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Appels à contributions
Pourquoi l’opéra ?

Pourquoi l’opéra ?

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Carole Talon-Hugon)

 

Pourquoi l’opéra ?

Appel à contribution pour le n°12 de la Nouvelle Revue d’Esthétique.

 

Le statut de l’opéra est paradoxal : accusé dès sa naissance d’être artificiel, considéré parfois comme obsolète, il conserve une importance culturelle et symbolique inégalée dans le champ musical. La philosophie de la musique le laisse de côté au profit de l’oeuvre instrumentale, tandis que la musicologie peine à considérer la multiplicité de ses aspects. Une approche proprement esthétique, au croisement de plusieurs disciplines, semble nécessaire à sa saisie. Pourquoi l’opéra ? Comment justifier artistiquement l’alliance du théâtre et de la musique, parfois de la danse ? Pourquoi composer encore des opéras ?

Les axes de recherche de ce recueil sont les suivants :

a)     Dans l’opéra le théâtre se fait musique ou la musique se fait théâtre. Comment justifier cette rencontre du théâtre et de la musique ?

b)    Le metteur en scène, au croisement de la partition et du livret, doit résoudre pratiquement et artistiquement ces questions théoriques. Quelles sont les difficultés propres à la mise en scène d’opéra ? Que révèlent-elles de l’opéra, de son principe d’unité et de ses contradictions intrinsèques ?

c)     L’opéra n’est pas la seule forme de musique confrontée à un texte. Quelle est la spécificité de la forme opératique par rapport aux autres musiques vocales ou à texte (oratorio, lied, mélodrame, musique à programme, etc.) ? En quoi consiste l’originalité de son articulation entre musique et texte ?

d)    L’appartenance de l’opéra à la « musique sérieuse » a été contestée dès le XIXe siècle. L’opéra contemporain conserve une audience plus importante que le reste de la création musicale. Dans quelle mesure l’opéra dépasse-t-il l’opposition entre musique sérieuse et musique populaire ? Comment l’opéra peut-il nous aider à penser ces catégories esthétiques ?

e)     La naissance d’une musique rejetant la tonalité au XXe siècle rend plus difficile la dramatisation de la musique, et par conséquent la composition d’opéra. Que change l’abandon de la tonalité à la forme opératique ? Comment dramatiser la musique sans la tonalité ?

Les propositions, de 20 000 à 30 000 signes (espaces compris), doivent être rédigées sous Word, accompagnées d’une bibliographie de 3-4 lignes et envoyées avant le 28 février 2013 à l’adresse suivante : contact@s-f-e.org