Questions de société
Précarité et pauvreté à Lyon 2: mobilisation en mars 2011

Précarité et pauvreté à Lyon 2: mobilisation en mars 2011

Publié le par Bérenger Boulay (Source : hns-info.net)

[Agenda militant de mars 2011]

La précarité et pauvreté à lyon 2 ça suffit !

Réunion de mobilisation le 1er mars

http://www.hns-info.net/spip.php?article28803


Face à la situation inacceptable de ceux que l'on côtoie tous les jours, nous devons réagir. Biatoss, étudiantes-s, enseignantes-s, chercheuses-rs, on travaille ensemble alors on lutte ensemble !

Contrairement à une croyance lar­ge­ment répan­due, ce n'est pas dans le sec­teur privé que l'on ren­contre le plus grand nombre d'emplois pré­cai­res mais dans la fonc­tion publi­que.

Au sein même de l'uni­ver­sité fleu­ris­sent les temps par­tiels impo­sés, les vaca­tions et autres contrats sai­son­niers, alors même que les besoins d'emplois péren­nes aug­men­tent chaque année. De nom­breux per­son­nels enchaî­nent les contrats à durée déter­mi­née pen­dant plu­sieurs années, parfois en toute illé­ga­lité d'un point de vue du code du tra­vail. Les chargé(e)s de TD et les vaca­tai­res, outre les limi­tes d'heures annuel­les qui leur sont impo­sées, ne sont bien sou­vent payés qu'entre six mois et un an après la fin de leur mis­sion et ne sont pas payés pen­dant les fer­me­tu­res admi­nis­tra­ti­ves.

Il y a dans notre uni­ver­sité un grand nombre de per­son­nels admi­nis­tra­tifs, tech­ni­ques et de biblio­thè­ques com­mu­né­ment appelé BIATOSS, qui par leur tra­vail et leurs savoir-faire font vivre notre Université au même titre que les ensei­gnant(e)s et les étudiant(e)s.

L'arri­vée de la LRU et le regrou­pe­ment pro­chain des dif­fé­ren­tes uni­ver­si­tés dans le pôle « Université de Lyon », accen­tuent les poli­ti­ques de précarisation. Ces nou­vel­les moda­li­tés impo­sent aux biatoss :

1. une individualisation des carrières, des salaires et des primes en fonction de certain critère de service rendant les rémunérations modulables, et sans espoirs de revalorisation de salaire.
2. Des contrats d'objectifs, basé sur la performance et le résultat, favorisant l'individualisation au travail en équipe.
3. Elle supprime des emplois et limite les titularisations, développant ainsi une précarité des statuts et des contrats.
4. Les missions d'entretien sont confiés à des entreprises privées, ce qui entraine une augmentation de la pression sur les salariés, susceptibles d'êtres licenciés au moindre écart. La sous-traitance rend de plus en plus ces métiers invisibles aux yeux du reste de la communauté universitaire. Tout cela en leurs demandant des objectifs de plus en plus nombreux et des contraintes administratives et techniques de plus en plus nombreuses, pour un personnel de moins en moins nombreux au sein de l'université.

Cette situa­tion n'est pas iné­luc­ta­ble : elle est le fruit d'une logi­que poli­ti­que ten­dant à impo­ser la pré­ca­rité comme mode de vie normal pour les tra­vailleurs mais également pour les étudiant(e)s qui, en tant que travailleu(se)rs et/ou futur tra­vailleu(se)rs sont tou­chés par ce phé­no­mène. Nombreux sont ceux(celles) qui sont contraint(e)s de finan­cer leurs études par des petits bou­lots, nom­breux sont celles et ceux qui doi­vent vivre dans des taudis.

Soyons soli­dai­res avec le per­son­nel Biatoss. Développons un rap­port de forces col­lec­tif, uni­taire et massif contre ces refor­mes en cours pour s'oppo­ser à cette pri­va­ti­sa­tion ram­pante de l'uni­ver­sité. Nous pou­vons mettre fin à ces situa­tions inac­cep­ta­bles et obte­nir par exem­ple la titularisa­tion des per­son­nels contrac­tuels et une amé­lio­ra­tion des condi­tions d'études par la reva­lo­ri­sa­tion des bour­ses et la cons­truc­tion mas­sive de loge­ments étudiants à proxi­mité des campus.

Exigeons la titularisation sans conditions de tous les précaires !

A tra­vail égal, salai­res et sta­tuts égaux !

Des condi­tions de tra­vail et de vie décen­tes pour toutes et tous !

Pour une uni­ver­sité popu­laire, gra­tuite, cri­ti­que, émancipée et ouverte à tous et à toutes !

Nous vous invi­tons à une réu­nion d'infor­ma­tion et une dis­cus­sion sur la mise en place d'une lutte col­lec­tive contre la pré­ca­rité au sein de notre univer­sité le mardi 1er mars à 10h à l'amphi C Campus de Bron.