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Relire Claude Duchet. Colloque international de sociocritique (Inalco, Paris)

Relire Claude Duchet. Colloque international de sociocritique (Inalco, Paris)

Publié le par Marc Escola (Source : Bernabé Wesley)

Appel à communications

Relire Claude Duchet

Colloque international de sociocritique

22-23 octobre 2021, Paris, Inalco

 

Organisé par le Centre de recherche interuniversitaire en sociocritique des textes (CRIST)

en collaboration avec le Centre d’étude et de recherche sur les littératures et les oralités (CERLOM/INALCO),

le Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire (FIGURA)

Paris 8/Inalco/Université de Montréal

 

Dans un article paru dans Littérature en 1971, « Pour une socio-critique ou variations sur un incipit », Claude Duchet définit ce qu’il appelle alors « la socio-critique » comme une « sémiologie critique de l’idéologie, un déchiffrage du non-dit » qui installe « le logos du social, au centre de l’activité critique et non à l’extérieur de celle-ci[1] ». En 2021, ce texte fondateur de la sociocritique aura cinquante ans. À l’occasion de cet anniversaire, ce colloque international se propose de relire l’œuvre de Claude Duchet. Loin de prendre les formes traditionnelles de l’hommage ou du bilan, cet événement scientifique sera d’abord l’occasion d’un dialogue critique qui permettra d’évaluer l’apport de la sociocritique des textes à ce que l’on a coutume d’appeler la théorie littéraire.

La sociocritique est moins redevable à Claude Duchet pour tel ou tel concept que pour l’ensemble d’une proposition heuristique qui accorde une attention particulière à « la socialité du texte, de l’écrit littéraire, théorisé sous ce nom, et moins la socialité affichée, instrumentalisée en discours ou figures explicites, que la socialité secrète, implicite[2] ». En considérant l’un ou l’autre aspects de ce geste critique, il est possible d’ouvrir la discussion vers différentes avenues conceptuelles.

La première d’entre elles est d’ordre théorique. Elle tient d’abord à l’inventivité conceptuelle d’une œuvre qui nomme précisément ce qu’elle désigne par la socialité des textes littéraires. La richesse du concept de sociogramme[3], dont la définition appelle, pour être comprise, les notions corrélées d’information, d’indice et de valeur, ainsi que celle de cotexte. Les lectures auxquelles il a donné lieu de la part de Duchet ainsi que d’autres chercheurs qui se sont appropriés ce concept pour lire d’autres corpus ont démontré l’intérêt de cette notion. Cette richesse théorique se mesure également aux dialogues de l’œuvre avec d’autres disciplines (psychanalyse, poétique, analyse de contenus, sociogénétique, sociopoétique, sociologie de la vie et des pratiques littéraires, de la réception des œuvres, de la création littéraire, etc.) et d’autres œuvres de la même époque (Barthes, Bellemin-Noël, Hamon, Meschonnic, etc.) ou antérieurs (Marx, Goldmann, les formalistes russes, les chercheurs de l’école de Francfort, etc.). Surtout, les chercheurs en sociocritique qui, inspirés par ses travaux, ont proposé un concept susceptible de décrire l’un ou l’autre aspect des rapports de la littérature au social dit avec éloquence l’intérêt de cette œuvre critique pour qui lit en conjoncture une littérature dont l’autonomie se gagne toujours sur un ensemble de représentations sociales données.

La seconde voie d’exploration tient aux objets d’étude abordés par Duchet. Nombre de chercheurs ont découvert la sociocritique parce qu’ils cherchaient d’abord à s’informer au sujet des travaux déjà publiés sur les œuvres de Flaubert, de Balzac et de Zola. Intimement liée à l’analyse d’œuvres romanesques canoniques du XIXe siècle, la démarche critique de l’auteur, soucieuse d’ouvrir le texte à son en dehors social, s’est pourtant construite comme une pensée des frontières de la littérature. Duchet a également mené d’autres analyses qui, moins connues, portent sur la poésie (Musset) ou le roman du XXe siècle (Malraux). Puisqu’elle explore en priorité les interactions dynamiques entre les textes littéraires et le hors-texte, Duchet a logiquement placé cette question aux seuils du texte, en prêtant une attention particulière aux incipits et aux excipits des œuvres littéraires. Cette approche s’accompagne également d’une réflexion importante sur l’histoire de la littérature qui, mettant l’accent sur la spécificité des œuvres littéraires[4], a révélé nombre de sociogrammes à l’œuvre dans l’histoire littéraire et dont la « dix-neuviémité » a trouvé des développements dans l’histoire littéraire telle qu’elle se pratique aujourd’hui[5].

La sociocritique est aussi redevable à Claude Duchet d’avoir incité ses chercheurs à travailler en microlecture. Si les incipits romanesques sont l’un des objets de choix de cette critique de détail, d’autres analyses de l’explicit tiennent compte de toutes les ambiguïtés liées à la décision de clôturer des contes et/ou de les garder ouverts[6] ou mènent des examens serrés de cristallisations métaphoriques ou métonymiques — le bouquet d’Emma, le motif des mains dans Madame Bovary, etc. — où sont venus se tresser des fils de la sémantique du texte. Se dégage de ses écrits un art de la lecture qui piste les corps étrangers du texte, les porosités, les anomalies, les ratés, les paralogismes et les apories dans lesquels une œuvre échappe aux représentations sociales qu’elle reformule comme à son propre projet formel. On s’interrogera donc sur l’importance de ces habitudes de lecture qui, devenues familières aux sociocriticiens, privilégient l’attention au détail, l’audace interprétative et l’inventivité de l’écriture.

Enfin, la démarche de Duchet s’accompagne d’une éthique de chercheur-enseignant qui consiste à assumer la dimension constestataire du mot « critique » et à voir dans l’analyse un acte social à trois dimensions. À l’égard des textes, il suppose de montrer leur part d’inventivité, de présence au monde et leur portée critique. À l’endroit des institutions culturelles et académiques, elle suppose une prise de distance avec les vulgates littéraires, les hiérarchies symboliques et les préjugés culturels ou épistémiques qui figent la littérature dans sa propre autonomie ou dans les stratégies que suppose sa conquête. Vis-à-vis des lecteurs, enfin, elle procède d’une pédagogie fondée sur la découverte des textes qui cherche d’abord à former des lecteurs et fait place à la sensibilité, à l’intelligence et à l’inventivité avec lesquelless chaque lectrice et lecteur rencontre une œuvre, ce dont attestent le nombre de chercheurs qui, de près ou de loin, ont été inspirés par le travail de Duchet.

*

Les propositions de communication (un titre et 500 mots max) doivent être envoyées avant le 31 mars 2021 à itournierduchet@gmail.com, patrick.maurus@inalco.fr et bernabe.wesley@umontreal.ca.

Afin de favoriser les échanges, la durée des interventions sera de vingt minutes.

Ce colloque accueillera volontiers des propositions qui examine de façon critique une question ou un problème posés par la lecture de la socialité des textes ou par la perspective sociocritique élaborée par Claude Duchet, qu’il s’agisse des assises théoriques de la sociocritique, de l’évolution des concepts ou, plus récemment, des développements théoriques qu’elle a inspirés et les voies d’avenir qu’elle dessine. Voici quelques pistes d’exploration possibles :

·      Notions propres à la sociocritique duchetienne (sociogramme, cotexte, indice, impensé)

·      Concepts sociocritiques (imaginaire social, mémoire collective, discours social, oubliogramme, chronotope, chronotype, etc.)

·      Histoire de la sociocritique (assises théoriques, évolution des concepts, développements récents, voies d’avenir, etc.)

·      Dialogues théoriques avec d’autres disciplines (psychanalyse, poétique, sociologie de la vie et des pratiques littéraires, de la réception des œuvres, de la création littéraire, analyse de contenus, cultural studies, sociogénétique, sociopoétique, etc.)

·      Dialogues théoriques avec d’autres œuvres (Marx, Goldmann, Bellemin-Noël, Meschonnic, etc.)

·      Réflexion sur l’histoire littéraire (articulation du temps historique et du temps des œuvres, méthodologie et perspective historique, recherches sur une période ou un sociogramme précis, travaux bibliographiques, etc.)

·      Perspective de lecture (microlectures, travail sur le détail, variété des corpus, allers-retours entre le social et le texte, etc.)

·      Éthique et activisme critiques (prises de position, philosophie d’enseignement, méthodologie, principes de recherche, etc.)

·      Lectures sociocritiques de corpus particuliers (genres littéraires, siècles différents, littératures de langue française, francophones, etc.)

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Comité scientifique:

Patrick Maurus

Isabelle Tournier

Bernabé Wesley

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Bibliographie

1962

« Autour du “Dormeur du val” de Rimbaud », Revue d’Histoire littéraire de la France, 62e année, no 3, juillet-septembre 1962, p. 371-380.

« Musset et la politique. Formation des idées et des thèmes : 1823-1833 », Revue des Sciences humaines, no 108, octobre-décembre 1962, p. 515-549.

1964

« Un Machiavel de l’an V ou la morale de l’histoire », préface à La Dot de Suzette de Joseph Fievée [1798], Union générale d’éditions, «10/18 », 1964, p. 7-40. [Nouvelle version de la préface à La Dot de Suzette de Joseph Fievée, nouvelle édition, Desjonquères, 1990.]

La Dot de Suzette [Fiévée, Joseph] ou Histoire de Mme de Senneterre racontée par elle- même, précédé de Un Machiavel de l’an V ou la Morale de l’histoire, Union générale d’éditions (Saint-Amand, impr. Bussière), 1964.

1965

« George Sand et l’armée en 1848. Quatre lettres inédites », Revue d’Histoire littéraire de la France ; 65e année, no 1, janvier-mars 1965, p. 78-91. [En collaboration avec Michel Launay]

« Un libraire libéral sous l’Empire et la Restauration : du nouveau sur Royal », Revue d’Histoire littéraire de la France, 65e année, no 3, juillet-septembre 1965, p. 485-493.

1967

« Victor Hugo et l’âge d’homme [Cromwell et sa préface] », dans les Œuvres complètes de Victor Hugo, Jean Massin (dir.), Club français du livre, tome III, volume 1, 1967, p. 5-38.

1968

« Préface » à La Confession d’un enfant du siècle d’Alfred de Musset, textes établis, notes et relevés de variantes par Maurice Allem, Garnier, « Classiques Garnier », 1968, LIV-345 p.

« L’image de Sade à l’époque romantique », Le Marquis de Sade, publié par « Centre aixois d’études et de recherches Sur le dix-huitième siècle », Armand Colin, 1968, p. 219-240.

Alfred de Musset. La Confession d’un enfant du siècle, préface par Claude Duchet, textes établis, notes et relevé de variantes par Maurice Allem, Garnier frères, 1968. [Édition augmentée d’une nouvelle préface et d’un sommaire biographique]

1969

« Introduction » à Racisme et société, Maspero, « Textes à l’appui », 1969, p. 7-14. [En collaboration avec Patrice de Comarmond]

« Le problème noir aux États-Unis », Racisme et société, Maspero, « Textes à l’appui », 1969, p. 17-55. [Chapitre signé par «Arnaud Durban, avec la collaboration de P. Martin,

P. Minvielle, C. Duchet ».]

Racisme et société, en collaboration avec Patrice de Comarmond, Maspero, coll. « Textes à l’appui », 1969.

« Apartheid et assimilation en Afrique australe », Racisme et société, Maspero, « Textes à l’appui », 1969, p. 56-82. [Chapitre signé par «Arnaud Durban, avec la collaboration de P. de Comarmond et C. Duchet »]

« Théâtre, histoire et politique sous la Restauration », Romantisme et politique, publications de la Société d’Histoire littéraire de la France Armand Colin, 1969, p. 281-302. [Colloque de la Société d’histoire littéraire de la France des 21-23 avril 1966]

« Roman et objets : l’exemple de Madame Bovary », Europe, 47e année, no 485-487, colloque de Rouen des 25-28 avril 1969 pour le centenaire de L’Éducation sentimentale, septembre-novembre 1969, p. 172-201. [Réédition dans le volume collectif Travail de Flaubert, Seuil, coll. « Points », 1983, p. 11-43]

« Un poète dans la société : Alfred de Musset », Revue des travaux de l’Académie des sciences morales et politiques, 1er semestre, 1969 [1970], p. 95-105. [Communication prononcée à l’Académie des sciences morales et politiques en février 1969]

1970

La Curée d’Émile Zola (avec une chronologie et une bibliographie), Flammarion, « G.-F. », 1970.

« Préface » à La Curée d’Émile Zola (avec une chronologie et une bibliographie), Flammarion, « GF », 1970, p. 7-35.

« La lexicologie au service de l’histoire et de la critique littéraires », Revue d’Histoire littéraire de la France, 70e année, no 5-6, septembre-décembre 1970, p. 810-818. [En collaboration avec Michel Launay]

1971-1972

« Pour une socio-critique ou variations sur un incipit », Littérature, no 1, février 1971, p. 5-14.

« Pour une socio-critique ou variations sur un incipit », reproduction en fac-similé dans Littérature du monde entier, Séoul, 1983.

« Pour une socio-critique ou variations sur un incipit », Le Social et le littéraire, anthologie préparée par Jacques Pelletier, « Les Cahiers du département d’études littéraires », no 2, Université du Québec à Montréal, 1984, p. 245-255. [Reproduction partielle]

« Para una socio-critica o variaciones sobre un incipit », Sociocriticas practicas textuales/ Cultura de fronteras, anthologie préparée par M. Pierrette Malcuzynski, Amsterdam/Atlanta, Rodopi, 1991, p. 29-41. [Trad. Espagnole par Katarzyna Urbanska]

Histoire littéraire de la France (1789-1848), coordination avec Pierre Barbéris, tome IV, Éditions Sociales, 1972, 2 volumes. [Réédition, Messidor/Éditions Sociales, 1987, 1 volume de 1260 p.]

Histoire littéraire de la France (1789-1848), coordination avec Pierre Barbéris, tome IV, Éditions Sociales, 1972, 2 volumes. [Réédition, Messidor/Éditions Sociales, 1987, 1 volume de 1260 p.]

« La sociocritique », Dossiers pédagogiques de la RTS [radio-télévision scolaire], no 1, 1971-1972, p. 35-38. [En collaboration avec Henri Mitterand, Fiches d’accompagnement d’émissions radiophoniques consacrées par l’OFRATEM à des essais de lecture et d’analyse littéraire]

« Qu’est-ce que la sociocritique ? », Le Français aujourd’hui, supplément au no  26, mai 1974, 5 p.

« Avant-propos », (p. 11-13) et coordination, avec Pierre Barbéris, du tome IV (1) de l’Histoire littéraire de la France (1789-1848), Éditions Sociales, 1972, 2 volumes. [Réédition Messidor/Éditions Sociales, 1987, 1 volume de 1260 p.]

« Alfred de Musset », chapitre LI du tome IV (2) de l’Histoire littéraire de la France (1789-1848), Éditions Sociales, 1972, p. 78-98. [Réédition Messidor/Éditions Sociales, 1987, p. 746-766].

« Le feu et l’or dans La Curée », Les Critiques de notre temps et Zola, anthologie présentée par Colette Becker, Garnier, 1972, p. 114-117. [Reproduction partielle de la préface à La Curée d’Émile Zola, « GF », 1970]

« La sociocritique. Questions sur un personnage : Tebaldeo et les valeurs [Lorenzaccio, acte II, scène 2] », Dossiers pédagogiques de la RTS [radio-télévision scolaire], tome II, français, 1972-1973, p. 101-103. [« Fiches d’accompagnement » d’émissions radiophoniques consacrées par l’OFRATEM à des essais de lecture et d’analyse littéraire]

« La sociocritique. Questions sur un personnage : Tebaldeo et les valeurs [Lorenzaccio, acte II, scène 2] », Le Français aujourd’hui, supplément au no 25, mars 1974. [Republication des fiches d’accompagnement parues dans les Dossiers pédagogiques de la RTS [radio-télévision scolaire] en 1972-1973]

« Idéologie de la mise en texte : ouverture de Germinal », Dossiers pédagogiques de la RTS [radio-télévision scolaire], tome II, français, 1972-1973, p. 104-107. « Fiches d’accompagnement » d’émissions radiophoniques consacrées par l’OFRATEM à des essais de lecture et d’analyse littéraire.

« Idéologie de la mise en texte : Ouverture de Germinal », Le Français aujourd’hui, supplément au no 25, mars 1974.

1973

« Réflexions sur les rapports du roman et de la société », Roman et société, publications de la Société d’Histoire littéraire de la France, Armand Colin, 1973, p.63-73. [Colloque de la Société d’histoire littéraire de la France du 6 novembre 1971]

« Aspects du “discours social” dans Madame Bovary », Journée de travail sur Madame Bovary, Société des Études Romantiques, Nizet, 1973, p. 67-71. [Journée de travail de la Société des Études Romantiques à l’École Normale Supérieure le 3 février 1973]

« Une écriture de la socialité », Poétique, no 16, 1973, p. 446-454.

« La Saint-Barthélémy : de la « scène historique » au drame romantique », Revue d’Histoire littéraire de la France, 73e année, no 5, septembre-octobre 1973, p. 845-851.

« La Fille abandonnée et La Bête humaine. Éléments de titrologie romanesque », Littérature, no 12, décembre 1973, p. 49-73.

1974

« Le monde et le texte dans les premières phrases des Rougon-Macquart », Dossiers pédagogiques de la RTS, I, français, 1er et second cycles, 1973-1974, p. 49-59.

« Avant-propos » de Le Réel et le texte, Centre de recherches dix-neuviémistes de l’Université de Lille III , Armand Colin, 1974, p. 7-9. [Publication des travaux du Centre d’études romantiques de Lille de 1968 à 1970]

Le Réel et le texte, Centre de recherches dix-neuviémistes de l’Université de Lille III, A. Colin, coll.  « Études romantiques »), 1974. [Recueil de textes, la plupart présentés au Centre d’études romantiques de Lille, 1968-1970.]

1975

« Signifiance et in-signifiance : le discours italique dans Madame Bovary », La Production du sens chez Flaubert, Union générale d’éditions, « 10/18 », 1975, p. 358-378. [Discussion :

p. 378-394, Colloque de Cerisy du 21 au 28 juin 1974]

« Le projet sociocritique : problèmes et perspectives », introduction à La Lecture Sociocritique du texte romanesque, Toronto, S. Stevens, Hackkert and Co., 1975, 4 p. [Colloque de Toronto de novembre 1972]

« Corps et société : le réseau des mains dans Madame Bovary », La Lecture sociocritique du texte romanesque, Toronto, S. Stevens, Hackkert and 24, décembre 1976, p. 11-39.

1977

« Introduction » (p. 7-10) et coordination du tome V de l’Histoire littéraire de la France (1848-1913), Éditions Sociales, 1977. [Réédition Messidor/Éditions Sociales, 1987, 1 volume de

814 p.]

« Bibliographie » du tome V de l’Histoire littéraire de la France (1848-1913), Éditions Sociales, 1977. [Réédition, Messidor/Éditions Sociales, 1987, p. 707-774.]

« Pour une sociocritique : perspectives sociologiques et idéologiques sur la littérature française au XIXsiècle », thèse de doctorat d’État sur un ensemble de travaux, 4 fascicules en deux volumes, Université de Paris III, 1977.

1978

« Une dramaturgie de la parole », Alfred de Musset, Les Caprices de Marianne, Lorenzaccio, Publications de la Société des Études Romantiques, Faculté des Lettres, Clermont-Ferrand, 1978, p. 49-62. [Journée d’études organisée par la Société des Études Romantiques]

« Théâtre et sociocritique : la crise de la parole dans deux pièces de Musset », Sociocritique, « Nathan-Université », Nathan, 1979, p. 147-156. [Nouvelle version de « Une dramaturgie de la parole »]

« Comment écrire l’histoire de la littérature », Les Nouvelles littéraires, no 2619, 19 janvier 1978, p. 6-7. [Débat avec Roland Desné, Claude Duchet, Claude Pichois et Robert Mauzi. Propos recueillis par Claude Bonnefoy]

1979

« Positions et perspectives », Introduction à la sociocritique, Nathan, coll. « Nathan-Université », 1979, p. 3-8.

« Positions et perspectives », Le Social et le littéraire, anthologie préparée par Jacques Pelletier, « Les Cahiers du département d’études littéraires », no 2, Université du Québec à Montréal, 1984, p. 239-244. [Reproduction partielle de l’introduction au volume Sociocritique]

« Éléments de bibliographie », Sociocritique, Nathan, coll. « Nathan-Université », 1979, p. 219-221.

Balzac et La Peau de chagrin. Études réunies par Claude Duchet, SEDES/CDU, 1979.

« La mise en texte du social. Balzac et La Peau de chagrin », Balzac et La Peau de chagrin, SEDES, 1979, p. 79-92.

« L’épisode auvergnat de La Peau de chagrin », Nouvelles lectures de La Peau de chagrin, Centre de recherches révolutionnaires et romantiques, Faculté des Lettres, Clermont-Ferrand, 1979, p. 180-191. [Colloque de l’École Normale Supérieure des 20-21 janvier 1979]

« Sur une édition et deux romans de Victor Hugo [Notre-Dame de Paris, éd. J. Seebacher, Les Travailleurs de la mer, éd. Y. Gohin] », Revue d’Histoire littéraire de la France, 79e année, no 5, septembre-octobre 1979, p. 824-834. [En collaboration avec Guy Rosa]

Sociocritique, Nathan, coll. « Nathan-Université », 1979. [Colloque organisé par l’Université de Paris 8 et New York University, 1977]

1980

« Écriture et désécriture de l’histoire dans Bouvard et Pécuchet », Flaubert à l’œuvre, Paris, Flammarion, coll. « Textes et manuscrits », 1980, p. 105-133.

« La partie immergée de l’iceberg », dans « Le Monde des livres », Cahier littéraire du quotidien Le Monde, vendredi 25 avril 1980, p. 22.

« Flaubert, premier lecteur de Sade », La Quinzaine littéraire, no 324, 1er-15 mai 1980, p. 13-15.

« Idéologie de la mise en texte », La Pensée, no 215, octobre 1980, p. 95-107.

« Enjeux idéologiques de la mise en texte », dans Littérature, Enseignement, Société, vol. I, Lire le texte littéraire, Revue de l’Université de Bruxelles, 1979-3/4, p. 316-332.

The object‑event of the rams’s charge : an ideological reading of an image, Yale French Studies, no 59, 1980, p. 155-174. [Trad. angl. par Ellen Evans et Wendy Greenberg]

1982

Balzac, l’invention du roman, (en collaboration avec Jacques Neefs éditeurs, colloque international de Cerisy-la-Salle 1980), P. Belfond, 1982.

1983

Entretien sur la sociocritique avec Patrick Maurus, enregistré à Saignon en août 1983, dans Littérature du monde entier, Séoul, 1983.

1984

« Aspects et fonctions de la parodie chez les « petits-romantiques » », Le Singe à la porte. Vers une ironie de la parodie, New York/Berne/Francfort, Peter Lang, 1984, p. 135-142. [Colloque de Kingston (Ontario) du 8 au octobre 1981]

« L’écriture de jeunesse dans le texte flaubertien », Nineteenth Century French Studies, vol. XII, no 3, printemps 1984, p. 297-312.

1985

« Notes inachevées sur l’inachèvement », Leçons d’écriture. Ce que disent les manuscrits. Hommage à Louis Hay, Caen, Minard, coll. « Lectures Modernes », 1985, p.241-255.

1986

« La différence génétique dans l’édition du texte flaubertien », Gustave Flaubert II, Caen, Minard coll. « Lectures Modernes », 1986, p. 193-206.

« À propos des Chouans : le lieu, le moment, l’origine », Vendée, chouannerie, Littérature, Presses de l’Université d’Angers, 1986, p. 343-346. [Colloque d’Angers des 12-15 décembre 1985]

« D’un texte l’autre » [préface], Émile Zola. La Fabrique de Germinal, Colette Becker, C.D.U./SEDES, 1986, p. I-III.

« La manoeuvre du bélier. Texte, intertexte et idéologies dans L’Espoir », Revue des Sciences humaines, no 204 « Écrivains dans la guerre », 1986-4, p. 107-131. [Nouvelle version, revue, de l’article paru dans Yale French Studies]

1988

« Pathologie de la ville zolienne », Du visible à l’invisible : pour Max Milner, tome 1, Mettre en images, donner en spectacle, Paris, José Corti, 1988, p. 83-96.

« Sade dans Flaubert », Le Magazine littéraire, no 250, février 1988, p. 38-40. 1991

« Une dramaturgie de la parole », Textuel, U.E.R., Université Paris VII,  -« Sciences des Textes et Documents », no 8, février 1991, p. 133-143. [Nouvelle version, avec de légères modifications de «Théâtre et sociocritique : la crise de la parole dans deux pièces de Musset »] L’Exotisme, (en collaboration avec Alain Buisine, Norbert Dodille), actes du colloque de Saint-Denis de la Réunion (7-11 mars 1988, organisé par le CRLH et le CIRAOI), Université de la Réunion, diff. Didier-Érudition, 1988. 1992

« Compter pour conter », dans Mesure(s) du livre, Alain Vaillant (dir.), éd. de la Bibliothèque Nationale, 1992, p. 99-106. [Colloque de Paris des 25-26 mai 1989]

1993

Balzac, Honoré (de), Œuvres complètes. Le « Moment » de La Comédie humaine, (en collaboration avec Isabelle Tournier), PUV, coll. « L’Imaginaire du texte », 1993.

« Avertissement quasi littéraire », Balzac, Honoré (de), Œuvres complètes. Le « Moment » de La Comédie humaine, PUV, 1993, p. 9-18. [En collaboration avec Isabelle Tournier]

« Présentation », La Recherche littéraire. Objets et méthodes, colloque du CCIFQ, Paris/Montréal, PUV/XYZ éditeur, 1993. [En collaboration avec Stéphane Vachon, réédition et nouvelle préface, revue, corrigée et augmentée, 1998.]

1994

« Sociocritique et génétique : entretien avec Anne Herschberg Pierrot et Jacques Neefs », Génésis enjeux critiques, no 6, 1994, p. 117-127.

« Sociocritique », Dictionnaire universel des Littératures, Béatrice Didier (dir.), vol. 3, PUF, 1994, p. 3571-3573. [En collaboration avec Isabelle Tournier]

1995

« La sociocritique dans l’histoire littéraire », dans Revue d’Histoire littéraire de la France, Colloque du centenaire, no suppl. 1995, p. 179-184.

1996

« Propos de synthèse », dans Écrire la pauvreté, colloque international de sociocritique, septembre 1993, textes réunis et présentés par Michel Biron et Pierre Popovic, Toronto, Éditions du Gref, 1996, p. 377-383.

[En collaboration avec Isabelle Tournier] Genèses des fins. De Balzac à Beckett, de Michelet à Ponge (en collaboration avec Isabelle Tournier), PUV, coll. « Manuscrits modernes », 1996.

1997

« Fins, finition, finalité, infinitude », Genèses des fins. De Balzac à Beckett, de Michelet à Ponge, PUV, coll. « Manuscrits modernes », 1996, p. 5-25.

« Le Journal des Goncourt ou la terreur dans les lettres », Les Frères Goncourt : Art et écriture, édition préparée par Jean-Louis Cabanès, Presses universitaires de Bordeaux, 1997, p. 115-135.

1999

« De A à Z, Balzac, faiseur de noms », Magazine littéraire, « Balzac », no 373, février 1999, p. 48-51.

« Le “siècle” dans le siècle » [« Propos d’avant » avec I. Tournier, et « Des maux et des mots »], dans L’Invention du XIXsiècle. Le XIXsiècle par lui-même (Littérature, histoire, société), textes réunis et publiés par A. Corbin, P. Georgel, S. Guégan, S. Michaud, M. Milner et N. Savy, Klincksieck/Presses de la Sorbonne nouvelle, « Bibliothèque du XIXsiècle », 1999, p. 57-88.

Bibliographie du XIXsiècle. Lettres. Arts. Sciences. Histoire. Année 1998 (en collaboration avec Florence de Chalonge), SEDES, 1999.

Cédérom Explorer La Comédie humaine, Groupe international de recherche balzacienne, responsable scientifique, avec Nicole Mozet et Isabelle Tournier, Acamédia, , 1999.

2000-

Bibliographie du XIXsiècle. Lettres. Arts. Sciences. Histoire. Année 1999 (en collaboration avec In-Kyoung Kim et Dominique Pety), SEDES, 2000.

« Flaubert à contre-siècle, ou “quelque chose de blanc” », Magazine littéraire, Flaubert, no 401, septembre 2001, p. 20-22.

« Bibliographie du dix-neuvième siècle », Romantisme, no 114, 2001-4, p.105-108.

Bibliographie du XIXsiècle. Lettres. Arts. Sciences. Histoire. Année 2000 (en collaboration avec In-Kyoung Kim et Dominique Pety), SEDES, 2001.

Bibliographie du XIXsiècle. Lettres. Arts. Sciences. Histoire. Année 2001 (en collaboration avec Dominique Pety), SEDES, 2002.

Bibliographie du XIXsiècle. Lettres. Arts. Sciences. Histoire. Année 2002 (en collaboration Dominique Pety), SEDES, 2003.

 

Direction de numéro de revues

« Littérature », présentation du premier numéro de Littérature, février 1971, p. 3-4. [En collaboration avec Jean Bellemin-Noël, Pierre Kuentz et Jean Levaillant]

« Du bon usage de Flaubert », présentation de « Modernité de Flaubert », Littérature, no 15, octobre 1974, p. 3-4.

« Introduction : socio-criticism », présentation de « Socio-criticism », Sub-Stance, no 15, Madison (Wisconsin, É U.), 1976, p. 2-5. [En collaboration avec Française Gaillard, trad. angl. Par Carl R. Lovitt]

« Présentation » de « Mythes et représentations de la femme », Romantisme, no 13-14, 1976- 3/4, p. 3.

« Du bourgeois majuscule », présentation de « Le bourgeois », Romantisme, no 17-18, 1977-3/4, p. 3-5.

« Présentation » de « Le(s) positivisme(s) », Romantisme, no 21-22, 1978-3/4, p.3-4.

« Liminaire [sur le “roman balzacien, défi déraisonnable aux lois informulées du genre”] », présentation de « Honoré de Balzac », Revue des Sciences humaines, no 175, 1979-3, p.5-6.

[Présentation] de « Mille huit cent trente », Romantisme, no 28-29, 1980-2/3, p. 5-6.

« Institution ou institutions », présentation de « L’institution littéraire I », Littérature, no 42, mai 1981, p. 3.

[Présentation, article signé « Littérature ».] de « L’institution littéraire II », Littérature, no 44, décembre 1981, p. 3.

« Présentation » de « Écrivains et artistes en 1830 », dossier publié dans Romantisme, no 39, 1983-1, p. 3 et p. 151-179.

« Quelques paradoxes du livre », présentation de « Le livre et ses images », Romantisme, no 43, 1984-1, p. 3-4.

[Présentation] de « Le livre et ses mythes », Romantisme, no44, 1984-2, p. 3. [Présentation] de « Le livre et ses lectures », Romantisme, no 47, 1985-1, p. 3-4.

« L’artiste en questions », présentation de « Etre artiste », Romantisme, no 54, 1986-4, p. 3-4.

[Présentation] de « L’artiste, l’écrivain, le poète », Romantisme, no 55, 1987-1, p. 3.

« Liminaire », présentation de « Recherches québécoises », Littérature, no 66, mai l987,

p. 2. [Article non signé]

« Présentation » de « Médiations du social », Littérature, no 70, mai 1988 p. 3-4.

« Présentation » de « Femmes écrites », Romantisme, no 63, 1989-1, p. 3.

« Présentation » de « Folie de l’art », Romantisme, no 66, 1989-4, p. 3-4.

« Vingt ans après », présentation de « Panorama », Romantisme, no 72, 1991-2, p. 3-4. « La ville-siècle » de « La ville et son paysage » (en collaboration avec P. Hamon.), Romantisme, no 83, 1994-1, p. 1-4.

« Du cent à la une », avant-propos de « Le grand homme » (préparé par M. Agulhon et M. Milner, Romantisme, no 100, 1998, p. 3-6.

« Le Québec, et après…? », présentation de « La littérature au Québec », Littérature, no 113, mars 1999, p. 3-4.

 

 

[1] Claude Duchet, « Pour une sociocritique ou variations sur un incipit », Littérature, no 1, 1971, p. 10.

[2] Claude Duchet, Patrick Maurus, Un cheminement vagabond. Nouveaux entretiens sur la sociocritique, Paris, Honoré Champion, coll. « Poétiques et esthétiques XXe-XXIe siècles », 2011, p. 18.

[3] Claude Duchet et Isabelle Tournier, « Sociocritique », dans Béatrice Didier (dir.), Dictionnaire universel des littératures, Paris, PUF, 1994, p. 3572.

[4] Claude Duchet, « La sociocritique dans l’histoire littéraire », colloque du Centenaire, Revue d’histoire littéraire de la France, 1995, p. 183.

[5] Notamment les travaux d’Alain Vaillant et, au Québec, ceux d’Anthony Glinœr et de Mathilde Barrabant.