Questions de société
Réponse des personnels de Persée au communiqué de la Présidence de l'Université Lyon 2 (11/03/11)

Réponse des personnels de Persée au communiqué de la Présidence de l'Université Lyon 2 (11/03/11)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Equipe Persée)

Réponse des personnels de Persée à la mise au point concernant la situation du Programme Persée de la Présidence de l'université Lyon 2 :

Déjà 8 733 signataires de la pétition de soutien du programme ! L'équipe Persée tient à remercier toutes ces personnes. Sans leur mobilisation massive, l'intégralité de l'équipe n'aurait sûrement pas été convoquée d'urgence ce matin du 10 mars 2011 par la Présidence de l'Université Lumière Lyon 2.

Il est cependant regrettable que la Présidence de Lyon 2 ait décidé de diffuser son communiqué au moment même où se déroulait la réunion, se privant ainsi de l'opportunité de débattre avec nous de ces questions.

C'est pourquoi nous souhaitons apporter notre contribution à cette « mise au point concernant la situation du programme Persée ».

L'équipe Persée, à travers sa pétition, n'a jamais remis en cause la décision politique de Lyon 2 de se désengager du programme. Elle ne dénonce pas une volonté affichée de Lyon 2 de faire disparaître Persée, mais la méthode employée et les moyens mis en oeuvre. Aucun engagement concret ne permet encore d'assurer la continuité du programme. Les intentions manifestées durant la rencontre de ce matin ne sont en effet étayées par aucune garantie.

L'équipe Persée souhaite apporter un démenti sur les points suivants :

  • Le budget annoncé de 500 000 euros annuel permet de rémunérer 12 ETP, mais aussi d'assurer l'acquisition et la maintenance de l'infrastructure technique et logistique, d'assurer la communication et la valorisation du programme…

  • Le président de Lyon 2 est membre de droit du comité de pilotage de Persée qui définit les grandes orientations du programme et examine les bilans annuels d'activité de l'équipe. Les prédécesseurs de l'actuel président ont tous participé au Comité de Pilotage.

  • Les responsables administratifs de Persée tiennent à souligner qu'au cours de leurs rencontres avec le DGES, jamais la question du portage du programme n'avait été évoquée avant la semaine dernière. En outre, il faut préciser que la présidence de Lyon 2 a proposé la rencontre du 17 mars suite aux initiatives de l'équipe Persée.

  • Enfin, pour le futur, « les fonctionnaires rémunérés sur budget État » ne sont depuis octobre 2010 qu'au nombre de 3.

L'équipe Persée insiste particulièrement sur les fausses informations financières présentes dans le communiqué.

Persée étant bénéficiaire d'une subvention spécifique du Ministère (« crédits fléchés »), et faisant l'objet d'une convention pluriannuelle, le programme bénéficie d'un report automatique des crédits non consommés d'un exercice sur l'autre. Le communiqué de la Présidence mentionne un « total déficitaire de 315 023 euros » sur les 3 exercices 2007 à 2009. Il est très regrettable que ne soit pas mentionné le solde des exercices 2003 à 2006 qui montre, lui, un total bénéficiaire de 342 693 euros. Quant à l'interprétation que la Présidence fait de nos économies en 2010, il ne s'agit pas de l'impact de la mise en place de SIFAC, que nous avons su correctement anticiper. Cet excédent est largement imputable à l'interdiction qui a été faite à l'équipe de recruter – sur fonds propres – l'ingénieur système dont elle avait pourtant cruellement besoin et pour lequel le budget avait été prévu.

La fin du communiqué de la Présidence confirme les problèmes de procédures et de communication décrits dans la pétition. En effet, comment prétendre qu'il n'y a eu dans ce dossier aucune précipitation alors que l'équipe apprend le désengagement de Lyon 2 via le CINES, un de ses partenaires, et non via la Présidence ? Pourquoi ne pas avoir engagé les discussions bien avant de dénoncer la convention ? La date de la signature du quinquennal étant connue depuis longtemps, pourquoi avoir attendu le mois de février pour annoncer cette dénonciation ? La dénonciation de la convention aurait ouvert « une période de discussion et négociation ». Quelles conséquences si elles n'aboutissent pas ?

Persée maintient donc son constat et son appel. En effet, si « en aucun cas sa disparition, annoncée par la pétition, n'a été envisagée », la méthode et le calendrier continuent à faire peser les mêmes menaces sur la survie du programme. A cet égard, le décalage entre la volonté affichée d'assurer la continuité du projet et les moyens mis en oeuvre à cette fin est particulièrement frappant.

Continuez à nous soutenir ! Signez la pétition !