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Poésie, sensation et formes

Poésie, sensation et formes

Publié le par Marielle Macé (Source : Elke de Rijcke)



POÉSIE, SENSATION ET FORMES

PREMIÈRE RENCONTRE EN POÉTIQUE ET EN POÉSIE CONTEMPORAINE UNIVERSITÉ D'ANVERS (10-11-12 SEPTEMBRE 2004)


COMITÉ ORGANISATEUR : ELKE DE RIJCKE, SABINE HILLEN, PIERRE-YVES SOUCY
COMITÉ SCIENTIFIQUE : CHRISTIAN BERG, JAN BAETENS

renseignements : elke.derijcke@ua.ac.be


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PROGRAMME


JOURNÉE DU VENDREDI 10 SEPTEMBRE 2004


A. MATINÉE 1 : DE 9.15 H À 12.35 H


09.15 : ACCUEIL (UA STADSCAMPUS - BÂTIMENT D - LOCAL D014 (JARDIN))


I. 09.30-10.00 : INTERVENTION 1: STÉPHANE BOUQUET
10.00-10.20 : DÉBAT


COMMENT VOUS SENTEZ-VOUS?

Pour contredire le cogito cartésien, Hobbes eut cette phrase lapidaire : je me promène donc je suis la promenade. J'imagine que, pour Hobbes, cette sentence était d'un ridicule achevé. Elle me semble une incroyable vérité poétique. Le poème qui parvient à devenir la promenade est le poème réussi : il s'est métamorphosé dans les choses.
Donc : il faut tenir compte du réel qui nous arrive ; il faut prendre note des sensations par quoi il nous arrive ; il faut les retenir dans la langue. J'essaierai de dire quelles sensations m'arrivent (toutes n'arrivent pas à tout le monde, elles sont la définition singulière de chaque monde), et comment je tente de trouver une langue qui en soit rien que la fidèle servante.


STÉPHANE BOUQUET

Stéphane Bouquet vit et travaille à Paris. Il a publié chez Champ Vallon Dans l'année de cet âge (2001) et Un monde existe (2002). Il a écrit les textes de (et joué dans) La Traversée, long-métrage autobiographique, ainsi que des scénarios de divers films (de S. Lifshitz, V. Mréjen, Y. Dedet), après avoir été longtemps critique aux Cahiers du cinéma. Il a publié une étude sur L'Evangile selon Saint-Mathieu de Pasolini (éd. Cahiers du cinéma), et des contributions dans des livres collectifs sur les cinéastes J. Rozier, C. Akerman, A. Kiarostami, B. Tarr, R.W. Fassbinder, A. Sokourov, ou sur la théorie du cinéma. Il a participé en 2002 à la création chorégraphique Déroutes de Mathilde Monnier. Il fut pensionnaire de la villa Médicis en 2003-2004.



II. 10.30-11.00 : INTERVENTION 2 : BENOÎT CONORT
I1.00-11.20 : DÉBAT


VERSET VERS LA SENSATION

Il s'agit d'interroger une forme, le verset, d'essayer de la définir, moins entre prose et vers (comme le prétendent nombre de théoriciens de la poésie contemporaine), mais comme un au-delà de l'un comme de l'autre. De sa forme même résulte la capacité des poètes du vingtième siècle, de Claudel à Sacré, à recueillir la sensation comme à la développer, sachant que celle-ci peut fort bien porter un autre nom, l'émotion (et Rimbaud sera peut-être bien alors un passage obligé).



BENOÎT CONORT

Benoît Conort est né en 1956 à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne). Il a publié dans la collection Le Chemin (Paris, Gallimard) : Pour une île à venir (prix Fénéon, 1988) et Au-delà des cercles (prix Tzara, 1993), ainsi qu'un livre objet, Le regard fait son oeuvre, en collaboration avec le peintre Joël Leick; et aux éditions Champ Vallon : Main de nuit (prix Mallarmé, 1999) et Cette vie est la nôtre (2001). En préparation, un recueil d'essais : Écrire dans le noir, ainsi qu'un recueil de poèmes Apprentissage du lexique. Membre du comité de rédaction de la revue Le Nouveau Recueil, il a collaboré à de nombreuses revues dont La Quinzaine littéraire, La NRF, Le Mâche-Laurier, Théodore Balmoral, Écritures, Le Français dans le Monde,



11.20-11.45 : PAUSE CAFÉ


III. 11.45-12.15 : INTERVENTION 3 : ÉRIC SUCHÈRE
12.15-12.35 : DÉBAT


DE PROUST À LA SURFACE

Une étude des sensations de la surface.


ERIC SUCHÈRE

Eric Suchère est né en 1967. Il est membre du comité de rédaction d'Action Poétique et collaborateur à Art Press et aux CCP. Outre de nombreuses publications sur les arts plastiques, il a publié dans le domaine de la poésie L'image différentielle (Voix éditions, 2001), Le motif Albertine (éditions MeMo, 2002), Lent (éditions Le Bleu du ciel, 2003), Le souvenir de Ponge (CIPm/Specres Familiers, 2004) et Surface, (Contrat Maint, 2004). Il a collaboré à l'anthologie Autres territoires (Farrago, 2003), et a publié dans plusieurs revues (Action Poétique, DWB, If, Il Particolare, Issue, Java, Le Cahier du Refuge, Quaderno, Quid...)
Site: http://perso.wanadoo.fr/poésie.suchere/



12.45 À 14.15 : LUNCH


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B. APRÈS-MIDI 1: DE 14.30 H À 17.00 H


IV. 14.30-15.00 : INTERVENTION 4 : MICHEL COLLOT
15.00-15.20 : DÉBAT


LA PENSÉE PAYSAGE

A l'opposé de l'espace, qui désigne au regard d'une pensée abstraite une étendue distincte de la res cognitans, homogène, universelle et mathématisable, et à la différence du lieu, qu'une pensée symbolique circonscrit comme le territoire d'une communauté partageant les valeurs d'une même culture, le paysage est défini par le point de vue d'un sujet qui lui confère un sens, lié à son expérience sensible et susceptible d'une élaboration esthétique ou poétique singulières.
Une certaine modernité artistique et littéraire, valorisant l'artefact, a pris ses distances vis-à-vis de cette approche sensible du monde, avec laquelle tendent à renouer aujourd'hui beaucoup de créateurs. Le paysage, lieu d'émergence d'un sens des sens, est redevenu en particulier un terrain d'élection pour une poésie qui entend penser de tout son corps et retrouver la chair du monde.


MICHEL COLLOT

Michel Collot enseigne la littérature française à Paris III. Il a publié de nombreux essais sur la poésie moderne et contemporaine dont : L'Horizon fabuleux, 2 vol., (Paris, José Corti, 1988), La Poésie moderne et la structure d'horizon (Paris, PUF, 1989), La Matière-Émotion (Paris, PUF, 1997). Il a dirigé l'édition des Oeuvres poétiques de Jules Supervielle (Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1996). Il a également publié trois recueils de poèmes: Issu de l'oubli (Bruxelles, Le Cormier, 1997), Chaosmos (Paris, Belin, L'Extrême contemporain, 1998) et Immuable mobile (Bruxelles, La Lettre volée, coll. Poiesis, 2002).


V. 15.30-17.00 : SESSION D'ÉTUDE ET DE DÉBAT AUTOUR DE LA SENSATION AVEC TOUS LES AUTEURS ET LES ORGANISATEURS.



APPROCHES POÉTIQUES ET POÉTOLOGIQUES DE LA SENSATION :
Pour une science du vertige (organisation Sabine Hillen)


1. Paul Valéry , Poïétique, Cahiers II, Gallimard, 1974.

2. Michel de Montaigne, Apologie de Raymond Sebond, Essais, livre II, Chapitre XII, Librairie Générale Française, 2001 (éd. Jean Céard), pp. 908-932.

3. Lucrèce, Chant IV (Phénomènes de la vision Les miroirs Phénomènes divers de la vision Illusions visuelles Polémique sur les sens Les autres sens : l'ouïe Effet de la distance ; l'écho Le goût L'odorat Répulsions de la vue, in : De la Nature (De Rerum Natura), GF Flammarion, 1997, pp. 254-283 (traduction de José Kany-Turpin)



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JOURNÉE DU SAMEDI 11 SEPTEMBRE 2004


A. MATINÉE 2 : DE 9.15 H À 12.35 H


09.15 : ACCUEIL (UA STADSCAMPUS - BÂTIMENT D - LOCAL 014 (JARDIN) )


I. 09.30-10.00 : INTERVENTION 5 : JEAN-PAUL MICHEL
10.00-10.20 : DÉBAT


L'ÉCLAT, LE DÉSIR. ELÉMENTS D'UNE THÉORIE DES IMAGES PEINTES
à partir des Ecrits sur l'art de Jean-Marie Pontévia


Il s'agit de reconnaître les éléments originaux de la poétique des images peintes à l'oeuvre dans les Ecrits sur l'art et pensées détachées (3 volumes) de Jean-Marie Pontévia, William Blake & Co édit., Bordeaux, 1984, 1985, 1986 (rééditions récentes chez le même éditeur).


JEAN-PAUL MICHEL

Jean-Paul Michel est né en Corrèze en 1948. Ses poèmes ont été rassemblés en deux volumes chez Flammarion : Le Plus réel est ce hasard, ce feu (Paris, 1997); Défends-toi, Beauté violente ! (Paris, 2001). Parmi ses essais critiques, citons : Autour d'eux la vie sacrée dans sa fraîcheur émouvante (Bordeaux, William Blake & Co, 1992); Pour nous, la loi (sur Hölderlin, Bordeaux, William Blake & Co, 1999). Il est également l'auteur d'un volume de prose, Difficile conquête du calme (Nantes, Joseph K., 1996) et de nombreux inédits, entretiens, dossiers critiques, documents, bibliographies dans le cahier collectif Bonté seconde (Nantes, Joseph K., 2002). Il dirige les éditions William Blake & Co., qu'il a fondées à Bordeaux en 1976.



II. 10.30-11.00 : INTERVENTION 6 : CAROLINE DESEILLE
11.00-11.20 : DÉBAT


Post Mot Derme : la peau, le plein , le vide.

La sensation est le symbole même du paradoxe qu'enfante chaque jour notre société moderne jusqu'à ne devenir qu'un gros vide de sens où s'engouffrent les monstres libéralistes d'une société marquéting omniprésente. Toute personne convoite ce ressenti' vanté dans toutes les publicités, tous les magazines, sans jamais bien sûr y parvenir. En effet, qui a déjà trouvé le goût des madeleines de son enfance dans un paquet en plastique estampillé tradition pur beurre'? Quoi de plus tentant pourtant que de payer pour pouvoir mettre quelque chose dans sa bouche qui nous rassure? On a l'impression de toucher un fantasme (une recherche de sensation) qui n'existe pas.
En fait, on a honte de ressentir, parce qu'on ne ressent pas tous la même chose au même moment, et sortir du lot, c'est mal vu.
La sensation : le vrai ne coûte rien, et nous construit, nous singularise. Est-ce pour cela qu'elle apparaît de plus en plus défendue?


CAROLINE DESEILLE

Caroline Deseille est née en 1977. Elle a fait les beaux-arts à Caen. Elève de Joël Hubaut, elle a fait des lectures-performances à Paris, Caen, Le Mans, Tourcoing, Marseille, Luxembourg, Londres et Nuremberg. Elle a publié des textes dans Ironie, Le Cahier du Refuge, une anthologie de rencontre d'Henri Deluy. Elle a également participé au cd collectif de la revue sonore éditée par Jacques Donguy, et a collaboré à 2 DVD, sur Marcel Duchamp et sur la couleur, produits par Jean-François Bory. Elle a enregistré une émission sur Charles Pennequin pou France Culture. Elle vit et travaille actuellement à Lens.



11.20-11.45 : PAUSE CAFÉ



III. 11.45-12.15 : INTERVENTION 7 : THIERRY GENICOT
12.15-12.35 : DÉBAT


Grimbergen : quêtes de mémoire sonore

Micro ouvert, j'aime explorer le sensible sonore vécu mais enfoui. Ainsi, celui de mon enfance et de mon adolescence, que j'ai vécues dans la banlieue nord de Bruxelles.
J'ai voulu revenir sur les lieux, quarante ans plus tard, pour tenter de restituer ce que j'éprouve comme des évanouissements sonores.
J'ai demandé à Elke de Rijcke de m'accompagner pendant ce voyage', en personne et par écrit. Ce trajet documentaire en commun a donné une première série de textes poétiques, I. visions prématurées (imaginations des lieux à visiter - l'école primaire, la maison familiale, l'église, le cimetière, le lieu du premier baiser - lieux dont je lui avais parlé, mais qu'elle ne connaissait pas), puis une seconde série, II. visions expérimentales (témoignages des expériences vécues lors de la visite des lieux). Quant à moi, j'ai tenté une composition poético-documentaire où la reconstitution de souvenirs personnels se mêle à la voix de l'auteur. Il me plaît de savoir qu'enfant, jamais je n'eus imaginé revenir ainsi sur moi-même.


THIERRY GENICOT

Né en 1952, Thierry Genicot est licencié en Philosophie (1978) et en Histoire des Religions (1980) à L'Université Libre de Bruxelles. Il collabore depuis 1979 en tant que producteur et réalisateur indépendant à des émissions de création (fictions et documentaires). Ces dernières années, il a ouvert un laboratoire de recherche radiophonique sur les nouvelles écritures de fiction. Dernier documentaire diffusé : Autour de Sophie Calle (France Culture, 2004). Dernière fiction diffusée : Ici le temps n'existe plus (RTBf, 2004).


12.45 À 14.15 : LUNCH


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B. APRÈS-MIDI 2: DE 14.30 H À 16.00 H



14.30-16.30 : SESSION D'ÉTUDE ET DE DÉBAT AUTOUR DE LA SENSATION AVEC LES AUTEURS ET LES ORGANISATEURS.



APPROCHES POÉTIQUES ET POÉTOLOGIQUES DE LA SENSATION :

sensations//émotions//impressions//descriptions//preuves et jugements imbriqués, et leur incidence sur la forme dans des poésies hors du domaine français
(organisation Elke de Rijcke)


à partir de textes de :

1. Marina Tsvétaïéva, Sur le cheval rouge, Le ciel brûle, suivi de Tentative de jalousie, Poésie/Gallimard, 1999, trad. par Pierre Léon et Ève Malleret.
2. Andréa Zanzotto, Duvets, AUTRES COQUELICOTS, CURRUNT, Colline, aile, TEMPÊTES ET INIQUITÉS ÉQUINOXIALES, Météo, Maurice Nadeau, 2002, trad. par Philippe Di Meo.

3. Kees Ouwens, AU LECTEUR, TAIS-TOI VEUX-TU, HIER..., DE CHOSES ET D'AUTRES, TITULAIRE HAUTEMENT COMMISSIONNÉ, CE SENS TOUT CRACHÉ, MAÎTRE DE LA SERVITUDE, CIEL ET BIENS, LE VOILE DE MAYA, POSITION DU SOLEIL, LE DISPONIBLE N'EST POINT MESURE POUR LA DISTANCE AU SENS TACTILE, Du perdant & de la source lumineuse, Amsterdam, Meulenhoff, 1997, trad. par Elke de Rijcke.


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JOURNÉE DU DIMANCHE 12 SEPTEMBRE 2004



A. MATINÉE 3 : DE 9.15 H À 12.35 H


09.15 : ACCUEIL
(UA STADSCAMPUS - HOF VAN LIERE DEUXIÈME ÉTAGE)



I. 09.30-10.00 : INTERVENTION 8 : ESTHER TELLERMAN
10.00-10.20 : DÉBAT


ASCÈSE, ÉTREINTE, RAVISSEMENT

Ascèse, étreinte, ravissement, ces trois termes employés par Roland Barthes dans Fragments d'un discours amoureux ne sont-ils pas aux fondements même de l'acte d'écrire?
D'autres, extraits de ce livre, le seraient encore : s'abîmer, absence, vouloir, saisir... Est-ce à dire qu'écrire est fragment du discours amoureux? Ou bien écrire veut qu'aimer ne soit pas seulement fragments?
Nous tenterons cette définition de l'écriture littéraire, comme suppléant à la fusion impossible à l'être aimé. L'écrire est circulation de la langue entre les pôles de l'Amour de la tension vers le Un à la perte, tension vers un impossible à dire, que la syntaxe infiniment relance ou que la poésie jusqu'au blanc figure.
Nous approcherons à travers des lectures comme celles de Kafka, Mallarmé ou Céline, ce que l'écriture exige ou peut exiger : retrait, solitude, voire élimination subjective, mais pour cependant remarquer que c'est bien la sensation impossible dont il s'agit d'investir le monde, sensation annihilée dans la dépersonnalisation qu'induit l'écrire, mais rendue dans une langue déployée dans le style, la mise en mots d'un nom.



ESTHER TELLERMAN

Ancienne élève de l'École Normale Supérieure, Esther Tellerman est agrégée de Lettres. Elle enseigne la littérature.
Elle a publié ses livres de poésie chez Flammarion. De Première apparition avec épaisseur (1986) à Encre plus rouge (2003), citons entre autres Pangéia (1996) et Guerre extrême (1999).
Son premier récit en prose Une odeur humaine vient de paraître aux éditions Farrago-Léo Scheer.



II. 10.30-11.00 : intervention 9 : SERGE MARTIN
11.00-11.20 : débat


TOMBER DANS TOMBER OU LE VERTIGE ÉTOILÉ QUI HABITE LE POÈTE


La poétique de Marina Tsvétaïéva et de Kateb Yacine qui me donnent le titre , celle de Ghérasim Luca (Passionnément) et celle d'autres contemporains (Ariane Dreyfus, Sophie Loizeau, Henri Meschonnic, Bernard Noël, Bernard Vargaftig) me permettront d'explorer l'expérience du vertige dans et par le langage qui met toutes les sensations au défi du langage, et tout le corps-langage au défi des sensations les plus inouïes, dans ce qui n'a pas encore de forme autre qu'à devenir pure relation : relation avant les termes, poèmes avant les formes, si ce n'est dans l'interaction la plus forte des formes de vie et des formes du langage (Wittgenstein), à condition que ces formes se fassent mouvement de la parole dans le poème, et dans la vie (volubilité et silence, renversement et interpénétration, etc.).
Bref : pas de poésie résonante de sensation(s) sans corps-langage tout entier poème, et pas de poème sans tomber dans tomber, parce que le poète d'un tel poème n'habite pas le monde n'a surtout pas à l'habiter mais est habité par un vertige étoilé.



SERGE MARTIN
Serge Martin est né en 1954. Il enseigne la langue et la littérature française à l'IUFM de Versailles (Cergy). Outre des contributions à des ouvrages collectifs, il a publié parmi d'autres Francis Ponge (éd. Bertrand-Lacoste, 1994) et Les Poésies, l'école (PUF, 1997), L'Amour en fragments. Poétique de la relation critique (Artois Presses Université, 2004). À paraître : Rythmes amoureux. Poétique du corps-langage (Comp'Act, 2004), Poésie et jubilation (Comp'Act, 2004), ainsi que Langage et relation. Anthropologie du sujet amoureux. Sous le nom de Serge Ritman, il a publié Lavis, l'infini(e) (éd. DE, 1996), En Herbe (Le Dé bleu, 1997), Rossignols & Rouges-Gorges (Tarabuste, 1999), A Jour (L'Amourier, 2000), Illyriques (Voix-Richard Meier, 2000), Scènes de boucherie (Rafael de Surtis, 2001), Ta Résonance (Océanes, 2003), De l'air (L'épi de seigle, 2003), Ta Manière noire (L'attentive, 2004), Non mais ! (Tarabuste, 2004). À paraître : Ta retenue (Comp'Act), Éclairs d'oeil (Tarabuste), Ta Main nue (L'inventaire).



11.20-11.45 : PAUSE CAFÉ


III. 11.45-12.15 : INTERVENTION 10 : VIRGINIE LALUCQ
12.15-12.35 : DÉBAT



SENSATION, MOUVEMENT, SON (TOUT LE SEL DOIT ÊTRE RETROUVÉ)
(sur David Lespiau, La Poursuite de Tom et La mort dans l'eau)

David Lespiau est né en 1969. Fondateur avec É. Giraud et É. Pesty de la revue Issue, il est l'auteur de Opération Lindbergh (Contrat Main, 2002), L'Epreuve du Prussien (Le Bleu du Ciel, 2003), La Poursuite de Tom (Farrago/Léo Scheer, 2003), et La Mort dans l'eau l'âme download 85 polaroïds de plage (Spectres familiers, 2003). L'écriture de David Lespiau volontiers abstraite et objective, est aussi paradoxalement charnelle. Qu'elle prenne la forme d'un récit (La Poursuite de Tom), ou celle de la poésie (La mort dans l'eau), elle constitue une tentative de recherche et de construction de corps précis, à partir des perceptions sensibles.
Soit une plage. Soit un jardin. Soit le corps de Tom. Soit celui des plagistes. À l'instar de certains écrivains de sa génération (tels Jérôme Mauche, Eric Suchère et Anne Parian), David Lespiau met en place une écriture à la fois réaliste et fantastique, où une inquiétante étrangeté s'empare des éléments les plus anodins. On mettra en évidence le fonctionnement des sensations dans cette écriture, à partir d'une étude des réseaux isotopiques (notamment, ceux des mouvements, sons et sensations colorées).

A partir de quand une somme de pensées peut-elle devenir un corps?
A partir de quand une somme de sensations peut-elle constituer un coeur? (D. Lespiau, La Poursuite de Tom)



VIRGINIE LALUCQ

Née en 1975, Virginie Lalucq vit et travaille à Paris. Elle est l'auteur de Couper les tiges, paru en 2001 aux éditions Comp'Act. Elle a également collaboré à l'anthologie Autres territoires d'Henri Deluy (Farrago-Léo Scheer, 2003), aux revues Action poétique, Action restreinte, l'Animal, FPC, Hypercourt, Issue, Java, Po&sie, La Polygraphe... et au site de poésie comparative Sitaudis. Son deuxième livre, écrit avec le philosophe Jean-Luc Nancy, paraîtra en octobre 2004 aux éditions Galilée sous le titre : Fortino Sámano (Les débordements du poème).


12.45- 14.15 : LUNCH

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B. APRÈS-MIDI 3 : DE 14.30 H À 16.00 H


VI. 14.30-16.00 : SESSION D'ÉTUDE ET DE DÉBAT AUTOUR DE LA SENSATION AVEC TOUS LES AUTEURS ET LES ORGANISATEURS.


APPROCHES PHILOSOPHIQUES ET POÉTOLOGIQUES DE LA SENSATION :
une poétique de la sensation et du sensible // une logique de la sensation en oeuvre //quelques remarques sur la sensation
(organisation Pierre-Yves Soucy)

à partir de textes de :

1. Maurice Merleau-Ponty, La sensation, Phénoménologie de la perception, Gallimard, 1945, pp. 9-19.
2. Gilles Deleuze, «Peinture et sensation », Francis Bacon, Logique de la sensation, éd. La Différence, 1996.
3. Antoine Emaz, Lichen, Lichen, éd. Rehauts, 2003.

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