Questions de société

"Réforme des enseignants-chercheurs : les rétentions des notes se multiplient" (Libération, 22/1)

Publié le par Marc Escola (Source : liberation.fr)

Réforme des enseignants-chercheurs : les rétentions des notes se multiplient, Libération, 22 janvier 2009

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Environ un tiers des enseignants de l'université deNancy 2 décident de bloquer les notes d'examens, comme dans plusieursuniversités, pour protester contre la réforme de leur statut.

Environ un tiers des enseignants etenseignants-chercheurs de l'université Nancy 2 ont décidé de bloquerles notes d'examens pour dénoncer la réforme du statutd'enseignant-chercheur. Une décision qui reprend l'appel lancé débutjanvier par le Snesup-FSU, principal syndicat enseignant, à la mise en oeuvre « de la grève administrative »(dont la rétention des notes), pour protester notamment contre lesorientations prises par le gouvernement dans l'enseignement supérieur.

Partout en France, de nombreuses universités sontconcernées par cette décision, dont Paris 1, 3 et 7, Toulouse 3,Strasbourg ou encore l'université de Lille I, qui a mis en ligne surson site Internet une carte de la mobilisation.

La Faculté des sciences économiques, sociales etjuridiques de l'Université de Haute Alsace a elle annoncé mardi qu'ellene réunirait pas les jurys du premier semestre.

Aujourd'hui, à Paris 1, se tient la première réunion dela coordination nationale des universités pour définir les modalités dela poursuite du mouvement.

« On est attaqué au coeur de notre métier »

A Nancy, « nous sommes 168 sur environ 700 à avoir pris cette décision, explique Nicolas Grégori, secrétaire local du Snesup. Comme on est attaqué au coeur de notre métier, il s'agit d'avoir une action visible, aux répercussions immédiates ».

Un décret du ministère de l'Enseignement supérieur etde la Recherche doit donner pouvoir aux universités de moduler le tempsde service des personnels entre enseignement, recherche et tâchesadministratives.

« Il va y avoir des évaluations faitesselon des critères inconnus. Les bons chercheurs seront ceux quicherchent où on leur demande de chercher. Cela va à l'encontre de laliberté de pensée que nous garantissait jusqu'alors notre statut defonctionnaire d'Etat », estime Nicolas Grégori. « L'enseignement devient une punition, le parent pauvre de la recherche, ce qu'on ne veut pas », poursuit-il.

Le mouvement, appelé par une intersyndicale Sgen-Snesup-Unsa-autonomes, vise également à protester contre la « mastérisation »de la formation des enseignants, synonyme selon les protestataires debaisse de qualité de cette même formation. Le syndicat UNEF de Nancy, adéclaré être solidaire du mouvement, appelant à une mobilisation le 29janvier.

Libération.fr (avec source AFP)

Publié le vendredi 23 janvier 2009