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Appels à contributions
« Projeter / Projecting » - numéro double 24-25 de la revue Intermédialités

« Projeter / Projecting » - numéro double 24-25 de la revue Intermédialités

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Simon Thibodeau)

Appel à contribution

pour le numéro double 24-25 (automne 2014/printemps 2015) de la revue
Intermédialités : Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques

 

« Projeter / Projecting »
sous la direction de : 
Larisa Dryansky (Paris-Sorbonne / INHA) et Érika Wicky (UQAM)

 

Le numéro double 24-25 de la revue Intermédialités proposera une réflexion sur les enjeux soulevés par la projection. En dépit de la présence insistante de la projection dans les pratiques actuelles, il n’y a pas encore eu d’étude collective de ce phénomène envisagé en tant que tel et non comme un aspect de l’histoire du cinéma. Ce double numéro a pour vocation de combler ce manque.

En effet, mettre en valeur les enjeux spécifiques de ce dispositif implique tout d’abord de dégager l’histoire de la projection de la perspective téléologique dans laquelle l’inscrivent trop souvent les études cinématographiques, afin d’inscrire la projection dans d’autres parcours historiques et de mettre l’accent sur des pratiques et des usages de la projection moins souvent abordés. La projection a été étudiée en tant que dispositif optique, lors du colloque L’image en lumière : histoire, usages et enjeux de la projection[1] auquel cette publication fait suite. Il s’agit à présent de poursuivre ce questionnement, en l’orientant vers l’histoire culturelle afin de mettre en évidence le caractère paradigmatique de la projection. Dans ce but, on prêtera une attention toute particulière à la réception de la projection, c’est à dire aux usages auxquels on la destine, aux conceptions et représentations dont elle fait l’objet ainsi qu’aux emplois métaphoriques du terme. Du déplacement géométrique à l’anticipation, en passant par l’alchimie, les enjeux de la projection dépassent très largement ceux du dispositif optique, mais ils en nourrissent la compréhension.

Nous encourageons tout particulièrement les contributions abordant la projection dans un contexte extra-européen et/ou se situant dans des périodes historiques antérieures au XVIIIe siècle. Les questions abordées pourraient concerner, par exemple, les thèmes suivants :

  • La relation historique entre la projection optique et la projection dans son sens alchimique. On rappellera de la sorte que les travaux pionniers de Giambattista della Porta s’inscrivaient dans un contexte culturel encore marqué profondément par l’alchimie. De même, on notera que la 1ère édition du dictionnaire de l’Académie française (1694) définissait ainsi la projection : « Il n’y a guerre d’usage qu’en cette phrase Poudre de projection, qui se dit d'une poudre par laquelle les Chymistes prétendent faire le changement des métaux en or ».
  • Les conceptions attachées à la projection dans la littérature d’anticipation, où se trouve questionnée la dimension temporelle de la projection.
  • Les aspects politiques de la projection. Véritable spectacle public, la projection élabore des modèles de partage de l’image et cristallise les nombreux enjeux des rôles sociaux et politiques de l’image qu’il s’agisse d’éducation ou de propagande. La légèreté relative du dispositif a pu en faire aussi un outil de contestation sociale et artistique dans le contexte de régimes politiques répressifs.
  • Le rôle de la projection dans l’historiographie de l’art. Outil indispensable de l’enseignement de l’histoire de l’art, la projection apparaît être un vecteur privilégié permettant d’établir une réflexion critique sur l’histoire des méthodes d’enseignement ainsi que sur la discipline de l’histoire de l’art.
  • La projection comme modèle permettant l’intelligibilité de phénomènes psychanalytiques.

 

Les propositions de contribution (300 mots max) devront être écrites en anglais ou en français, et adressées avant le 21 décembre à Simon Thibodeau (intermédialités@gmail.com). Le comité de lecture fera ensuite part de ses décisions le 5 janvier et les articles seront à remettre le 1er mars 2015.

 

Les articles soumis devront être rédigés en français ou en anglais, ne pas dépasser 6 000 mots (40 000 caractères espaces compris) et pourront comporter des illustrations (sonores, visuelles, fixes ou animées).

 

Il est demandé aux auteurs d’adopter les normes du protocole de rédaction de la revue disponible à l’adresse suivante : http://cri.histart.umontreal.ca/cri/fr/intermedialites/protocole-de-redaction.pdf

 

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Intermédialités est une revue référencée biannuelle qui publie en français et en anglais des articles évalués de façon anonyme par un comité de lecture.

 

Pour de plus amples informations sur la revue, vous pouvez consulter son site web [http://www.intermedialites.com], ainsi que ses anciens numéros accessibles en ligne sur la plateforme Erudit [http://www.erudit.org/revue/im/apropos.html].

 

[1] Organisé à l’UQAM par Érika Wicky, Joanne Lalonde et Vincent Lavoie dans le cadre des activités du groupe de recherche RADICAL (Figura).