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Problèmes de théorie littéraire

Problèmes de théorie littéraire

Publié le par Jean-Louis Jeannelle (Source : Sylvie Patron)

UNIVERSITÉ PARIS 7-DENIS DIDEROT
ÉQUIPE DE RECHERCHE «LITTÉRATURE AU PRÉSENT»
(Responsable : Francis Marmande)

PROBLÈMES DE THÉORIE LITTÉRAIRE

Journées d'étude organisées par Sylvie Patron


VENDREDI 26 ET SAMEDI 27 NOVEMBRE 2004
2, Place Jussieu, 75005 Paris Tour 54-64 2e étage, salle 203



Avant tout, il faut savoir poser des problèmes. Et quoi qu'on dise, dans la vie scientifique, les problèmes ne se posent pas d'eux-mêmes. C'est précisément ce sens du problème qui donne la marque du véritable esprit scientifique. [...] Rien ne va de soi. Rien n'est donné. Tout est construit.
Gaston BACHELARD, La Formation de l'esprit scientifique.


La théorie littéraire a-t-elle jamais pensé à faire la liste de ses problèmes ? Sans rouvrir les enquêtes (« où en est la théorie littéraire ? »), ni reprendre les observations, conclusives (« à quoi bon la théorie littéraire ? ») ou prospectives (« du besoin de la théorie littéraire »), nous nous proposons, au cours de cette journée, de formuler un certain nombre de problèmes et, dans la mesure du possible, d'y apporter des solutions, ou simplement de déterminer les conditions dans lesquelles ces problèmes pourraient recevoir des solutions appropriées. L'existence de problèmes théoriques dans le domaine littéraire nous paraît en effet la seule raison valable qui puisse être avancée pour justifier l'existence et le besoin de la théorie littéraire.
Y a-t-il un narrateur pour tous les récits de fiction (ou seulement pour certains d'entre eux, ce qui suppose que des récits puissent être dits « sans narrateur ») ? L'équivalence monologue = dialogue entre un moi locuteur et un moi écouteur s'applique-t-elle au discours intérieur tel qu'il est représenté dans le roman ? Que faire de l'hypothèse iconique (selon laquelle la forme d'un texte de poésie est une image de son contenu) aujourd'hui ? Tels sont quelques uns des problèmes qui seront abordés au cours de cette journée, dans un esprit de discussion et de critique constructive.
Nous serons également amenés à poser des problèmes liés à la réflexion théorique elle-même, lorsqu'elle s'exerce dans le domaine littéraire, et à la nature des preuves qu'elle est capable de produire (par opposition aux évidences, mais aussi aux preuves logiques-mathématiques). Ce ne sera pas la moindre utilité de cette journée que de rappeler qu'il y a des théories meilleures que d'autres et que la valeur d'une théorie se mesure au nombre d'hypothèses essentiellement réfutables qu'elle admet.



Contact : sylvie.patron@wanadoo.fr


Vendredi 26 novembre



9h : Françoise Lavocat (Université Paris 7-Denis Diderot), « L'oeuvre littéraire est-elle un monde possible ? »

10h : Guillaume Perrier (Université Paris 7-Denis Diderot), « Narratologie et temps phénoménologique »

11h : Franck Bauer (Université de Caen-Basse-Normandie), « L'hypothèse iconique »

Déjeuner

14h30 : Laure Himy (Université de Caen-Basse-Normandie), « Le style : un acte d'écriture ? »

15h30 : Michel Sandras (Université Paris 7-Denis Diderot), « Réflexions sur la notion de langage poétique »

16h30 : Table ronde animée par Franck Bauer (Université de Caen-Basse-Normandie), avec la participation de Jean-Patrice Courtois, Brigitte Ouvry-Vial, Éric Marty (sous réserve) et Michel Sandras (Université Paris 7-Denis Diderot).



Samedi 27 novembre



9h : Martin Rueff (Université Paris 7-Denis Diderot), « L'intention, c'est l'oeuvre »

10h : Florence de Chalonge (Université Charles de Gaulle-Lille III), « La voix : métaphore ou concept dans les études littéraires ? »

11h : Sylvie Patron (Université Paris 7-Denis Diderot), « Sur l'épistémologie de la théorie narrative (narratologie et autres théories du récit de fiction) »

Déjeuner

14h30 : Chantal Liaroutzos (Université Paris 7-Denis Diderot), « Le chronotope et l'écriture de l'histoire »

15h30 : Gilles Philippe (Université Stendhal-Grenoble III), « L'hypothèse d'un discours sans destinataire est-elle pertinente ? »

16h30 : Table ronde animée par Régis Salado (Université Paris 7-Denis Diderot), avec la participation de Sylvie Patron (Université Paris 7-Denis Diderot), Gilles Philippe (Université Stendhal-Grenoble III) et Martin Rueff (Université Paris 7-Denis Diderot).