Questions de société
Plan Campus & immobilier universitaire: les grandes manoeuvres du MESR (dossier màj 15/05/10)

Plan Campus & immobilier universitaire: les grandes manoeuvres du MESR (dossier màj 15/05/10)

Publié le par Bérenger Boulay

Sur le site de SLU: Immobilier universitaire parisien : les grandes manoeuvres du MESR

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article3762

Le Ministère a présenté le projet de décret de création de l'EPAURIF (prévue en juin 2010) au CTP ministériel lundi dernier 10 mai (voir le texte ci-dessous). L'objectif est d'étendre les compétences de l'établissement gérant actuellement le désamiantage de Jussieu pour en faire un établissement public gérant tout l'immobilier universitaire de l'Ile de France.

Sous prétexte d'accompagner les universités, l'EPAURIF a pour charge de faire passer les sites universitaires parisiens de 130 à 45, d'assurer la maîtrise d'ouvrage et de préparer les PPP (Partenariats Public Privé).

L'Etat sera ultra-majoritaire au CA de l'EPAURIF, disposant de 11 postes, tandis que les Universités en auront 4 et les collectivités locales 4 également. La mainmise du Ministère sur les établissements autonomes se poursuit. Tous les les amendement sur ce texte ont été rejetés lors de la réunion du CTP. Les syndicats ont tous votés contre.

Documents joints: Projet décret modification EPAURIF (PDF – 318.4 ko)

Quand les consommateurs d'électricité payent pour les universités… blog de J. Boulesteix, 14 mai 2010

L'électricité va donc augmenter pour “favoriser la libéralisation du secteur”. Pour ceux qui pensaient encore que la privatisation et la concurrence favorisaient le consommateur, c'est une dure réalité. La France, dont le prix de l'électricité est l'un des moins chers d'Europe, va donc rattraper les pays les plus libéraux, c'est-à-dire où l'énergie est la plus chère. Merci donc aux députés européens de l'UMP qui ont adopté pour nous la directive européenne 2003/54/CE sur la dérégulation du marché de l'électricité. Merci à Michel Barnier qui était alors commissaire européen.

EDF devra donc vendre à ses concurrents à prix coûtant son électricité nucléaire. Mais pour vous, ce ne sera pas à prix coûtant. Soit vous serez client des sociétés privées Suez, Poweo, Direct Energie, E.ON ou Enel, et vous paierez également leurs actionnaires sur votre facture. Soit vous serez client d'EDF qui augmentera ses tarifs puisqu'il devra vendre à prix coûtant à ces entreprises une part importante de sa production.

Accessoirement, vous paierez également le “plan campus”. Car une part de la privatisation d'EDF, qui justifie la hausse des tarifs, a été effectuée sous le motif d'aider les universités.

Lire la suite : http://boulesteix.blog.lemonde.fr/2...

Dépêche AFP du samedi 15/05/10:

Autorisation de la destruction du bâtiment C de la Cité U d'Antony

Le conseil général des Hauts-de-Seine a adopté lundi soir en commission permanente la convention autorisant la démolition de 819 chambres étudiantes situées dans le bâtiment C de la Cité universitaire Jean Zay d'Antony (92), a-t-on appris auprès de l'institution départementale.

Deux millions d'euros ont été accordés à la Communauté d'agglomération des Hauts de Bièvre (CAHB), propriétaire de la cité U, pour démolir ce bâtiment et deux annexes de la résidence, selon un exemplaire de la convention dont l'AFP a obtenu copie.

D'après ce document, les travaux de déconstruction, destinés à "favoriser la production d'une offre nouvelle" et à "permettre la remise à niveau du patrimoine", pourraient commencer dès le mois de mai.

Le président PS du conseil régional d'Ile-de-France Jean-Paul Huchon a fait part dans un communiqué de sa "consternation" après cette adoption.

"Cette décision est d'autant plus incompréhensible que la Région a décidé, lors du vote de son budget en décembre 2009, d'engager 20 millions d'euros pour permettre la réhabilitation totale de la résidence", a-t-il souligné.

La destruction d'une partie de la cité U Jean-Zay d'Antony, l'une des plus grandes d'Europe avec 2.100 logements, avait été adoptée en octobre par la CAHB après des débats houleux, des étudiants ayant dénoncé les conditions de leur expulsion de la résidence.

En décembre 2009, le conseil régional avait voté une autorisation de programme de 20 millions pour la résidence, à condition qu'il n'y ait pas de démolition.