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Représenter Victor Hugo, la légende d'un siècle

Représenter Victor Hugo, la légende d'un siècle

APPEL À CONTRIBUTIONS


Date limite : 15 octobre 2014



Colloque organisé à l’École Émile Cohl (Lyon), 20-21 mars 2015



 



Représenter Victor Hugo, la légende d’un siècle


La monumentale Gloire de Victor Hugo, sous la direction de Pierre Georgel, avait offert, en 1985, une cartographie précise et inédite de l’iconographie hugolienne et de ses enjeux. Sans prétendre ici à une telle exhaustivité, le Centre de Recherche et d’Histoire Intermédia (le CRHI) de l’école d’art Émile Cohl et l’UMR LIRE (Lyon 2) souhaiteraient interroger la logique de ces représentations en accordant une attention particulière aux pratiques contemporaines ainsi qu’au processus par lequel un écrivain emblématique de la culture européenne se révèle aux nouvelles générations d’artistes et aux nouvelles technologies.



 



Fictions



Depuis sa « naissance » en tant qu’écrivain jusqu’à aujourd’hui, la personnalité de Victor Hugo a toujours fait l’objet d’un traitement composant avec la vérité biographique et la fiction. A l’origine orchestrée par l’écrivain lui-même – que l’on pense au Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie, où le récit de l’épouse se mêle aux considérations du poète – ou par ses proches, enfants ou admirateurs restituant par exemple l’expérience de la visite au grand homme exilé, la mise en scène de l’homme de lettres et de conviction a également été l’oeuvre d’écrivains, d’artistes et de journalistes.



Dans ses représentations multiples, configurées au gré et au goût des époques, l’image joue un rôle déterminant, qu’elle soit populaire et médiatisée, recherchée et singulière. Elle emprunte également pour dire la geste du grand homme à des modèles : l’esquisse anecdotique et intimiste, la vignette hagiographique, le tableau d’histoire. Elle obéit aux impératifs de formes anciennes, comme celle des Vies d’artistes et de leur traitement pictural, ou modernes, à l’instar des biopics, des téléfilms à vocation patrimoniale ou des bandes dessinées.



Il s’agira d’envisager ces diverses formes de représentation, qui circulent entre texte et image, l’une se nourrissant de l’autre, de rendre compte de continuités ou de ruptures sur le long terme, de mettre au jour les pratiques conservatoires à l’oeuvre dans la production de cette imagerie ainsi que l’émergence de nouveaux types de caractérisation.



 



Inspirations



L’oeuvre de Victor Hugo a également, dès l’origine, été un sujet d’inspiration pour les peintres, illustrateurs et caricaturistes. Cet engouement répondait tout à la fois à des logiques de diffusion, comme en témoigne l’édition illustrée par exemple, et de création, puisant sa source dans les images archétypales suscitées par les textes, dans leur imaginaire visionnaire ou bien encore dans l’oeuvre graphique du poète lui-même.



Les recherches pourront se concentrer sur des illustrateurs ou des peintres particuliers, envisager les lignes de force esthétiques d’un ensemble éditorial constitué ou suivre sur le long terme des partis pris de représentation reconduits au fil des décennies et qui ont structuré l’imaginaire collectif autour de quelques formes majeures (le monstre, la cathédrale…). Une attention particulière sera accordée à la création contemporaine et aux points de passage entre les différentes formes d’expression (recherches plastiques et expériences dans le domaine des arts du spectacle).



 



Citations



La référence à Hugo et à son oeuvre intervient parfois de manière oblique et plus allusive. Elle est fréquente dans le débat public contemporain, cristallise des clivages politiques, permet de donner forme et consistance à une idée ou à une indignation, nourrit et innerve la caricature de presse et parfois même la publicité. Qu’implique le geste de citer Hugo, qu’il s’agisse de tribuns qui s’en recommandent comme lors de la dernière campagne présidentielle ou de cinéastes qui s’inspirent de son discours social ? Là encore, il s’agira d’interroger des pratiques qui, pour donner une représentation partielle et partiale de l’écrivain et de son oeuvre, n’en contribuent pas moins à construire, dans le champ contemporain, une présence de Victor Hugo.



 



Collections



La collection, enfin, est encore une autre manière d’atteindre à une certaine vérité sur un artiste et sur son oeuvre : qu’elle soit l’oeuvre de collectionneurs privés ou l’objet d’une politique patrimoniale de la part d’institutions publiques, elle opère par mises en série et en perspective, par associations et corrélations. Quelles histoires racontent ces pratiques muséographiques qui relèvent elles aussi tout autant de l’action créatrice que du geste critique ?



 



Les communications, si elles peuvent avantageusement s’appuyer sur un corpus textuel, devront privilégier l’approche visuelle et la question des représentations.



 



Temps de parole : 20 min



 



Lieu & date : École Émile Cohl à Lyon, les 20 et 21 mars 2015



 



Responsables : Cyril Devès (CRHI) et Delphine Gleizes (UMR LIRE).



 



Consignes : Les personnes intéressées devront faire parvenir, au plus tard le 15 octobre 2014, une proposition de communication (250-300 mots) accompagnée d’un court CV aux adresses électroniques suivantes :



deves.cyril@gmail.com



delphine.gleizes@univ-lyon2.fr



 



Les réponses quant aux propositions acceptées seront envoyées le 30 octobre 2014.



 



Les actes du colloque seront publiés.