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Que font les médias à la littérature ? De la presse au numérique

Que font les médias à la littérature ? De la presse au numérique

Publié le par René Audet (Source : Thomas Carrier-Lafleur)

Appel à communications - colloque étudiant

Que font les médias à la littérature ? De la presse au numérique.

Québec, 15 octobre 2010

Depuis l'entrée de la civilisation moderne dans l'ère médiatique, l'évolution des médias de communication a été d'une rapidité sans précédent. Ces nouvelles techniques ouvrent la porte à de nouveaux langages, de nouvelles manières de dire, de signifier. C'est pourquoi nous proposons de placer au coeur des réflexions de ce colloque la question suivante : quelle relation la littérature entretient-elle avec les nouveaux médias qu'ont été, chacun révolutionnaire à leur époque, la presse, le cinéma, la radio, la télévision, Internet ? Nous adoptons dans cette perspective une définition très large du média, qui peut être compris autant comme moyen de diffusion, de communication, support matériel, technique artistique ou médium, matière d'expression.

La notion d'intermédialité, quant à elle, a été forgée dans les années quatre-vingt par Jurgen Ernst Müller, afin de compléter celle d'intertextualité (Julia Kristeva). L'intermédialité n'est pas limitée aux processus textuels; elle considère dans la production de sens l'ensemble des interactions médiatiques. C'est-à-dire qu'elle « étudie […] comment textes, images et discours ne sont pas seulement des ordres de langage ou de symbole, mais aussi des supports, des modes de transmission, des apprentissages de codes, des leçons de choses[1] ». La notion d'intermédialité, hétérogène, ouvre ainsi de nombreuses voies à l'analyse. En outre, que ce soit sous l'angle de l'emprunt, de la rencontre, de l'interaction, de l'adaptation, etc., les relations entre littérature et médias pourront être investies de diverses manières :

  • la matérialité du texte, le support : quelles nouvelles possibilités offrent les médias en terme d'intermédialité? quelle rencontre un nouveau média permet-il entre des médias préexistants? quels effets de sens apparaissent alors ? comment le passage du littéraire du livre à un autre média change-t-il les habitudes de lecture? quelles contraintes (en terme de "formatage") entraîne un nouveau support médiatique pour la littérature? en quoi les médias modifient-ils ou bouleversent-ils la diffusion et le mode de production du livre ? les notions d'oeuvre et d'auteur ?
  • l'emprunt aux poétiques médiatiques : que produisent les interactions entre les milieux littéraires et médiatiques, entre oeuvre et média ? comment la littérature est-elle repensée par son interaction avec le média : voit-on émerger de nouveaux genres littéraires, des modes d'écriture particuliers ? comment le média est-il influencé à son contact avec le littéraire ?
  • la posture de l'écrivain : comment l'apparition de nouveaux médias modifie-t-elle le travail, le rôle, la place de l'écrivain dans le champ littéraire, de la littérature dans la société ? quelles nouvelles « postures » apparaissent ?
  • l'imaginaire médiatique et le contexte socio-culturel : comment la littérature parle-t-elle du média, l'inscrit-elle dans son propre discours? quelle est l'influence du contexte médiatique sur l'oeuvre littéraire et comment s'articule-t-il dans l'oeuvre? comment l'oeuvre dit-elle la société médiatique ?
  • les adaptations du littéraire dans le média : quels sont les modes de représentations de l'oeuvre à travers le média ? quelles contraintes cette transposition engendre-t-elle ?
  • etc.

Toutes les propositions de contribution qui explorent les relations entre littérature et médias sont donc bienvenues. Elles pourront s'orienter plus particulièrement selon l'un des axes suivants :

  • presse et littérature
  • culture audiovisuelle (télévision, radio, cinéma) et littérature
  • culture numérique (internet, blogs, hypertextes) et littérature

Le colloque se tiendra le vendredi 15 octobre 2010 à Québec, au pavillon Charles-De Koninck (local 3244) de l'Université Laval. Les communications proposées ne devront pas excéder une durée de vingt minutes. Les éléments suivants doivent être joints à la proposition :

  • la description de la contribution (maximum 250 mots) présentant la problématique, le corpus et la méthodologie
  • les coordonnées de l'étudiant(e) (adresses postale, électronique et numéro de téléphone)
  • les noms de l'université et du département d'affiliation, du directeur ou de la directrice de recherche, ainsi que le niveau d'étude et le sujet du mémoire ou de la thèse
  • une courte notice biographique

Les propositions doivent parvenir au plus tard le 1er mai 2010 et être adressées à Justin Moisan : justin.moisan.1@ulaval.ca. Les réponses parviendront aux participants au cours du mois de juin. Les propositions seront sélectionnées par un comité scientifique. Par ailleurs, les actes du colloque feront l'objet d'une publication, après évaluation des articles.

Comité d'organisation :

Thomas Carrier-Lafleur
Justin Moisan
Mélodie Simard-Houde
Valérie Wulleman

Comité scientifique :

René Audet
Marie-Andrée Bergeron
Geneviève Dufour
Guillaume Pinson
Jean-Pierre Sirois-Trahan


[1] Éric Méchouan, « Intermédialités : Le temps des illusions perdues », dans Intermédialités, n° 1 (printemps 2003), p. 10.

  • Adresse :
    Université Laval, Québec