Édition
Nouvelle parution
P. Souffrin, Écrits d'histoire des sciences

P. Souffrin, Écrits d'histoire des sciences

Publié le par Marion Moreau (Source : Marie-Pierre Ciric)

Pierre Souffrin, Écrits d'histoire des sciences

Édition de Michel Blay, Francesco Furlan et Michela Malpangotto

Paris : Les Belles Lettres, coll. "l'âne d'or", 2012.

496 p.

Prix : 39EUR.

EAN : 9782251420479.

Présentation de l'éditeur

Dix ans après la disparition de Pierre Souffrin, le présent recueil lui rend hommage en rassemblant une partie significative de son oeuvre originale d'historien et, dans une moindre mesure, d'éditeur/traducteur. Trop dispersée, car publiée par fragments, cette oeuvre ne retrouve en réalité sa cohérence et son sens véritable que rassemblée. Les textes donnés à lire ici, une vingtaine au total, présentent l'essentiel de ses écrits en Histoire des sciences et permettent de se faire une idée assez précise des principaux champs de recherche qu'il a abordés ainsi que de l’exigence intellectuelle et de la rigueur avec lesquelles il a mené ses travaux.

D’un écrit à l’autre de ce recueil, quatre grands axes et quelques thèmes principaux peuvent être distingués:

1- le statut et les modalités d’intervention du concept de vitesse dans la science pré-classique, fort différents de ceux qui voient le jour au XVIIe et XVIIIesiècles ;

2- la tradition, au Bas Moyen-Âge et à la Renaissance en particulier, tant de la Geometria practica que de ce qu’il aimait à définir comme la Physica practica, dont la vitalité et l’importance elle-même, assurément de tout premier plan dans les applications techniques "concrètes" à ces époques, ont été longuement et presque constamment sous-estimées par les historiens ; 

3- l’ecdotique des figures et des textes scientifiques ainsi que leur traduction, dont les historiens des sciences ont souvent eu tendance à négliger la valeur et le sens exacts, non moins que les inéluctables implications et retombées épistémologiques ;

4- la théorie galiléenne des marées, enfin, dont bien des historiens ont cru pouvoir se moquer, alors même que Galilée trouvait à très juste titre dans les marées une preuve du mouvement de la terre – et Pierre Souffrin a montré que cette théorie, évidemment en soi cohérente, met à jour ce qu’on peut appeler « l’effet galiléen » résultant du double mouvement de la terre.

Le corpus d’écrits rassemblés ici montre à la fois la diversité des recherches et des travaux menés par Pierre Souffrin mais aussi l’originalité profonde de sa démarche.