIIe siècle, de corriger les vices du spectateur par le rire. En considérant la comédie du XVIIe siècle à partir de son premier contexte de réception, notre travail vise ainsi à éclairer, pour les lecteurs du XXIe siècle, l’énergie originale de ces spectacles passés mais aussi et surtout les raisons qui conduisirent leurs spectateurs à ériger le rire en valeur sociale et critique.