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Révolutions homériques

Révolutions homériques

Publié le par Sophie Rabau

[ Les actes de cette journée ont été rassemblés par Glenn W. Most, Larry F. Norman et Sophie Rabau: Révolutions homériques. Pise : Edizioni della Normale, 2009. Compte rendu dans Acta fabula: Révolutions homériques : différences et répétitions, par Marie Daney de Marcillac ]


Journée d'études organisée par Larry Norman et Sophie Rabau

Avec le soutien de l'Ecole normale supérieure (département littérature et langage), du groupe Fabula et du Centre de l'Université de Chicago à Paris

18 Mars 2006

E. N. S.

Salle Beckett

45, rue d'Ulm

75005 Paris

Au royaume des lettres, détrôner Homère n'est pas chose aisée, même pour le plus révolutionnaire des poètes. Homère a ainsi participé des ruptures les plus radicales et des nouveaux élans littéraires : il fut convoqué et imité, sollicité, voire revendiqué par différents écrivains ou mouvements qui mettaient en avant leur modernité et leur radicale nouveauté. En réunissant des spécialistes des différentes avant-gardes qui convoquèrent Homère, on voudrait esquisser une histoire et une rhétorique de ces révolutions homériques. On voudrait surtout commencer d'explorer l'évident paradoxe de toute révolution homérique : la rupture littéraire aurait-elle besoin, au moment même où elle prétend inaugurer une ère nouvelle, d'une figure d'autorité qui garantit sa continuité avec le passé et l'origine ?

Au royaume des lettres, détrôner Homère n'est pas chose aisée, même pour le plus révolutionnaire des poètes. Homère a ainsi participé des ruptures les plus radicales et des nouveaux élans littéraires : il fut convoqué et imité, sollicité, voire revendiqué par différents écrivains ou mouvements qui mettaient en avant leur modernité et leur radicale nouveauté. En réunissant des spécialistes des différentes avant-gardes qui convoquèrent Homère, on voudrait esquisser une histoire et une rhétorique de ces révolutions homériques. On voudrait surtout commencer d'explorer l'évident paradoxe de toute révolution homérique : la rupture littéraire aurait-elle besoin, au moment même où elle prétend inaugurer une ère nouvelle, d'une figure d'autorité qui garantit sa continuité avec le passé et l'origine ?

9h30 : Introduction

9h45 : Glenn Most (University of Chicago/ Scuola normale superiore, Pisa) : « Combien d'Homère(s) ? »

10h45 : Michel Briand (Université de Poitiers) : « Lucien et Homère le sophiste ou les ambiguïtés d'une mimesis ironique. »

12h00 : N. Piégay-Gros ((Université de Paris VII) : « Jeux littéraires et désaffection du langage : le Télémaque d'Aragon. »

14h30 : Larry Norman (University of Chicago, E.N.S.) : « Homère transplanté : le paysage homérique à l'âge classique. »

15h30 : Sophie Rabau (Université de Paris III, Groupe Fabula) : « Portrait d'Homère en lecteur moderne : Houdar de la Motte et Marivaux. »

16h45 : Marie Blaise (Université de Montpellier III) : « "Homère : n'a jamais existé" : fiction d'autorité homérique et romantisme. »

17h45 : Daniel Ferrer (CNRS/ITEM) : « Perspectives joyciennes. »