Édition
Nouvelle parution
R. M. Rilke, Vergers suivi des Quatrains valaisans

R. M. Rilke, Vergers suivi des Quatrains valaisans

Publié le par Université de Lausanne (Source : Amaury Nauroy)

Rainer Maria Rilke, Vergers suivi des Quatrains valaisans,

Le Bruit du temps, 2019.

 

Cette nouvelle édition de Vergers est conforme à l'originale de 1926, établie collégialement par Rilke, Jean Paulhan et Baladine Spiro-Klossowska aux Editions de la NRF. Elle a été augmentée de treize lettres inédites du poète à son éditeur, retrouvées par Bernard Baillaud à l'IMEC. Cette correspondance éclaire la genèse du recueil et rétablit Paulhan dans son rôle de "parrain" de la poésie française de Rilke.

 

De février 1924 à mai 1925, Rilke a choisi de se parler dans une autre langue que celle qu'il venait de porter à sa perfection dans les Elégies de Duino et les Sonnets à Orphée. Intérrogé par un critique zurichois, il expliqua ce choix du français par le désir qu'il avait, d'une part, "d'être plus visiblement lié (...) à la France et à l'incomparable Paris, qui représentent tout un monde dans son évolution et ses souvenirs", d'autre part, d'offrir au canton du Valais, où il avait trouvé refuge après des années d'errance, "le témoignage d'une reconnaissance plus que privée pour tout ce qu'(il) a reçi (du pays et des gens)". Son attention aux choses suit dans notre langue le même mouvement d'accueil que dans ses grands livres, reconnaissant d'abord les objets les plus proches avant de porter le regard sur l'univers.