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Représenter la catastrophe à l'Âge classique : dispositifs, figures, motifs

Représenter la catastrophe à l'Âge classique : dispositifs, figures, motifs

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Benoît De Baere)

Représenter la catastrophe à l'Âge classique : dispositifs, figures, motifs

Colloque international
Université Laval (Québec)
26-29 septembre 2007


Ce colloque s'inscrit dans le cadre d'un projet pluridisciplinaire en deux volets consacré aux conceptualisations et aux représentations des catastrophes aux 17e et 18e siècles. Intitulé « Représenter la catastrophe à l'Âge classique : théories et modèles » le premier volet du projet entendait interroger la catastrophe d'un point de vue épistémologique. Il s'agira ici de l'interroger d'un point de vue poétique, esthétique, en s'attachant aux structures, aux motifs, aux dispositifs mis en oeuvre dans et par le travail de la représentation, qu'elle soit discursive (narrative, poétique, dramatique), picturale, voire musicale.

Les participants sont invités à envoyer une proposition qui s'insère dans l'une des sections suivantes:

I. Les éléments déchaînés
Tremblements de terre, tempêtes, orages, incendies...: tous ces événements font irruption dans l'ordre « normal » des choses et peuvent devenir de véritables catastrophes, violentes et destructrices. Or, quels sont les genres que l'Âge classique a privilégiés pour évoquer ces phénomènes ? Quelles sont les structures discursives, les modèles narratifs, les dispositifs picturaux ou musicaux utilisés ? Y a-t-il, dans les représentations de catastrophe de cette époque, des formes récurrentes, des topoï distinctifs ? Telles sont les questions auxquelles ce volet tentera de répondre.

II. L'épidémie comme catastrophe
Même si les grandes épidémies de l'Europe moderne ne sont pas, à proprement parler, des cataclysmes ou des « catastrophes naturelles », certaines maladies ont eu des effets tellement destructeurs qu'elles se sont imposées comme telles à l'attention des historiens. Il s'agira donc d'étudier les caractéristiques des sources qui nous sont parvenues et d'examiner si les particularités de ces événements (leur durée, la possibilité de distinguer différentes phases dans la progression du mal, etc.) ont amené les contemporains à privilégier certains modes d'expression et de représentation plutôt que d'autres (genres, formes, motifs, etc.).

III. Fonction et statut de la catastrophe dans l'histoire
Guerres et révolutions viennent ici s'ajouter à la liste des phénomènes catastrophiques précédemment mentionnés dans la perspective d'une interrogation sur le statut de la catastrophe dans l'écriture de l'histoire. Certaines catastrophes ont un tel retentissement qu'elles deviennent des événements fondateurs. D'accidents violents et imprévisibles, elles deviennent le point d'ancrage d'une autre cohérence et imposent un ordre nouveau. Elles « changent tout », et il ne paraît plus possible de penser l'expérience humaine autrement qu'en fonction d'un « avant » et d'un « après ». Du credo diluvien aux discours sur la Révolution, les grandes « chronosophies » concèdent à la catastrophe une place de choix qu'il convient d'étudier en détail.

IV. Esthétique de la catastrophe
Il appartient à l'âge classique d'avoir pensé le « plaisir paradoxal » que la catastrophe induit lorsqu'elle devient spectacle. De Dubos à Burke et Diderot, poéticiens et philosophes ont tenté d'élucider cette expérience du « sublime ». Il appartiendra à ce volet d'évaluer la place de la catastrophe dans le cadre de cette nouvelle esthétique, qu'il s'agisse de textes théoriques ou de représentations narratives, picturales ou musicales.

Les organisateurs du colloque souhaitent particulièrement solliciter des analyses de « cas » précis.

Domaines concernés :
Études littéraires, histoire de la littérature, philosophie de l'histoire, histoire des idées, esthétique, histoire de l'art, histoire de la musique.

Les propositions de communication (titre et résumé d'une demi page environ) doivent parvenir avant le 15 mars 2007 à l'adresse suivante :

Colloque « Représenter la catastrophe »
CIERL
Département des Littératures
Pavillon Charles-De-Koninck
Université Laval
Québec, QC G1K 7P4
CANADA

Elles peuvent aussi être acheminées par voie électronique à l'adresse suivante : cierl.admin@lit.ulaval.ca

Placé sous la direction de Thierry Belleguic et de Benoît de Baere, ce colloque est une initiative conjointe du Cercle Interuniversitaire d'Étude sur la République des Lettres (CIERL) de l'Université Laval (Québec, Canada) et du Centre Sarton pour l'Histoire des Sciences (Université de Gand, Belgique).


Url de référence : http://sarton.ugent.be et http://www.cierl.org