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Appels à contributions
Poétique de l'épistolaire zolien 

Poétique de l'épistolaire zolien

Publié le par Charlotte Dufour (Source : Soundouss El Kettani - Geneviève de Viveiros)

Appel à contributions – Ouvrage collectif

 

Titre provisoire : Poétique de l’épistolaire zolien

Zola a été un épistolier prodigue dès ses très jeunes années où sa séparation d’avec ses amis d’Aix en Provence lui a fait chercher dans les lettres un substitut à la conversation. C’est dans ces lettres de jeunesse, d’ailleurs que l’on peut trouver l’exposé de sa fameuse « théorie des écrans ». Zola est également l’auteur d’une des lettres publiques les plus célèbres de l’histoire française moderne (« J’accuse »). Sa correspondance a été publiée sous différentes formes dans plusieurs éditions. Celle des Presses de l’Université de Montréal et du CNRS des années 70/80 reste la plus abondante  mais d’autres éditions existent, des extraits choisis, les lettres à certains correspondants (Céard, Huysmans, Valabrègue) etc.  En 2004, Alain Pagès fait enfin paraître les très attendues Lettres à Jeanne Rozerot. Depuis le 2 octobre 2014, nous pouvons aussi découvrir les Lettres à Alexandrine sorties chez Gallimard. En fait, cette année a été l’année de la correspondance zolienne : le séminaire Zola de l’ITEM sous la direction d’Alain Pagès est consacré pour 2014-2015 à la correspondance, un colloque consacré à l’édition de la correspondance zolienne s’est tenu du 11 au 12 décembre 2014 à Brest.  L’Association canadienne d’études francophones du XIXe siècle (ACÉF-XIX) a aussi célébré la lettre zolienne par un atelier lors de son dernier colloque à Ottawa en mai/juin 2015. C’est d’ailleurs à la suite de ce dernier événement que nous avons décidé de lancer un projet d’ouvrage collectif voué à l’épistolaire zolien. Nous considérons qu’à l’exception de rares études de cas, ni le foisonnement des lettres de Zola ni leur accessibilité à de multiples lecteurs n’ont encore réussi à en faire un objet d’étude en soi.  La lettre zolienne est une sorte de boîte au trésor où puisent les biographes, les exégètes de l’œuvre et les historiens et commentateurs de l’Affaire de Dreyfus. Ce qui manque, c’est encore une caractérisation du Zola épistolier, une description de la poétique de cette voix « autre » de l’auteur des Rougon-Macquart qui s’offre dans les lettres.

C’est à cette lacune que voudrait se consacrer cet ouvrage. Nous invitons les participants à proposer des communications portant sur divers aspects :

Corpus :

- Les lettres ouvertes ;

- Les lettres familiales ;

- Les lettres aux amis ;

- Les lettres de travail / Les lettres sur la poétique ;

- Les lettres d’exil ;

- Les lettres de voyage ;

- Les lettres sur l’affaire Dreyfus ;

Questions diverses :

- Rhétorique et stylistique : description, narration, figures de style et épistolaire, représentations des personnes et des personnages, écriture épistolaire et écriture naturaliste, rencontre de « l’authentique » et du « fictif », etc.

- Scénographies épistolaires : Représentations et mises en scène de soi, représentations et mises en scènes du destinataire, les voix de l’épistolaire zolien, etc.

- Traitements thématiques : l’amour, l’amitié, l’écriture, l’éloignement, l’absence, la mort, etc.

- Réception et édition : Comment lire la correspondance zolienne et comment l’éditer ? Quelles sont les représentations du lecteur dans les lettres ? Horizons de lectures pour la correspondance zolienne, valeurs de la correspondance zolienne, etc.

 

Envoi des propositions

Nous sollicitons des propositions d’articles originaux (de 500 à 600 mots) pour le 20 décembre 2015 au plus tard. Veuillez joindre à votre proposition une courte notice bio-bibliographique et les envoyer à :

soundouss.el.kettani@rmc.ca

gdevivei@uwo.ca

Les auteurs dont les propositions auront été acceptées seront invités à soumettre leurs textes complets (entre 7500 et 10 000 mots) au comité de rédaction avant le 30 juillet 2016.

 

Comité de rédaction :

Soundouss El Kettani, Département d’études françaises, Collège militaire royal de Kingston.

Geneviève de Viveiros, Département d’études françaises, Université Western Ontario.