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Appels à contributions
Rebellion théorique et renouvellements stratégiques des littératures francophones (Mulhouse)

Rebellion théorique et renouvellements stratégiques des littératures francophones (Mulhouse)

Publié le par Marc Escola (Source : Université de Haute-Alsace)

Rébellions théoriques

et renouvellements stratégiques des littératures francophones

Colloque international et pluridisciplinaire

Université de Haute-Alsace

Institut de Recherche en Langues et Littératures Européennes (ILLE-EA 4363)

Mulhouse, 12- 13 Avril 2018

 

Appel à communications

Ayant vu le jour dans le contexte difficile du colonialisme, les littératures dites francophones ont fait l’objet de plusieurs qualificatifs au fil de leur évolution : littératures orales, littératures mineures, littératures coloniales/postcoloniales, littératures périphériques, littératures-mondes… Ces différentes déterminations témoignent de la complexité géographique, culturelle, linguistique et démographique qui caractérise ces littératures. L’écrivain francophone reste traversé par des tiraillements identitaires, politiques et idéologiques, de sorte qu’une dialectique de l’en-dedans et de l’en-dehors, du soi et de l’ailleurs continue de parcourir les discours littéraires francophones.

Dans cette perspective, l’écriture reste une expérience cathartique majeure : c’est le lieu où s’articulent les mécanismes de la dualité, des contradictions, des purgations, des complémentarités, de l’en soi, du « Divers ». L’écrivain francophone est encore confronté à une entreprise d’investigation du réel par rapport aux questions de la mémoire (individuelle ou collective), de l’Histoire, de la culture et de la langue. En effet, il est appelé à trouver un équilibre entre ces différents éléments existentiels qui matérialisent son individuation. Si le questionnement identitaire reste prégnant dans les productions littéraires francophones, en découlent des questionnements théoriques et des approches narratives qui consistent à arpenter de nouveaux possibles littéraires dans un élan subversif et revendicatif. Une rébellion est en marche, à la fois narrative, poétique, rhétorique et théorique. En témoigne Le Quatrième Siècle (1964) et Mahagony (1987) d’Édouard Glissant ; Les Soleils des Indépendances (1968) et Allah n’est pas obligé (2000) d’Ahmadou Kourouma ; La vie et demie (1979) de Sony Labou Tansi ; Moi, Tituba sorcière Noire de Salem (1988) de Maryse Condé ou encore Texaco (1992) de Patrick Chamoiseau. Ces textes ouvrent des perspectives de réflexion sur les tendances actuelles de la littérature francophone et qui nous semblent poser une question fondamentale : la rébellion peut-elle constituer une nouvelle façon d’être ensemble ?

Nous privilégierons les axes suivants :

- Nouvelles rébellions poétiques, théoriques, esthétiques

- Pensées et écritures de la révolte

- Poétiques et politiques de la revendication identitaire

- Tropicalité et/ou réappropriation de la langue d’usage

- Pratique du détour/écriture de l’implicite

- Nouvelles poétiques du cri

- Renouvellement théâtral : les dramaturgies de la révolte

- La narration excentrique comme stratégie délibérative

 

Ce colloque se propose d’analyser les nouvelles formes de rébellion et de révolte, ainsi que la question du renouvellement stratégique du discours et de l’écriture dans les littératures dites francophones afin d’en définir les enjeux et les perspectives.

Les propositions de communication d’une dizaine de lignes ainsi qu’une courte présentation bibliographique sont à envoyer à frederique.toudoire@uha.fr et ethmane.sall@gmail.com avant le 20 décembre 2017.

 

Comité d’organisation :  Frédérique Toudoire-Surlapierre et Ethmane Sall

 

Comité scientifique :

Frédérique Toudoire-Surlapierre et Ethmane Sall (Université de Haute-Alsace, France)

Zita Odome (Université de Cheikh Anta Diop, Sénégal)

Pierre Fandio (Université de Buea, Cameroun)

Sylvie Chalaye (Université de Paris III, France)

Jean-Michel Devésa (Université de Limoges, France)

Lydie Moudileno (Université de Pennsylvanie, USA)

Jaouad Serghini (Université d’Oujda, Maroc)

Emmanuel Tchoffogueu (Université de Buea, Cameroun)

Karine Bénac (Université des Antilles, France)