Revue
Nouvelle parution
Revue Lignes n°31 :

Revue Lignes n°31 : "Le gai savoir de Jean Baudrillard"

Publié le par Arnauld Welfringer

LE GAI SAVOIR DE JEAN BEAUDRILLARD Revue Lignes n°31 Contributeurs: Jean-Paul Curnier, Michel Surya, Olivier Penot-Lacassagne, Ludovic Leonelli, Véronique Bergen, Boyan Manchev, Frédéric Neyrat, Olivier Jacquemond, Gérard Briche, René Capovin, Jean Baudrillard, Marine Baudrillard

En librairie le 17 février 2010

Editeur : Éditions Lignes
Prix : 17,00 € (disponible)
Format : 16 x 21 cm
Nombre de pages : 192 pages
Date de parution : 17 février 2010
ISBN : 978-2-35526-044-5


Numéro spécial consacré à la pensée de Jean Baudrillard.

Lignesconsacre son trente et unième numéro à Jean Baudrillard. D'abord, parceque des liens personnels l'unissaient à celui-ci. Qui ne sont pasbeaucoup apparus, il est vrai (d'autres liens semblaient plus évidents– Derrida, Lacoue-Labarthe, etc.). Mais ce sera que Lignes n'aura passu les faire apparaître plus, ni même assez.

Mais Jean Baudrillard était ainsi fait qu'il n'étaitpas aisé de faire apparaître quels liens pouvaient unir à lui.Peut-être même était-il fait pour ne pas supposer ni supporterlongtemps quelques liens que ce soit. Toujours en mouvement, cherchanttoujours – c'était au principe de son irrépressible ironie – commentfaire pour que le mouvement général en fût démasqué  ; aussi oublieuxque possible, à la vérité, de la possibilité de n'être pas seul (mêmes'il arrivait que, comme tout un chacun, il s'en plaignît aussi).

Il ne s'agira pas de lui rendre hommage  : luiconsacrer un numéro, de fait, en constitue un. Il s'agit bien plutôt defaire le point sur l'oeuvre qu'il laisse – certainement l'une des plus«  visionnaires  » (le mot, pour une fois, est juste) –, de mettrecelle-ci à l'épreuve de lectures nouvelles – en tout premier lieu, delectures philosophiques et politiques (celles que Lignes, mieux qued'autres revues, est susceptible de rassembler). Les rapports de JeanBaudrillard avec la classe philosophante française n'ont pas toujoursété cléments. Avec la classe philosophante, non plus qu'avec la classeacadémique (universitaire) en général (sa célébrité à l'étranger apourtant été considérable, sans commune mesure, qui n'a pas suffi àinverser cette tendance). La vitesse et la désinvolture (apparente) desa pensée ont souvent irrité. Sa radicalité (ses coups d'éclat)aussi  : ne se représentait-il pas ses interventions comme desdélits  ? En même temps, il n'est pas sûr que quelques-uns de ceuxqu'elles irritaient ne l'enviaient pas aussi. Si libre que fût l'époquequi a permis qu'un Baudrillard existât, la vie n'est pas si brève quecelui ne connût pas le resserrement, l'étouffement de toutes leslibertés, ni l'incompressible tristesse dans laquelle tous allaientbientôt se rencogner – le jugeant alors, et mal. Lignes rassembleradonc ici des lectures nouvelles qui risquent peu, certes, d'êtreacadémiques  ; qui ne risquent pas même de ressortir de l'académismeque l'imitation de Baudrillard, comme l'imitation de tout maître, estsusceptible, à son tour, de faire naître.