Questions de société
Rentrée 2009 dans le secondaire et le supérieur:

Rentrée 2009 dans le secondaire et le supérieur: "ce qui risque de fâcher" etc. (revue de presse, maj 04/09/09)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : VousNousIls, sorbonneengreve etc.)

AFP Vendredi 4 septembre 2009 p.gifp.gifp.gifUn collectif appelle Luc Chatel à agir "en conformité avec ses paroles"

Un collectif de syndicats d'enseignants, de parents d'élèves,d'organisations étudiantes et lycéennes et d'associations pédagogiquesa appelé vendredi le ministre de l'Education nationale Luc Chatel àmettre "ses actes en conformité avec ses paroles".

Dansleur déclaration commune, intitulée "un pays, une école, notre avenir",les organisations signataires - dont la FCPE, la FSU, l'Unsa, l'Unef,l'UNL et la Ligue de l'enseignement - insistent notamment sur lanécessité "d'investir" et de changer de politique en matièred'éducation.

"Oui, monsieur le ministre: unpays qui croît en son avenir est un pays qui investit dansl'éducation", écrit le collectif, en référence aux déclarations faitesen ce sens par M. Chatel, lundi, lors de sa conférence de presse derentrée.

"Les affirmations sur la nécessitéd'investir dans l'Education et de réduire les inégalités doivent setraduire par des décisions en rupture avec les politiques menées cesdernières années", ajoute le collectif.

Affirmantne pas pouvoir accepter "la programmation de 16.000 suppressions (depostes) supplémentaires à la rentrée 2010", les organisationssignataires demandent la mise en place d'un "plan annuel derecrutement" et "l'abandon" de la carte scolaire.

Concernant la réforme du lycée, le collectif estime que le dossier "doit être relancé sans précipitation".

"Lecalendrier fixé par le ministre est trop court pour construire laréforme ambitieuse que la communauté éducative attend", insiste-t-il."Après deux années durant lesquelles l'Ecole a été brutalisée, il esttemps de renouer un dialogue constructif", ajoute-t-il.

Les organisations signataires prévoient de se réunir à la fin du mois pour évaluer la situation et les réponses du ministre.

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C'est la rentrée ! - 7/10 France Inter (3 septembre - Vidéo).

Invités:

- François Dubet , sociologue de l'éducation (Bordeaux II)

- Bernard Kuntz, professeur de lettres , président du SNALC (Syndicat national des lycées et des collèges)

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AFP:

Résistance "Base élèves": un collectif écrit à Sarkozy contre des sanctions

http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_du_jour/depeches_de_l_educat/&key=20090904&key2=090903195047.cxkr1jbv.xml

Le collectif national de résistance à Base élèves vient d'écrire auprésident de la République Nicolas Sarkozy pour obtenir l'annulation dela sanction retirant leur emploi de directeur d'école à quatreenseignants refusant d'appliquer la "base élèves premier degré", aindiqué le collectif jeudi.

"Baseélèves premier degré" est un fichier de données informatiques remplipar les directeurs d'école lors de l'inscription des enfants, qui sertnotamment de suivi des parcours scolaires et doit être généralisé en2009.

L'inspecteurd'académie de l'Hérault a annoncé le 27 août sa décision de retirerleur emploi de direction à une directrice d'école de Saint Christol età un directeur de Saint-Jean-de-Védas.

Dans l'Ariège, un autre directeur de Saint-Martin de Caralp, a été muté d'office le 31 août.

Le collectif rappelle que le 6 avril un directeur d'école de l'Isère avait perdu son poste avant d'être muté d'office.

Cesdirecteurs sont "lourdement sanctionnés pour avoir seulement refusé desaisir des données personnelles dans le fichier base élèves 1er degré",souligne le collectif dans sa lettre à Nicolas Sarkozy.

LeCollectif national de résistance à "Base élèves" (CNRBE) regroupeparents, enseignants, directeurs d'école et citoyens dans une trentainede collectifs à travers la France. S'appuyant sur les recommandationsdu Comité des droits de l'enfant de l'ONU, il confirme sa demande"d'une vraie protection des données relatives aux enfants et à leursproches dans le cadre de leur scolarité".

"Aucunedonnée nominative ne doit sortir des établissements", ajoute lecollectif dans cette lettre datée du 28 août, qui demande au président"d'intervenir" pour que ces directeurs "puissent réintégrer leur posteavant le commencement de l'année scolaire".

Lecollectif ajoute dans un communiqué que "d'autres (directeurs)attendent leur sort après avoir été avertis d'une probable décisionsimilaire, alors qu'ils sont plus de 200 directrices et directeursd'école à s'être déclarés ouvertement contre la mise en place d'un telfichage".

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Créteil : l'académie cobaye du gouvernement fait sa rentrée - LIbération, le 3 Septembre 2009.
«Combien d'élèves par classe va-t-onavoir en sixième ?»«Comment mieux organiser nos heures de concertationpour nos sixièmes expérimentales ?»«A-t-on pu éviter que lesnéotitulaires [profs débutants, ndlr] se retrouvent à cheval surplusieurs établissements ?»… Réunis face au recteur, les enseignants ducollège Eugène-Chevreul en zone d'éducation prioritaire (ZEP) àL'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) sont d'abord un peu intimidés. Beaucoupsont jeunes, une caractéristique de cette académie jugée difficile etoù le turnover des profs est particulièrement élevé. Mais une fois laglace brisée, les enseignants, qui effectuaient hier leur rentrée,semblent avoir l'humeur changeante, partagés entre l'inquiétude faceaux suppressions de postes et l'envie de retrouver leurs élèves, voirel'enthousiasme à reprendre dans ce collège où l'on innove.

Bête noire.

L'académie de Créteil, qui regroupe laSeine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et la Seine-et-Marne, est l'une desplus importantes de France. Une des plus remuantes et problématiquesaussi : elle compte le plus grand nombre d'établissements en éducationprioritaire et de lycées professionnels. Avec un recteur, Jean-MichelBlanquer, considéré comme un zélateur de la politique gouvernementaleet, à ce titre, bête noire des syndicats, elle est souvent présentéecomme un laboratoire des projets officiels.

Sur les 13 500 suppressions de postes au niveau national,l'académie en compte 240. Officiellement, ça ne pose aucun problème :le taux d'encadrement des élèves s'améliore même. «Les réductions depostes sont en effet proportionnellement moindres que la baisse dunombre d'élèves», assure le secrétaire général de l'académie. Lesystème des remplacements a aussi été amélioré. Une situation quasiidyllique donc, dont on devrait voir avec la reprise des cours si celase vérifie sur le terrain.

Microlycée.

Sans doute boostée par un public très hétérogène - desquartiers difficiles, des banlieues qui se boboïsent et des zonesrurales -, l'académie est aussi l'une des plus innovantes. Elle aaccueilli les premières «conventions éducation prioritaire» avecSciences-Po - ouvrant une voie d'accès spécifique aux lycéens en ZEP -,ainsi que les premières classes de seconde expérimentale. Cette année,pour les «décrocheurs» - les élèves qui quittent le système scolairesans diplôme -, un troisième «microlycée» ouvre à La Courneuve(Seine-Saint-Denis), après Sénart (Seine-et-Marne) et Vitry-sur-Seine(Val-de-Marne). Ils accueillent des jeunes qui ont lâché l'école un,deux, voire trois ans et qui sont motivés par les études. «Nous envoulions un par département, nous y sommes», se félicite Jean MichelBlanquer.
La suite ici: http://www.liberation.fr/societe/0101588290-creteil-l-academie-cobaye-du-gouvernement-fait-sa-rentree

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Education : "Luc Chatel esquive les problèmes et les débats", estime Aschieri - Le Monde, 2 Septembre 2009.
Dans un chat sur le Monde.fr, lesecrétaire général de la FSU estime que "si la politique aujourd'huimenée se poursuit sans inflexion, il faudra à un moment ou à un autrerecourir à la grève ou à la manifestation". Lurent : Malgré les grèves à répétition (ou peut-être àcause des grèves à répétition) on a le sentiment que les syndicats nepèsent plus vraiment sur l'évolution des choses dans l'éducation.Est-ce que c'est aussi votre sentiment ? Gérard Aschieri : La réalité est complexe et contradictoire.D'abord, il faut voir que les mouvements que nous avons connus lesannées précédentes ont créé un rapport de force dont le gouvernement adû tenir compte. Les exemples sont multiples. Par exemple le report dela réforme des lycées, le recul partiel sur les Rased [réseaux d'aidesspécialisées aux élèves en difficulté], ou le report à 2011 de lamastérisation du recrutement et de la formation des enseignants. A partir de là se pose évidemment la question : que faire, etpourquoi cet échec ? Je pense que nous avons, en tant qu'organisationsyndicale, non seulement à poursuivre les mobilisations des personnelssous des modalités qui permettent de rassembler, mais à mener beaucoupmieux la campagne de l'opinion sur l'école, ses finalités, saconception et ses moyens. C'est une question hautement politique etnous avons besoin, en tout cas nous essayons, de rassembler. Je negarantis pas le résultat, mais c'est la seule démarche qui me sembleporteuse.
La suite ici: http://www.lemonde.fr/societe/chat/2009/08/28/rentree-scolaire-posez-vos-questions-a-gerard-aschieri_1233173_3224.html

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Au coeur de la la "cité U sauvage" de Jeudi Noir - NouvelsObs, 2 Septembre 2009

Le collectif, qui lutte contre lesproblèmes de logement des jeunes, a réquisitionné au coeur de Paris unancien foyer de la Poste pour l'accueil d'une quarantaine d'étudiantset de travailleurs précaires. Le reportage de nouvelobs.com. Lundi 31 août, le collectif "Jeudi noir" annonçait la créationd'une Cité U "sauvage". L'association, qui lutte contre les problèmesde logement des jeunes, a réquisitionné au coeur de Paris un ancienfoyer de la Poste abandonné depuis 2003, pour l'accueil d'unequarantaine d'étudiants et de travailleurs précaires. Sur le bâtiment de 5 étages, situé au 14, passage de la Bonnegraine, dans le 11e arrondissement, une banderole annonce la couleur :"Collectif des galériens du logement". A l'intérieur Victor, de Jeudi noir, assure la visite : "On ainvesti les lieux depuis le 22 août, 1.800m2. Des sympathisants nousl'avait signalé. On pourrait loger jusqu'à 60 personnes, mais il n'y enaura qu'une quarantaine car on a besoin de pièces communes". Un peuplus tôt, des policiers lui ont demandé ce qu'il faisait là. "Je leurai expliqué qui nous étions et notre démarche, explique Victor. Ils ontété très compréhensifs, confessant que eux aussi avait des collèguesqui ne trouvaient pas à se loger et dormaient dans leur voiture !" Au rez-de-chaussée, les pièces communes : cuisine, salons (il y ena plusieurs), salle à manger, sont éclairées par des lampesélectriques, car les fenêtres sont murées.
Une bourse annuelle de 2.000 euros
Pour l'instant, une quinzaine de personnes, âgées de 19 à 37 ans,se sont installées dans les chambres individuelles avec douche et wcpersonnels, situées à l'étage. Ils sont travailleurs précaires(documentaliste, jeune entrepreneur, caméraman), étudiants enurbanisme, en musique, en journalisme, en théâtre ou en mathématiques…Tous sans revenus suffisants pour trouver un logement à Paris. CommeRaphaël, 30 ans, étudiant en urbanisme, sans emploi fixe, qui a dûquitter son logement, son propriétaire souhaitant le récupérer. Ouencore Solène, 20 ans, Nantaise, obligée de venir à Paris pour étudierla musique au conservatoire et qui touche une bourse annuelle de… 2.000euros. "Quand nous sommes arrivés, tout était en place : électricité,eau, etc, nous avons eu juste a appuyé sur un bouton, rappelle Solène,Nous avons nettoyé et remis en état la moitié du bâtiment".
La suite ici: http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20090902.OBS9710/au_coeur_de_la_la_cite_u_sauvage_de_jeudi_noir.html

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Tableau noir - Editorial par JEAN-EMMANUEL DUCOIN (L'Humanité), 2 Septembre 2009
Pas de duperie. À la faveur de lalente maturation estivale ponctuée par la poursuite effrénée des dramessociaux, nous avons donc assisté, incrédules, à une autre maturationnon moins pernicieuse. Celle de la fameuse psychose de la grippe A,volontairement maintenue au sommet des préoccupations, comme sicertains voulaient qu'elle chasse mécaniquement tous les autres sujetsdu moment, à l'heure où, par exemple, les portes des établissementsscolaires, « principaux menacés » par la pandémie, allaient s'ouvrir…L'opération diversion aurait presque réussi sans la vigilance de nosconcitoyens. Ainsi, depuis quelques jours, les premières sortiesmalhabiles et hésitantes du nouveau ministre de l'Éducation nationale,Luc Chatel, se sont-elles soldées par un trouble évident chez les 850000 professionnels, qui en ont pourtant vu d'autres…
Puisque Luc Chatel a annoncé qu'il s'inscrivait « clairement »dans la continuité de son prédécesseur, Xavier Darcos, les sujets degrande inquiétude de cette rentrée scolaire ne manquent pas. « Réformes» du primaire, de la formation des enseignants, du lycée, de laformation professionnelle, suppression de l'école le samedi, serviceminimum, carte scolaire, etc. Depuis deux ans, le gouvernement n'a pasretenu sa hargne pour agresser le monde de l'école par tous les bouts.D'autant que, parmi les nombreux dossiers brûlants, celui dessuppressions de postes reste le plus incandescent. Pas moins de 13 500postes ont disparu en cette rentrée 2009, sans oublier les 16 000supplémentaires programmés pour l'exercice 2010… Honnêtement, nousavons peine à prendre la mesure de cette érosion systémique qui,progressivement, a non seulement rogné sur l'une des plus bellesambitions de notre pacte républicain (le savoir pour tous), mais aégalement modifié en profondeur sa raison d'être (un service publicd'éducation), provoquant, jusque dans le coeur des enseignants, unecrise d'identité sans précédent… Qu'on le sache : entre 2007 et fin2010, ce seront plus de 50 000 salariés de l'éducation qui auront étésacrifiés ! Victimes : les élèves et l'égalité des chances… donc unecertaine idée de la Répulique !
La suite ici: http://www.humanite.fr/2009-09-02_Societe_Tableau-noir

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Jeudi noir annonce "l'ouverture d'une Cité U" dans un bâtiment occupé - AFP 1 Septembre 2009

L'association Jeudi Noir a annoncé lundi àl'AFP qu'elle avait "réquisitionné" un bâtiment vide de 1.800 m2 prèsde la Bastille à Paris (XIe), destiné à loger après rénovation destravailleurs immigrés, pour en faire une "Cité U" afin de dénoncer lacrise du logement étudiant.
"Unequinzaine de jeunes - étudiants et travailleurs précaires ne parvenantpas à se loger à Paris - se sont installés depuis 10 jours danscertaines des 60 chambres existantes dans ce bâtiment situé 14 passagede la Bonne-Graine qui est totalement vide et appartenait à la Postequi vient de le vendre à Adoma", a précisé par téléphone ManuelDomergue de Jeudi Noir.
La ministre de l'Enseignement supérieurValérie Pécresse "a rameuté la presse du monde entier pour inaugurerl'occupation de 30 logements dans une caserne vide d'Arras la semainedernière", ironise l'association dans un communiqué. "Jeudi Noir faitdeux fois mieux dès aujourd'hui en plein centre de Paris!".
Dansun communiqué, Adoma explique avoir "acquis cet immeuble désaffecté deLa Poste le 24 juillet 2009 afin d'en faire au plus vite un site dedesserrement d'un foyer de travailleurs migrants", situé rue de laFontaine-au-Roi qui doit en effet être réhabilité et dans cetteperspective libre de tout occupant.
La suite ici: http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gAuTpPdJchLBkKIOiNO3BWU6kjxg

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Les étudiants rament, les promoteurs veillent - L'Humanité 1 Septembre 2009

Habitat. À quelques jours de la rentrée,l'offre de logements étudiants reste insuffisante. Une pénurie quiattire les investisseurs.
Plusde 2,2 millions d'étudiants pour un parc global - public et privé - delogements collectifs évalué à 300 000 lits. Cet écart entre l'offre etles besoins réels illustre les difficultés auxquelles sont confrontésles étudiants dans leur recherche de logement. La demande nonsatisfaite est ainsi estimée à environ 842 000 lits dans les quinzepremières villes de France, soit près de 85 %. Valérie Pécresse,ministre de l'Enseignement supérieur, constatait la semaine dernièredans les colonnes du Figaro : « Nous partions de très loin. En 2004, lerapport Anciaux chiffrait la pénurie à 120 000 logements. » Etd'annoncer dans la foulée l'ouverture de 25 résidences universitaireset la création de 30 000 chambres pendant ces trois dernières années. Àces chiffres ministériels, le Centre national des oeuvresuniversitaires et sociales oppose ses propres données. Selon cetorganisme, seulement 11 500 chambres auraient été mises à disposition.Même l'UNI, syndicat étudiant de droite, est forcé de constater que «les efforts n'ont pas permis d'améliorer sensiblement la situation ».
Fauted'une offre suffisante, les étudiants se tournent massivement vers lelocatif privé. Une enquête de l'Observatoire national de la vieétudiante, datée de 2006, montre que leur revenu mensuel s'élevaitpéniblement à 582 euros à l'échelle nationale (et 671 euros à Paris).Ainsi, le logement constitue leur premier poste de dépense puisqu'ils yconsacrent 40 % à 45 % de leurs revenus (aides et bourses comprises).Certains propriétaires profitant même des aides au logement perçues parles étudiants pour revoir les loyers à la hausse. De son côté, l'UNEFpropose tout de même de revaloriser les aides de 10 % ou encore uneexonération de la taxe d'habitation.
La suite ici: http://www.humanite.fr/2009-09-01_Societe_Les-etudiants-rament-les-promoteurs-veillent

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Mme Pécresse annonce 50 millions d'euros de revalorisation pour les étudiants - Le Monde, le 1 Septembre 2009

Quelque 50 millions d'euros de mesuressociales pour les étudiants. C'est l'annonce de la ministre del'enseignement supérieur, lundi 31 août, à l'issue d'une réunion avecles principales organisations étudiantes (UNEF, FAGE, UNI, PDE et CE).Et ce, "en période d'inflation négative ", a souligné Valérie Pécresse.
D'ordinaire,ces annonces étaient faites pendant l'été. Cette année, ellesinterviennent après que les principales organisations ont publié, lasemaine dernière, leur estimation de l'évolution du coût de la vieétudiante : une augmentation de 3,2 % pour le syndicat majoritaire,l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), de 3 % selon laFédération des associations générales étudiantes (FAGE). L'UNEF avaitalors précisé que "la valeur des bourses a chuté de 3 % depuis 2001".Le ministère, au contraire, assure que "leur revalorisation (est)supérieure à l'inflation depuis 2001".
Quoi qu'il en soit, ensortant du ministère, lundi, les principales organisations se sontmontrées plutôt satisfaites des mesures - "C'est un coup de poucebénéfique, demandé par notre organisation ", a déclaré Jean-BaptistePrévost, président de l'UNEF -, tout en précisant que ces aides restentinsuffisantes. Les étudiants reçus par Mme Pécresse déplorent notammentque les classes moyennes ne soient pas suffisamment soutenues.
La suite ici:http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/09/01/mme-pecresse-annonce-50-millions-d-euros-de-revalorisation-pour-les-etudiants_1234282_3224.html
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Ce qui risque de fâcher - Le Parisien, le 1 Septembre 2009

Les enseignants savent descendre dansla rue quand ils sont mécontents. Le nouveau ministre de l'Education,Luc Chatel, veille donc à les caresser dans le sens du poil. Hier, lorsde sa conférence de rentrée, il a loué leurs « compétence et dévouement». Mais il lui faudra beaucoup d'habileté pour ménager une sensibilitépoussée à vif par deux ans de réformes pas toujours bien perçues.
Salaires. La revalorisation était une promesse du candidat Sarkozymais les syndicats disent attendre encore. Hormis les heuressupplémentaires payées à ceux qui assurent des stages en vacances,seule l'entrée dans le métier a été revalorisée, par une primed'installation aux néotitulaires. Si les nouveaux profs désormaisrecrutés à bac + 5 seront eux aussi mieux payés, quid de leurs aînés ?« La prime octroyée aux enseignants du primaire qui font passer desévaluations participe aussi de la revalorisation », rappelle LucChatel, qui prévient, en évitant prudemment l'idée de « mérite » : « Onva réfléchir aux critères », a-t-il avancé, sans être plus précis.  Formation. La crainte des syndicats, c'est que les futurs profsrecrutés à bac + 5, même mieux payés, soient moins bien formés faute destages pratiques suffisants. Pour eux, le risque est grand de voirapparaître des enseignants à deux vitesses.
Suppressions de postes. Le ministère assure qu'en moyenne il y acette année un prof pour 11,6 élèves dans le secondaire, 1 pour 25 enmaternelle et 1 pour 22 en primaire. « L'Education nationale reste lepremier employeur de l'Etat », rappelle Luc Chatel. Reste que les 16000 suppressions de postes annoncées pour l'an prochain risquentd'irriter : le boom démographique déjà perceptible en primaire (14 000élèves en plus, et 500 profs supplémentaires) va forcément serépercuter au collège et au lycée.
La suite ici: http://www.leparisien.fr/societe/ce-qui-risque-de-facher-01-09-2009-622798.php

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Education: Luc Chatel ne veut pas être «le ministre du statu quo» - Libération, 1 Septembre 2009
Extrait:
 Masterisation, pas de «recutement à deux vitesses»
A propos de la réforme de la formation des enseignants, dite«masterisation», le ministre a démenti qu'elle puisse aboutir àinstaurer deux voies de recrutement des futurs professeurs, ceux ayantle concours et ceux ne l'ayant pas. «Il ne s'agit pas d'instaurer unsystème de recrutement à deux vitesses ou au rabais», a affirmé LucChatel, en réponse à une question sur les inquiétudes de la communautééducative et universitaire à ce sujet.
La réforme de la formation des enseignants, qui fut une des causesdu long mouvement universitaire de l'hiver et du printemps, prévoit lerecrutement des futurs enseignants des écoles, collèges et lycées auniveau d'un master 2 (bac+5), et comme aujourd'hui après avoir réussiun concours.
La crainte de certains est que les étudiants «reçus-collés» -c'est-à-dire ceux qui auront décroché un master à dominante«enseignement», auront fait des stages devant classe mais auront échouéau concours - puissent constituer à terme un volant d'enseignantsprécaires, sans le statut de fonctionnaire. «L'esprit de lamasterisation c'est de revaloriser la formation des enseignants», a ajouté Luc Chatel.
Concernant une revalorisation financière des enseignants, uneprime pourrait être envisagée selon «des critères à déterminer». Auchapitre des remplacements, il n'a pas évoqué à proprement parler lesort du projet d'Agence nationale de remplacement voulue par sonprédécesseur Xavier Darcos, mais il a confié au directeur financier duministère «une expertise» sur un système qui «doit être amélioré».

La suite ici: http://www.liberation.fr/societe/0101587989-education-luc-chatel-ne-veut-pas-etre-le-ministre-du-statut-quo

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Dépêches de l'éducation (site VousNousIls):

>> Le président de Rennes 2 reçoit un seau de lisier sur la tête
>> L'académie de Toulouse lance une "Banque de stages" sur internet
>> "Pénurie" et "tensions sur les postes" dans l'Education, selon le Snalc
>> L'université Rennes 1 rouvre un bâtiment fermé après des cas de cancer
>> La France dépense beaucoup pour ses enfants, avec des résultats mitigés
>> Education: le NPA veut "mettre un coup d'arrêt" aux suppressions de postes
>> Le salaire moyen d'un enseignant "assez faible" selon le ministre du Budget
>> L'éducation des enfants plus difficile qu'il y a 30 ans pour 63% des Français (sondage)
>> Le PS dénonce les "conditions profondément dégradées de la rentrée"

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850.000 enseignants font leur rentrée

NOUVELOBS.COM | 01.09.2009 | 09:45 Lessyndicats enseignants demandent au ministre de ne pas faire de lapandémie grippale un "rideau de fumée", qui servirait à éclipser lasuppression de 13.500 postes en cette rentrée.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20090901.OBS9569/850.000_enseignants_font_leur_rentree.html?idfx=RSS_notr&xtor=RSS-17 

Environ 850.000 enseignants font leur rentrée, mardi 1er septembre, un jour avant leurs élèves. Les 12 millionsde lycéens, de collégiens, d'écoliers et d'enfants inscrits enmaternelle rentrent officiellement le 2 septembre. Mais la plupart desécoliers ne feront leur rentrée que le lendemain, car une grandemajorité des écoles primaires (maternelles et élémentaires) sontfermées le mercredi.
La rentrée est marquée cette année par de nouvelles suppressions de postes et un climat tendu en primaire.

13.500 postes en moins Le nouveau ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, communique pour sa première rentrée sur la prévention de la pandémie grippale A(H1N1) en milieu scolaire. Une brochure d'informations sera distribuée à 12 millions de familles.
Mais les syndicats enseignants lui demandent de ne pas en faire un "rideau de fumée" pour éclipser la suppression de 13.500 postes de professeurs en cette rentrée.
Cette question, sur laquelle le ministre s'inscrit dans les pas de sonprédécesseur, devrait être "le point de friction" de l'année quidébute, selon Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp-FSU,premier syndicat des écoles.
Et 14.000 élèves de plus Le syndicat dénonce ces suppressions alors que, du fait de la hausse dela natalité française, 14.000 élèves de plus doivent être accueillis encette rentrée, tous niveaux confondus. "Les effectifs de classesaugmentent", regrette le patron de la FSU, Gérard Aschieri.
Ce à quoi Luc Chatel rétorque que le taux d'encadrement reste constant.
Reste que pour 79% des Français, la réduction du nombre de postesd'enseignants aura un effet "plutôt négatif" sur la réussite scolaireen primaire, contre 14% qui pensent que cela n'aura "pas d'effet",selon un sondage CSA pour le SNUipp.
Au lycée, après un cru record pour le bac 2008, la principale nouveautéest la généralisation du "bac pro" en trois ans, au lieu de quatre,tandis que Luc Chatel a pour mission de conclure la réforme du lycéegénéral et technologique, mise sous le boisseau l'an dernier devant lesprotestations lycéennes.
Le ministre assure qu'il aura "construit l'architecture du nouveaulycée" courant septembre, pour une entrée en vigueur à la rentrée 2010.
Enfin, il entend faire avancer la réforme de la formation desprofesseurs, dont dépend la revalorisation financière desnéo-titulaires.
(Nouvelobs.com)