Édition
Nouvelle parution
R. Ausländer, Je compte les étoiles de mes mots

R. Ausländer, Je compte les étoiles de mes mots

Publié le par Laure Depretto

Rose Ausländer, Je compte les étoiles de mes mots

trad.Edmond Verroul
Édition bilingue allemand/français

Héros-limite, coll. "Feuilles d'herbe"

2011, 120 pages

  • 978-2-940358-76-2
  •  9 euros

Présentation de l'éditeur

La collection feuilles d’herbe propose dans une édition bilingue un recueil de poésie de Rose Ausländer traduit par les soins d’Edmond Verroul. Ce recueil, le dernier de la poétesse, s’intitule Je compte les étoiles de mes mots. Éloignés du lyrisme et de l’obscurité, les poèmes, très courts, forment de petites phrases, qui ne sont pas sans ressembler dans leur brièveté et leur fragilité aux haïkus japonais. La recherche de la simplicité ainsi que celle de Dieu traversent de manière diaphane l’ensemble de ces poèmes de la fin et de la finitude. La poète se consacre à la nuit, trois ans avant le grand arrêt, le grand regret. Cette fois l’exil est un retour chez soi, de l’autre côté, dans l’absolument inconnu.

Rose Ausländer est née le 11 mai 1901 à Czernowitz, capitale de la Bucovine, alors région autrichienne. Elle fait partie de la communauté juive allemande, au même titre que Paul Celan qu’elle rencontrera à deux reprises. Elle fera des études littéraires et philosophiques à l’Université de Czernowitz, avant d’immigrer aux États-Unis avec son futur mari qui lui donnera le nom d’Ausländer qu’elle portera si bien, puisqu’elle passera sa vie, aussi bien en Amérique qu’en Europe, en exilée, en perpétuelle étrangère. Elle retournera en Europe dans les années trente pour rejoindre sa mère et échappera à la déportation en s’enfuyant aux États-Unis en 1941.
Du traumatisme de la Seconde Guerre mondiale, elle se résoudra à ne plus écrire dans la langue de l’occupant et se réfugiera dans celle anglaise qui deviendra sa nouvelle patrie. C’est lors d’une rencontre avec Paul Celan en 1957, et après avoir épuisé la langue d’accueil, qu’elle retrouvera la force et le sens d’écrire dans sa langue maternelle. De retour en Europe dans les années soixante-dix, elle s’installera à Düsseldorf. Malade, elle entre dans une maison de repos portant le nom d’une autre poète juive allemande, Nelly Sachs. Elle y restera jusqu’à sa mort en 1988, vivant dans son lit, à lire et à écrire. Elle aura écrit plus de 3000 poèmes.
Auteur discrète et inconnue, la chance voulut qu’à Düsseldorf, l’éditeur Helmut Braun lui rende ses lettre de noblesse, en publiant ses oeuvres complètes. Pourtant, en France, elle tarde à se faire connaître aujourd’hui encore.

Bibliographie
Je compte les étoiles de mes mots, traduit et présenté par Edmond Verroul, l’Age d’homme, Lausanne, 2000, épuisé
Kreisen / Cercles, ouvrage bilingue, poèmes traduits de l’allemand par Dominique Venard et illustrés par Marfa Indoukaeva, Æncrages & Co, Baume-les-Dames, 2005
Blinder sommer / Été aveugle, ouvrage bilingue, poèmes traduits de l’allemand
par Dominique Venard Æncrages & Co, Baume-les-Dames, 2010