Essai
Nouvelle parution
R. Piglia, Le dernier lecteur

R. Piglia, Le dernier lecteur

Publié le par Arnauld Welfringer

Ricardo Piglia, Le dernier lecteur

Christian Bourgois, 2008, 224 p.


EAN : 9782267019612

18€

Tandis que les prédictions concernant la fin de la lecture vont bon train, Ricardo Piglia s'intéresse au contraire à sa prolifération et en traque la présence dans la littérature : lecture-amie, lecture-ennemie, lecteurs en retrait du texte (Hamlet), lecteurs qui s'identifient (Anna Karénine, Madame Bovary), lecteurs qui lisent mal, qui perdent le sens (ceux de Joyce) ou le retrouvent (Borges). La lecture est une scène humaine comme une autre, elle ne se contente pas de refléter le monde. Il lui arrive aussi de le complexifier. A l'extrémité de la chaîne, la fiction devient la seule réalité et ne se réfère plus qu'à elle-même (Borges). La lecture, scène de négociation perpétuelle entre l'imaginaire et le réel, devient alors l'ultime refuge de la subjectivité : « Ma propre vie de lecteur y est présente et c'est pourquoi ce livre est, peut-être, le plus personnel et le plus intime de tous ceux que j'ai écrits. »

Ricardo Piglia est né en 1940 à Adrogué, dans la province de Buenos Aires. Romancier, nouvelliste, essayiste, critique littéraire et scénariste, il a également fondé et dirigé de célèbres collections de romans noirs. Son oeuvre est traduite en cinq langues. Son premier recueil de nouvelles, La invasión, est primé par la Maison des Amériques en 1967, mais c'est avec son roman Respiration artificielle (1980) et le recueil de nouvelles Faux nom qu'il devient une figure majeure de la nouvelle littérature argentine. À partir du suivant, Ville absente (1992), Piglia a élaboré un livret d'opéra mis en musique par Gerardo Gandini en 1995. Il a reçu le prix Planeta en 1997 pour son roman Argent brûlé et le prix Bartolomé March de la critique en 2001. Il est actuellement professeur à l'université de Princeton.