Quand les Muses s'invitent au laboratoire…
Nous opposons volontiers poésie et sciences, en oubliant qu'une tradition littéraire extrêmement fertile a lié durant des siècles ces deux domaines. Forme-mémoire et forme-plaisir, la poésie a en effet longtemps eu pour charge de fêter et de populariser les nouveaux savoirs : Lucrèce compare les charmes dont ses vers parent ses leçons de physique, et le miel que le médecin utilise pour faire avaler une potion indigeste, et quand Newton publiera ses premières découvertes, une moisson d'odes et d'hymnes célébrera le grand novateur. Pourtant, le XVIIIe et le XIXe siècles voient se creuser un écart entre les deux champs, jusqu’à ce que la poésie scientifique soit déclarée impossible. À quelles évolutions de nos conceptions de la poésie et de la science ce divorce a-t-il répondu ? Ces textes sont-ils devenus illisibles ? Et qu’en est-il aujourd’hui, de cet écart ? Occasion de parcourir en parallèle histoire des sciences et histoire littéraire, et de découvrir, sous des plumes illustres ou méconnues, des poèmes graves ou cocasses, mais souvent passionnants, on proposera toute une soirée de lecture d'extraits de ce continent littéraire perdu, présentés et commentés brièvement par des chercheurs en lettres, séduits par cette création à redécouvrir, et qui répondront aux questions du public.
Une manifestation organisée par l'UMR 7171 "Ecritures de la modernité" (Paris 3-Sorbonne nouvelle / CNRS), dans le cadre de la Fête de la science.
Date : lundi 9 octobre, 19-21 h
Lieu : Amphithéâtre Liard, 17 rue de la Sorbonne, 75005 Paris
– Accès libre, mais sur RÉSERVATION OBLIGATOIRE, au 01 45 87 41 08 (avant le 9 octobre, 9h00).
Informations : Mme Dominique Simon.
Tel : 01 45 87 41 08.
Courrier électronique : Dominique.Simon@univ-paris3.fr