Questions de société
Rassemblement contre la précarité dans l'éducation le 13 mai à Lille

Rassemblement contre la précarité dans l'éducation le 13 mai à Lille

Publié le par Bérenger Boulay

Voir aussi notre page Convergence des luttes (2): mai 2009

Communiqué :

Rassemblement contre la précarité dans l'éducation le 13 mai à lille
rien.gif

Rassemblement contre la précarité dans l'éducation :rendez-vous devant le lycée Gaston Berger à Lille (avenue GastonBerger, M° Porte de Douai) le mercredi 13 mai à 15h. A l'initiative duréseau régional contre la précarité dans l'Education.

Non au plan social dans l'éducation ! Des dizaines demilliers de collègues sous contrats « d'avenir » ou « d'accompagnementdans l'emploi » seront cyniquement renvoyés au chômage cet été. Cescontrats précaires, formés et intégrés aux équipes, couvrent pourtantdes besoins permanents et indispensables dans les établissementsscolaires. TITULARISATION DE TOUS LES PRECAIRES !

1) CAE/CAV : quel emploi, quel avenir pour nous ?

Nous, personnels recrutés pour l'aide administrativeaux écoles, l'accompagnement des élèves en situation de handicap, lavie scolaire des écoles et établissements du second degré, refusons lesort qui nous est réservé au terme de nos contrats. Comme chaque année,nous sommes inquiets quant à la reconductions de nos contrats (l'annéedernière, les conseils généraux du Nord et du Pas de Calais n'ontpermis la reconduction des contrats qu'à la dernière limite voire audelà. Ils entendaient lutter, sur le dos des précaires, contre le nonfinancement du RMI par l'État passé à la charge de ces collectivitésterritoriales. Le Pôle Emploi, dans une logique de chiffre, préfèrenous rebasculer dans le chômage afin de réduire son « stock » dechômeurs de longue durée. Les professionnels de l'éducation s'accordentpour reconnaître que notre rôle est essentiel dans l'école, pourtant àl'issue de 24 mois ou 36 mois nous sommes jetés comme de vieilleschaussettes sans avoir reçu une formation digne de ce nom afin delaisser la place à d'autres précaires qui suivront le même chemin quenous. Pour celles et ceux qui ont plus de 50 ans ou sont destravailleurs COTOREP, il existe des possibilités de reconduire noscontrats au delà des 24 ou 36 mois, mais c'est alors un combat de titanpour faire reconnaître nos droits. Au nom de l'annualisation du tempsde travail, on nous oblige à travailler bien plus que ne le prévoit noscontrat (26 heures semaine au lieu de 20 par exemple)...

Nous appelons l'ensemble de la population à noussoutenir dans notre combat, pour la reconnaissance de notre travail etde nos droits. Comment ? En soutenant nos actions et en y participant.

Nous revendiquons la titularisation de tous lespersonnels précaires des écoles et établissements du second degré surleurs postes, sans condition de concours ni de nationalité et avec unsalaire décent.

Et nous exigeons immédiatement :

Le droit effectif à une formation qualifiante Lareconnaissance des mêmes droits que les titulaires pour tous lescontrats précaires : prime de retour à l'emploi, cumul avec les minimasociaux, prime ZEP, prime de Noël. Le non dépassement des 20 heures(cae) ou 26 heures (ca) de travail par semaine. Le réemploi sanscondition, des personnes de plus de 50 ans au moment de la signature deleur premier contrat en 2006 et de ceux qui ont obtenu depuis lacréation de ces emplois, voilà 3 ans, cette tranche d'âge ou destravailleurs COTOREP.

Mobilisons nous pour que cesse la précarité dans l'Education Nationale !

2) Appel à mobilisation des personnels précaires de la vie scolaire

En 2003, les aides éducateurs (emploi-jeunes) etsurveillants-es d'externat et maitres d'internat étaient remplacés dansles établissements scolaires par des assistants-es d'éducation etassistants-es vie scolaire.

Derrière ce changement de statut se cache une véritableprécarisation des personnels de vie scolaire et de surveillance ainsiqu'une dégradation de nos conditions de travail : augmentation du tempsde travail hebdomadaire pour une rémunération plus faible, renforcementdes pouvoirs du chef d'établissement qui recrute (ou vire) sesassistants d'éducation, perte du droit au crédit formation pour lesétudiants-es dans certains établissements pour pallier le manque depersonnels, heures supplémentaires non payés et difficilementrattrapables, congés maternités et maladies non remplacés, etc...

L'éducation nationale recourt systématiquement auxcontrats précaires pour l'encadrement des élèves dans lesétablissements scolaires. Ces statuts ont été créés pour répondre auxaspirations libérales des derniers gouvernements de droite comme degauche : généralisation de la précarité et démantèlement des servicespublics.

Plus de 10 000 postes de professeurs ont été supprimésen 2008. Environ 13 500 seront supprimés à la rentrée 2009, sanscompter les personnels vie scolaire qui ne sont pas toujours remplacésou renouvelés et qui ne sont donc pas comptés dans les taux desuppressions de postes.

Dans ce contexte de restrictions budgétaires tellesqu'on les subit une nouvelle fois, les conditions de travail despersonnels de vie scolaire déjà précaires deviennent insupportables.Ainsi, le rôle éducatif des personnels de vie scolaire, l'écoute etl'accompagnement quotidien des élèves (primordiaux dans un lieu où desadolescents peuvent passer jusqu'à 10 heures par jour) s'en trouventdiminués et tendent à disparaître de leurs fonctions.

Il devient urgent de nous organiser collectivement pourdéfendre nos droits et pour obtenir de meilleures conditions detravail...

Nous exigeons :

puce-96d77.gifLa fin de l'annualisation des contrats
puce-96d77.gifLe droit à la formation pour toutes et tous
puce-96d77.gifL'accès aux mêmes primes que les personnels titulaires, notamment en ZEP et en SEGPA
puce-96d77.gifLe retour au statut Mi-Se
puce-96d77.gifLa reconnaissance de l'accompagnement éducatif
puce-96d77.gifUne revalorisation de nos salaires