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Recherches en traductologie : des langues intermédiaires à l'interlingue

Recherches en traductologie : des langues intermédiaires à l'interlingue

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Florence LAUTEL-RIBSTEIN)

APPEL A CONTRIBUTIONS

LaTribune Internationale des Langues Vivantes

Editions Anagrammes

N° 51 - novembre 2011

RECHERCHES EN TRADUCTOLOGIE :

DES LANGUES INTERMEDIAIRES A L'INTERLINGUE

L'emploi d'une langueintermédiaire en traduction remonte à l'origine de l'écriture. Les premierstraducteurs, qu'ils soient d'Orient ou d'Extrême-Orient, ont presque tous eurecours à une langue intermédiaire, ignorants qu'ils étaient souvent de lalangue source et par conséquent contraints de traduire à partir d'une traductiondans la langue la plus répandue à leur époque. Les exemples abondent etmériteraient d'être illustrés.

Plus proche de nous, en Occident,il faut citer les travaux de traduction de l'arabe au latin et au romancastillan de l'école de Tolède aux XIIe et XIIIe siècles, à Tolède mais aussi àBarcelone et Tarazona où un groupe de traducteurs parmi lesquels on compte,entre autres, Yéhouda bèn Moshè, Robert de Chester, Michel Scot, Gérard de Crémone ou encoreHermann le Dalmate grâce auxquels les universités européennes doivent unegrande partie de leur accès à l'héritage grec et arabe en bas latin ou enlangue vulgaire.

Les langues vulgaires serviront àleur tour de langues intermédiaires à d'autres langues vulgaires. Les exemplesabondent depuis la traduction de Georges Chapman de l'Iliade et de l'Odysséequi a servi de tremplin à de si nombreuses traductions dans diverses autreslangues vulgaires y compris l'anglais (voir Alexander Pope) ; sans oublierArthur Hall qui avait auparavant traduit les dix premiers livres de l'Iliade à partir d'une version française.Citons également la traduction des Essaisde Montaigne en anglais par John Florio, puis par Charles Cotton, dont lessuccès furent suivis de nombreuses autres traductions, dans les langues les plusdiverses, à partir des textes anglais d'un accès moins aride.

Une analyse des conséquences del'usage des langues intermédiaires permettrait d'éclairer, en les resituantdans leurs époques, les processus traductifs et leur trajet vers l'inventiond'une langue universelle.

L'électronique vient d'y ajouterune étape surprenante avec la création d'une interlangue ou interlingue promise,semble-t-il, à un grand avenir.

Calendrier :

15 avril 2011 : envoi des propositions (résumé de deux pagesaccompagné d'une courte bio-bibliographie) à Florence Lautel-Ribstein : florence.laute@univ-artois.fr

1 mai 2011 : notification des décisions

1 septembre 2011 : envoi des articles à FlorenceLautel-Ribstein

florence.lautel@univ-artois.fr

novembre 2011 : publication du numéro 51 de la TILV