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Prolongation Coldoc 2007: le vocabulaire technique et scientifique en sciences du langage

Prolongation Coldoc 2007: le vocabulaire technique et scientifique en sciences du langage

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Léda Mansour)

Prolongation de la date de soumission des propositions jusqu'au 21 mars :
Coldoc 2007 – UMR 7114 MoDyCo – Université Paris X Nanterre
Appel à communication

L'édition 2007 de Coldoc, le colloque des doctorants et jeunes chercheurs de Sciences du langage de Paris X Nanterre, aura pour thème :

« Le vocabulaire scientifique et technique en Sciences du Langage »

Toute recherche s'exprime verbalement et l'on pourrait s'attendre à ce que la rigueur scientifique ait pour corrélat obligé celle de la définition monosémique et stable de son lexique. Or en fait, pour évidente que puisse paraître cette exigence, son application semble l'être moins, car le choix des termes employés dans le cadre d'un travail scientifique n'a rien d'automatique ni d'anodin. L'objectif de ce colloque sera de s'interroger sur les problèmes que pose le vocabulaire scientifique dans les Sciences du Langage.

Un même terme peut désigner une réalité très différente selon le contexte théorique dans lequel on l'emploie, comme discours qui n'a pas le même sens en syntaxe, en linguistique textuelle ou en sociolinguistique. Inversement, un terme peut être révélateur d'une théorie et d'une seule (tel complémenteur, associé à la grammaire chomskyenne). Existe-t-il des termes neutres, qui ne reflètent aucune théorie ? Faut-il inventer un nouveau vocabulaire pour chaque nouvelle théorie - mais la tentative de Damourette & Pichon montre que cela peut nuire à la diffusion de la recherche ? Dans quel cas l'emploi d'un néologisme se justifie-t-il ? En France, par exemple, il n'y a pas de critères scientifiques au choix des néologismes au niveau officiel.
Les termes sont constamment réemployés et réinterrogés ou réinterprétés par chaque chercheur. Ne risquent-ils pas de perdre de leur pertinence et d'arriver à une possible vacuité (comme on peut le voir du terme signifié devenant le simple synonyme de sens) ?
Le vocabulaire scientifique est également soumis à l'effet du temps. Que peut nous apprendre l'étude de l'évolution d'un terme, tant sur le terme lui-même, que sur l'histoire de la linguistique ?
Par ailleurs, le vocabulaire scientifique se diffuse parfois dans des ouvrages destinés à des non-spécialistes, ce qui pose alors le problème de savoir si la vulgarisation d'un terme lui fait perdre de sa scientificité.
Le choix des termes pose également le problème des échanges entre chercheurs. Devrait-on en Sciences du Langage avoir un vocabulaire unifié, permettant de communiquer ensemble, par delà toute théorie ? Si ce n'est en Sciences du langage, tout du moins à l'intérieur de chaque domaine ? Est-ce seulement possible, quand on sait qu'à l'heure actuelle il n'existe pas même de définition unique pour des termes comme « phrase » ? On peut s'intéresser aux tentatives qui ont été faites à ce sujet, à travers les constructions de dictionnaires terminologiques.
Le problème de l'échange des savoirs se pose également dans le cadre de la traduction: les termes sont-ils traduisibles ? En quelle mesure cela influe-t-il sur l'internationalisation des recherches ?
La question du choix des termes a aussi son importance en didactique. Peut-on employer le même vocabulaire, ou bien est-il nécessaire d'avoir un vocabulaire spécifique ?

Les communications, au nombre d'une douzaine et d'une durée de trente minutes suivies de dix minutes de discussion, pourront traiter le sujet selon les pistes suivantes :
- un exemple concret d'un problème rencontré au cours d'une recherche autour d'un terme
- le problème de termes reflétant une orientation théorique particulière
- l'évolution d'un terme dans le temps ou à travers diverses théories
- le choix de conserver ou non un terme et de le redéfinir ou non
- la nécessité, ou non, de créer un néologisme
- la perte de scientificité, ou non, d'un terme due à sa vulgarisation ou à son épuisement
- la nécessité, ou non, d'unification du métalangage pour les échanges dans le monde de la recherche, d'un point de vue épistémologique, ou en étudiant un cas concret de tentative d'unification, à travers par exemple l'élaboration de dictionnaires
- l'emploi des termes en didactique

Il sera également ouvert une session poster (environ dix) hors thème.

Les modalités de soumission sont les suivantes :
Envoyer à l'adresse coldoc07paris10@yahoo.fr avant le 21 mars:
- Dans un fichier attaché un résumé anonyme d'une page minimum à deux pages maximum comprenant un titre, un résumé, une bibliographie de 5 titres maximum, une liste de mots clés (Police 12, marge 2,5). Préciser au début du fichier s'il s'agit d'une proposition pour une communication ou pour la session poster. Le fichier est au format .doc ou .pdf et sera nommé titre_abrégé_de_la_communication.doc ou .pdf
- Indiquer dans le corps de message votre nom, votre adresse mail, le titre de la communication, l'université et le laboratoire de rattachement, le directeur de thèse, la date de soutenance de thèse le cas échéant.

Nous prévoyons une publication électronique des actes du colloque. Les versions écrites seront de nouveau soumises à une lecture anonyme par le comité scientifique. Les textes seront à remettre le 30 juin.

Calendrier :
Déroulement du colloque les 20 et 21 juin 2007, salle des conférences du bâtiment B, Paris X Nanterre (RER A, Nanterre Université)
Date limite d'envoi des propositions : 15 mars
Notification d'acceptation : 7 mai
Programme disponible : fin mai
Remise des articles pour relecture : 30 juin

Comité d'organisation :
Julie Glikman, Léda Mansour, Yevgueni Schochenmeier, Jamila Sebbar, Stéphanie Weiser

Comité scientifique :
Guy ACHARD-BAYLE (Université de Metz, CELTED)
Mehmet-Ali AKINCI (Université de Rouen, CNRS)
Sylvie ARCHAIMBAULT (HTL, CNRS, Université Paris 7, ENS)
Michel ARRIVÉ (MoDyCo, Université Paris10, CNRS)
Olivier BERTRAND (Ecole Polytechnique, ATILF, Université Nancy 2)
Jean-Jacques BRIU (MoDyCo, Université Paris 10, CNRS)
Marie CARCASSONNE (MoDyCo, Université Dauphine)
Bernard COMBETTES (ATILF, Université Nancy 2)
Marcel CORI (MoDyCo, Université Paris 10, CNRS)
Sophie DAVID (MoDyCo, CNRS, Université Paris 10)
Annie DELAVEAU (MoDyCo, Université Paris10, CNRS)
Loïc DEPECKER ( EA 1483, Université Paris 3)
Henri-José DEULOFEU (DELIC, Université de Provence)
Marie-Laure ELALOUF (MoDyCo, IUFM-Versailles, CNRS, Université Paris10)
Danièle FLAMENT-BOISTRANCOURT (MoDyCo, Université Paris 10, CNRS)
Bernard FRADIN (LLF, CNRS, Université Paris 7)
Mireille FROMENT (MoDyCo, Université Paris 5, Université Paris 10, CNRS)
Françoise GADET (MoDyCo, Université Paris 10, CNRS)
Gerda HASSLER (Université de Potsdam).
Jean-François JEANDILLOU (MoDyCo, Université Paris10, CNRS, IUF)
Sylvain KAHANE (MoDyCo, Université Paris 10, CNRS)
Catherine KERBRAT-ORECCHIONI (Université Lyon2, ICAR, IUF)
Françoise KERLEROUX (MoDyCo, Université Paris10, CNRS)
Bernard LAKS (MoDyCo, Université Paris10, CNRS)
Danielle LEEMAN (MoDyCo, Université Paris10, CNRS)
Sarah LEROY (MoDyCo, CNRS, Université Paris10)
Dominique MAINGUENEAU (CEDITEC, Université Paris 12, IUF)
Claire MARTINOT (MoDyCo, Université Paris 5)
François MULLER ( MoDyCo, Université Paris10, CNRS)
Colette NOYAU (MoDyCo, Université Paris10, CNRS)
Alain RABATEL (IUFM, Lyon2, ICAR, CNRS)
Clara ROMERO ( MoDyCo, Université Paris 5)
Marie SAVELLI (Université Stendhal- Grenoble3, LIDILEM)
Frédérique SITRI (SYLED, Université Paris 10, Université Paris 3)
Véronique TRAVERSO (CNRS, ICAR, Université Lyon 2)
Robert VION (Université de Provence, LPL, CNRS)
Isabelle WEILL ( MoDyCo, Université Paris 10, CNRS)