Questions de société

"Poussée de nationalisme philosophique à la rue d'Ulm" - par Jacques Bouveresse (27/06/11)

Publié le par Bérenger Boulay

"Poussée de nationalisme philosophique à la rue d'Ulm" - par Jacques Bouveresse 27/06/11

"Verra-t-on un jour arriver enfin une époque où on trouvera normal, pour ceux qui estiment avoir des raisons de le faire, de pouvoir critiquer certaines des gloires de la philosophie française contemporaine, comme Derrida, Deleuze, Foucault et d'autres, sans risquer d'être soupçonné immédiatement d'appartenir à une sorte de « parti de l'étranger » en philosophie ? Si la philosophie, au moins quand il s'agit de penseurs de cette sorte, est en train de se transformer en une sorte de religion dont les dogmes et les ministres sont à peu près intouchables, je préfère renoncer tout simplement, pour ma part, à la qualité de philosophe."

« Je trouve particulièrement inquiétante la tendance que l'on a aujourd'hui de plus en plus à oublier que la célébrité médiatique et la célébrité tout court ne constituent pas une preuve suffisante de la qualité et de l'importance, et n'en sont pas non plus une condition nécessaire »

Ces propos de Jacques Bouveresse sont extraits d'une lettre ouverte au Nouvel Observateur publiée le 27 juin 2011 sur le blog de l'éditeur Agone : une réponse à un article (« L'inconnue du Collège de France ») publié dans l'hebdomadaire à propos de l'élection de la philosophe Claudine Tiercelin au titre de professeur au Collège de France.

Jacques Bouveresse dénonce lamainmise qu'aurait un certain journalisme sur le monde philosophique français etl'utilisation des médias, selon lui, par certains courantsphilosophiques à la recherche de pouvoir.

Lire la lettre qu'il vientd'adresser au Nouvel Observateur. Ce texte est précédé d'une mise au point d'Agone.

(source: Acrimed)