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Récit romanesque et modèle économique

Récit romanesque et modèle économique

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Christophe Reffait)

Récit romanesque et modèle économique

pour le n° 7 de la revue Romanesques (parution mai 2015)

La notion de modèle a toujours nourri, en sciences humaines et en littérature, des débats complexes où il s’agit de naviguer entre les écueils de la scientificité et du rapport au réel. En littérature, par-delà l’acception rhétorique du modèle comme canon, on a tenté de formaliser le récit et d’appréhender des formes de modélisation, tentatives inégalement satisfaisantes qui ne parvinrent pas à conférer au modèle littéraire la consistance que les économistes ont donné aux leurs, quand bien même ces derniers auraient donné une acception assez large au terme « modèle ».

En micro-économie, on parle par exemple de modèle pour évoquer la théorie de l’équilibre général de Léon Walras, inspirée de la physique newtonienne, selon laquelle à l’équilibre, la coordination des agents économiques, définie par l’égalité entre offre et demande sur tous les marchés, est supposée réalisée grâce à la libre variation des prix. Les théoriciens modernes de l’équilibre général (Arrow, Debreu, Hahn), situent l’origine de leur analyse dans l’intuition formulée par Adam Smith, inspirée de la Fable des abeilles de Mandeville, selon laquelle la poursuite par chacun de son propre intérêt concourt au bien-être général comme par l’action d’une « main invisible » qui allouerait les ressources mieux que ne le ferait aucun État. Le modèle est ici une représentation mathématisée des relations entre agents qui permet d’évaluer la pertinence de l’intuition smithienne. Toujours en micro-économie, on parle aussi de modèle pour désigner non plus les relations entre agents mais les déterminants du comportement de l’homo oeconomicus, cette fiction, née des théories utilitaristes et précisée par John Stuart Mill, d’un individu rationnel préoccupé de maximiser son bonheur sous diverses contraintes. On parle enfin de modèle en macro-économie pour désigner une représentation unifiée des relations quantifiées entre variables économiques, sur la base de laquelle on évalue l’influence de la modification d’une variable sur les autres variables de l’économie. Ainsi, les modèles macro-économiques étudient par exemple les conséquences d’une variation du déficit budgétaire sur l’emploi, les effets des comportements d’épargne sur la croissance, les répercussions d’une hausse de salaire sur la consommation, etc.

Le modèle se caractériserait donc par quelques traits fondamentaux, qui correspondent à l’idée que nous nous en faisons communément. Il est abstrait et s’éloigne de la réalité qu’il vise à mieux comprendre en se permettant d’ignorer tout frottement, comme le fait parfois la physique, et en substituant à la variété des situations des hypothèses simplifiées (ce sont les choix déduits des axiomes de rationalité, ou la concurrence parfaite que suppose l’équilibre général walrassien) ; du même coup, le modèle est réducteur et  peut passer pour simpliste. « Il est naturel et juste de se demander si une enquête sur une économie apparemment si abstraite par rapport au monde en vaut la peine », concèdent ainsi les théoriciens modernes de l’équilibre général (Arrow et Hahn 1971, p.vii).

Le modèle endosse en outre plusieurs fonctions : a minima, pour Von Neumann, l’un des fondateurs de la théorie des jeux, le modèle est une description hypothétique et convaincante,

 

une construction mathématique qui, avec l’ajout de certaines interprétations verbales, décrit les phénomènes observés. La justification d’une construction mathématique de ce genre est seulement et précisément qu’on s’attend qu’elle marche – c’est-à-dire qu’elle décrive correctement les phénomènes dans une aire raisonnablement vaste. En plus, elle doit satisfaire à certains critères esthétiques – c’est-à-dire qu’en relation avec la quantité de description qu’elle fournit, elle doit être assez simple. (Von Neumann, cit. in Israel, 2001, p. 375)

 

Quoique tous les modélisateurs ne soient pas forcément mécanicistes et que Von Neumann affirme qu’un modèle n’a pas vocation à expliquer, le modèle est volontiers causaliste, déterministe, ce qui peut lui conférer une ambition prospective. Il peut même revêtir une ambition performative, comme chez Walras, pour qui l’économie appartient aux sciences physico-mathématiques, lesquelles définissent des types idéaux sur lesquelles elles « bâtissent a priori tout l’échafaudage de leurs théorèmes et de ses démonstrations » et « rentrent après cela dans l’expérience non pour confirmer mais pour appliquer leurs conclusions » (Walras, 1874, 1988, p.53).

Le problème est que la beauté des modèles amène parfois leurs utilisateurs à oublier leur abstraction, leur réductionnisme, leur déterminisme, en vertu de l’idée que « souvent, dans les sciences, certaines hypothèses sont si vigoureusement défendues ou si ancrées dans les esprits que nul n’a conscience qu’elles ne sont que des hypothèses » (Stiglitz, 2011, p. 427). Il n’en reste pas moins qu’une majorité d’économistes s’accorderaient avec Keynes lorsqu’il avance que « l’économie est une science consistant à penser en termes de modèles, alliée à l’art de choisir les modèles qui sont pertinents par rapport au monde contemporain » (Keynes 1938, p. 296-297). Le débat entre économistes porte alors moins sur le principe de la modélisation que sur le choix des modèles et des hypothèses.

 

Si tels sont les traits généraux de la notion de modèle en économie et si tout modèle (économique) appelle d’abord un débat entre économistes, pourquoi recourir à cette notion pour approcher le régime de la littérature, que nous identifions a priori comme celui de l’exception, de la pluralité ou de « l’impuissance acquise d’abstraire », comme disait Aragon ? Pourquoi rabattre la littérature sur l’économie, pourquoi vouloir rapprocher le modèle économique du récit romanesque, alors que nous éprouvons déjà, d’une part l’omniprésence de la question économique, d’autre part l’impérialisme des sciences économiques ? D’un côté, la démonstration de Polanyi, selon laquelle le monde occidental se serait singularisé entre Waterloo et la montée du nazisme par un spectaculaire « désencastrement » de l’économie, prenant l’ascendant sur le social et venant se substituer aux anciens despotismes, demeure une grille de lecture du monde contemporain, relégitimée sans doute depuis la dérégulation économique des années 1980. D’un autre côté, la science économique montre depuis les années 1980 un tempérament invasif qui la porte à modéliser ce qui paraissait a priori le plus étranger à sa sphère d’application, la manifestation emblématique de cet impérialisme étant les travaux de Gary Becker sur les stratégies matrimoniales et intrafamiliales. Tout devrait donc nous inciter à préserver au contraire le champ de la littérature de ce comparant encombrant.

D’autant que les outils de l’économie apparaissent fragiles. Yves Citton et Martial Poirson ont souligné dans l’introduction à l’ouvrage Les Frontières littéraires de l’économie l’espèce d’effet réversif de l’expansionnisme des sciences économiques. Expansion à double tranchant, puisque l’intrusion de l’économiste sur le terrain du psychologue ou du sociologue montrerait bien qu’il « se comporte comme un éléphant dans un magasin de porcelaine » (Poirson, Citton, 2008, p. 13). Expansion paradoxale aussi, car on fait parfois remarquer que l’économie, qui a choisi autrefois d’imiter les sciences physiques, verrait ses fondements sapés par l’obsolescence du paradigme newtonien : « dans le monde des sciences naturelles, les certitudes du type de celles auxquelles croient les économistes se sont évaporées depuis longtemps » (Dostaler, 2007, p. 91). Naît un débat sur l’hégémonie de l’économie qui a peut-être pour inconvénient de grossir l’opposition entre sensibilité littéraire et rationalité économique, en même temps qu’il masque les dissensions qui parcourent la science économique elle-même. Depuis l’éclatement de la crise financière en automne 2007, les ouvrages fleurissent qui non seulement fustigent les vices incorrigibles des acteurs et des outils de la finance ou critiquent l’insuffisance des politiques publiques d’assainissement des marchés financiers, mais reviennent aussi sur les fondements de la théorie économique : on rappelle que l’homo oeconomicus est « un consommateur, mais non pas un citoyen », qu’il est « sans histoire, ni inconscient, ni appartenance de classe » (Rist, 2010, p. 51). On constate que « la plupart d’entre nous n’aimeraient pas qu’on les assimile à l’image de l’homme qui sous-tend les modèles économiques dominants, cet individu calculateur, rationnel, égoïste et intéressé », chez qui « aucune place n’est faite à la sensibilité humaine, au civisme, à l’altruisme » (Stiglitz, p. 439). On remonte le temps pour invalider les concepts fondateurs de l’économie politique : par-delà la mathématisation de l’économie surdéveloppée au XXe siècle, établie par Walras, esquissée par Cournot, espérée par Stendhal lui-même, débattue par Condorcet et Pietro Verri, on redécouvre le réductionnisme originel de l’économie. Très sain mouvement par lequel la discipline fait retour sur elle-même, redécouvre qu’elle a d’abord pensé en modélisant. Mouvement dans lequel les économistes montrent parfois une sorte de complaisance dans l’autocritique, en affectant d’oublier que l’homo oeconomicus de Mill est altruiste et que ce n’est pas l’enrichissement mais le bonheur qu’il poursuit ; que les écrits de nombreux économistes sont complexes et expressifs ; qu’on ne peut faire aux modèles le procès d’être les simplifications qu’ils sont et que c’est leur usage qui est en cause.

 

Oui, la théorie économique suscite des abstractions réductrices et causalistes que la littérature peut déconstruire. Stendhal a lu Helvétius, Bentham, Smith, Malthus et Say et il est bien placé pour reconnaître que l’articulation entre l’utilitarisme tel qu’il le conçoit et l’économisme est défectueuse : bien loin de poursuivre le bonheur, l’économie politique s’abîmerait dans l’obsession des moyens de l’atteindre (Crouzet, 2011). Balzac n’a pas lu les économistes mais il contredit à lui seul le mouvement de réhabilitation de l’intérêt dont Hirschman a dressé la généalogie : chez le personnage et sous la plume même de Balzac, la « passion » n’est jamais éloignée de « l’intérêt », qu’elle aggrave à moins que ce ne soit le contraire, et le roman manifeste un régime de causalité autrement plus complexe que le seul intérêt réputé prévisible (Lyon-Caen, 2012).

Mais ce qui devrait d’abord nous apparaître est justement la proximité entre l’anthropologie du roman et celle de l’économie. Au tournant du XVIIIe et du XIXe siècle naissent de manière contiguë le roman réaliste et l’économie politique. Comment ne pas concevoir comme à la fois jumeaux et rivaux deux langages qui partagent une sorte d’individualisme méthodologique et endossent tous deux le rôle du poète selon Aristote, qui serait de « dire non pas ce qui a lieu réellement, mais ce qui pourrait avoir lieu dans l’ordre du vraisemblable et du nécessaire » (Poétique, chap. 9, 1451a) ? L’existence même du genre de la robinsonnade à la conjonction de la théorie économique et du roman réaliste suffirait à dire l’origine commune et problématique des deux champs (Pignol, 2013), et peut-être du modèle et du récit. A priori, la distinction est nette : l’économie met en scène un homo oeconomicus abstrait dont les désirs se déploient en toute cohérence et qui, dans sa stabilité même, anéantit en quelque sorte le temps ; le roman crée au contraire des héros singuliers qui se débattent dans leurs passions et leurs intérêts et n’accèdent à ce qu’ils sont que par le déploiement irréversible de leur action dans le temps. À l’économie, la simplicité de la maximisation de l’utilité dans la clarté des désirs et la transparence des informations. Au roman, la complexité de la chasse au bonheur dans la confusion des désirs et l’obscurité de l’existence. Si des « hommes économiques » se profilent dans la fiction romanesque, ce ne sont que des curieux au sens de La Bruyère ou des pions d’arrière-plan (Ingrao, 2001).

Mais est-il tout à fait certain que le roman puisse être tout uniment rangé du côté de la chair, de la réalité, de la complexité et de la singularité ? Est-il certain que la poétique du récit de fiction n’ait aucun rapport avec celle du modèle ? Faut-il négliger le rôle que la fiction joue dans le modèle économique et sous-estimer la fonction heuristique de la fictionnalité, du « comme si », au cœur de la métaphorisation économique (Mc Closkey) ? La citation répétée d’œuvres de Jane Austen et d’Honoré de Balzac dans le dernier ouvrage de Thomas Piketty ne vise-t-elle pas un réalisme qui chercherait à traduire les chiffres et les courbes de l’économiste en significations sensibles (Piketty, 2013) ? Il y a quelques années, nos collègues historiens, sociologues et économistes, en épistémologues de leurs disciplines respectives, ont produit un travail considérable sur le modèle et le récit (Grenier, Grignon, Menger, 2001). Il s’agissait de débattre de l’écartèlement des disciplines de la « troisième voie » entre la modélisation pratiquée dans les sciences dites « dures » et le récit « littéraire ». Il s’agissait d’interroger le péril du réductionnisme que faisait peser sur l’histoire, la sociologie ou l’économie le recours à l’universalisme vs le relativisme, au temps mathématique vs le temps historique (Israel, p. 366). Or l’une des conclusions sur lesquelles se sont accordés les devisants a été que l’opposition entre modèle et récit n’est pas si franche ; il s’agit plutôt d’une tension et pas d’une exclusion ; voire d’un simple effet de point de vue (ibid., p. 367). Les littéraires n’étaient pas véritablement conviés dans ces débats, dans la mesure où le récit formulé en langage naturel, enclin à la complexité, la déstructuration, la singularité, constituait ici un horizon méthodologique et n’était pas envisagé comme fictionnel. Si les littéraires devaient entrer dans semblable discussion, comment définiraient-ils les spécificités du récit romanesque au regard de la notion de modèle ?

 

Pour apporter un début de réponse à cette question, plusieurs directions de travail, non exclusives et non exhaustives, seraient possibles :

Étudier le rapport entre modèle économique et récit du point de vue de la poétique du récit, en interrogeant leurs ressemblances et différences de morphologie ; Interroger en particulier la différence entre le traitement du temps dans le modèle économique et le récit romanesque ; Interroger la notion de type littéraire comme forme de modélisation qui participerait d’une épistémologie réaliste commune au roman et aux sciences sociales, voire à la science économique ; Creuser l’analyse de la motivation et de la causalité romanesques, ce qui impliquerait en particulier d’interroger la rationalité, la cohérence des choix des personnages au regard de celle qu’on attribue à l’homme économique ; En particulier, puisque ce dossier s’inscrit dans les réflexions de la revue Romanesques, s’interroger sur le romanesque comme « contre-modèle de la réalité dans laquelle vit le lecteur », c’est-à-dire sur la propension du romanesque à créer « un univers dans lequel les hommes se comporteraient autrement – de façon plus cohérente – qu’ils ne le font, mais cela face à une réalité qui, elle, demeure celle du lecteur » (Schaeffer, 2004, p. 300) ; Interroger les formes de récit communes à l’économie et la littérature, comme la robinsonnade, ou bien examiner en littéraire le recours de la science économique au récit, du XVIIIe siècle à nos jours ; Etudier la manière dont les romanciers du XXe et du XXIe siècle, critiquent le roman réaliste du XIXe siècle en le réduisant à une représentation modélisée, critique que nous pourrions déceler dans le Nouveau Roman ou que nous identifions chez Eric Chevillard lorsqu’il y voit « un modèle réduit plus ou moins stylisé mais opérationnel et bien huilé du monde que l’homme s’est inventé » (Chevillard, 2001, p. 327). Interroger d’une manière plus générale le paradigme économique qui semble présider à la conception de l’économie du roman par ses praticiens ou par la critique littéraire (comparaisons économiques de Julien Gracq dans En lisant en écrivant, critique littéraire structuraliste, etc.).

Les articles (35 000 signes environ notes et espaces comprises, charte typographique des éditions Classiques Garnier) seront adressés sous format Word à l’adresse christophe.reffait@free.fr avant le 15 novembre 2014. Les contributions co-signées par des littéraires et des économistes seront bienvenues. Les articles seront proposés pour lecture à un comité scientifique composé de Patrice Baubeau (Université Paris Ouest Nanterre, IDHES, UMR 8533), Alexandre Péraud (Université Bordeaux-Montaigne, EA TELEM), Claire Pignol (Université Paris 1, PHARE), Christophe Reffait (Université de Picardie Jules Verne, CERR/CERCLL), ainsi qu’aux membres du comité de lecture de la revue. Une douzaine de contributions sera retenue pour constituer le dossier central de ce numéro de Romanesques, à paraître mi-mai 2015.

Amorce de bibliographie :

 

Arrow, Kenneth et Hahn, Frank, General Competitive Analysis, North Holland, 1971.

Baron, Christine (dir.), Epistémocritique, vol. 12 « Littérature et économie », juillet 2013, http://www.epistemocritique.org/spip.php?rubrique72

Baubeau, Patrice, « Un modèle économique chez Balzac ? Une relecture de La Fille aux yeux d’or », in Alexandre Péraud (dir.), La Comédie (in)humaine de l’argent, Lormont, Le Bord de l’eau, 2013, p. 95-128.

Chevillard, Eric, « Écrire pour contre-attaquer », entretien avec O. Bessard-Banquy, Europe, n° 868-869, août-septembre 2001.

Crouzet, Michel, Stendhal et le désenchantement du monde. Stendhal en Amérique II, Classiques Garnier, 2011.

Dostaler, Gilles, « Les lois naturelles en économie. Emergence d’un débat », L’Homme et la société, n°170-171, L’Harmattan, 2008-2009.

Engélibert, Jean-Paul, La postérité de Robinson Crusoé : un mythe littéraire de la modernité, 1954-1986, Genève, Droz, 1997.

Grenier, Jean-Yves, Grignon, Claude et Menger, Pierre-Michel (dir.), Le modèle et le récit, Editions de la Maison des sciences de l’homme, 2001

Hirschman, Albert O., Les Passions et les intérêts [The Passions and the Interests – Political Arguments for Capitalism before its Triumph, Princeton University Press, 1977], trad. Pierre Andler, PUF, 1980.

Ingrao, Bruna, « Economic life in nineteenth-century novels : what economists might learn from literature », in G. Erreygers (dir.), Economics and Multidisciplinary Exchange, London, Routledge, 2001.

Israel, Giorgio, « Modèle récit ou récit modèle ? », in Le modèle et le récit, op. cit., p. 365-424.

Laval, Christian, L’homme économique. Essai sur les racines du néolibéralisme, Gallimard, 2007.

Keynes, John Maynard (1938), Lettre du 4 juillet 1938 à R.F. Harrod, reproduite dans J.M. Keynes, Collected Writings, Volume 14, Londres, Macmillan, 1973, 295-297.

Lenclud, Gérard, « Le formel et le vécu », in Le modèle et le récit, op. cit., p. 425-456.

Lyon-Caen, Boris, « Raconter, expliquer, comprendre », Poétique n°172, novembre 2012, p. 423-439.

Mc Closkey, Deirdre, The Rhetoric of Economics, The University of Wisconsin Press, Madison, 1998 [1985].

Pignol, Claire, « Quel agent économique Robinson Crusoé incarne-t-il ? »,  in Epistémocritique, vol. 12, op. cit., consultable ici :

http://www.epistemocritique.org/spip.php?article320

Piketty, Thomas, Le capital au XXIe siècle, Paris, Seuil, 2013.

Poirson, Martial, Citton, Yves et Biet, Christian (dir.), Les Frontières littéraires de l'économie (XVIIe-XIXe siècle), Desjonquères, 2008.

Rist, Gilbert, L’économie ordinaire entre songes et mensonges, Presses de Sciences po, 2010.

Schaeffer, Jean-Marie, « La catégorie du romanesque », in Declerq, Gilles et Murat, Michel, Le romanesque, Presses de la Sorbonne nouvelle, 2004, p. 291-302.

Stiglitz, Joseph E., Le triomphe de la cupidité [2010], Actes Sud, « Babel », 2011.

Walras Léon, Eléments d’économie politique pure [1874], Economica, 1988.