Questions de société
Primaire: actions de protestation du SNUipp du 8 au 10 septembre (AFP 02/09/09) + Des enseignants en quête de nouveaux modes d'action (Le Monde 03/09/09)

Primaire: actions de protestation du SNUipp du 8 au 10 septembre (AFP 02/09/09) + Des enseignants en quête de nouveaux modes d'action (Le Monde 03/09/09)

Publié le par Bérenger Boulay

Primaire: actions de protestation du SNUipp du 8 au 10 septembre (AFP, 02 septembre 2009)

http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_du_jour/depeches_de_l_educat/&key=20090902&key2=090902175614.kkhxnc0b.xml

Le principal syndicat du primaire, le SNUipp-FSU, organise une actiondu 8 au 10 septembre, baptisée "trois jours pour l'école", pourprotester contre les 13.500 suppressions de postes prévues dans lebudget 2009 dans l'éducation nationale, a-t-il indiqué mercredi dans uncommuniqué.

Le SNUipp appelle les enseignantsà différentes actions au niveau des départements: rassemblements,réunions de personnel, actions en faveur des Emplois de vie scolaires(EVS) et des "Rased", enseignants spécialisés dans l'aide aux élèvesayant des troubles de l'apprentissage.

Ilpropose par exemple de placer des chaises vides devant les inspectionsd'académie pour montrer combien d'élèves n'ont pu être accueillis dansles établissements.

"Tenter de faire croire,comme (le ministre de l'Education nationale) Luc Chatel, à +un tauxd'encadrement constant+ relève au mieux de la désinformation. Enréalité la rentrée va s'effectuer dans un contexte d'appauvrissement del'offre éducative", indique le syndicat dans un communiqué.

Lesyndicat fait état de la suppression de 1.500 postes Rased, de 3.000postes au concours, de 500 postes d'enseignants détachés s'occupantnotamment de centres de documentation ou de classes découvertes, alorsque selon lui 14.400 élèves de plus doivent être scolarisés.

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Des enseignants en quête de nouveaux modes d'action - Le Monde, Luc Cédelle, 3 Septembre 2009.
Les grèves dans l'éducation nationale? Un "rituel", moquait Xavier Darcos. Son successeur, Luc Chatel,sachant les difficultés qui se présentent devant lui, se garde deprononcer la moindre parole provocatrice. N'empêche : la causticité deM. Darcos touchait un point sensible, et l'actuelle rentrée est entrain de le démontrer.
"Les collègues nous renvoient dans la figure ce côté rituel desjournées d'action", constate Thierry Cadart, secrétaire général duSGEN-CFDT, très réservé vis-à-vis des mots d'ordre qui pourraient venirde la fédération syndicale majoritaire, la FSU. Mais même celle-ci, encette rentrée, semble hésiter devant un obstacle inédit : annoncer une"action" pourrait ne pas être pris au sérieux. Personne ne croit, dansl'éducation, que les syndicats auraient une capacité de mobilisationrapide. Pourtant, les motifs de mécontentement s'amoncellent, enpremier lieu la poursuite des suppressions de postes, présentée commeinexorable par le nouveau ministre. Les deux principales organisations de la FSU ont tenté, cesderniers jours, d'amorcer une mécanique syndicale classique. Le SNES,dans l'enseignement secondaire, a prôné "une initiative de type grèveavant les vacances de la Toussaint". Le SNUipp, son homologue duprimaire, avait laissé entendre qu'une réunion des fédérations del'éducation pourrait se tenir le 28 août afin d'examiner les"perspectives d'action". Non seulement les autres organisations ont fait la sourde oreille,mais la fédération UNSA-Education, par l'intermédiaire du Syndicat desenseignants (SE), a mis les pieds dans le plat. Son secrétaire général,Christian Chevalier, a estimé que "vouloir organiser l'action alorsqu'on n'a pas encore rencontré nos collègues dans les établissements"n'avait "pas grand sens, surtout pour se retrouver à vingt manifestantsdevant chaque inspection académique". M. Chevalier a admis que leproblème était, plus profondément, "la faiblesse du syndicalismeenseignant et la vision caricaturale qu'en ont les collègues". Pourenfoncer le clou, il a estimé, appelant de ses voeux une "adaptation",que "si le syndicalisme est perçu comme désuet, c'est peut-être qu'ill'est"...
La suite ici: http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/09/02/des-enseignants-en-quete-de-nouveaux-modes-d-action-par-luc-cedelle_1234788_3232.html