Questions de société
Pétition contre les heures supplémentaires/complémentaires (juillet 2009)

Pétition contre les heures supplémentaires/complémentaires (juillet 2009)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : SLU)

Sur le site de SLU:

Pétition Sud-Education contre les heures supplémentaires/complémentaires (juillet 2009)

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article2841


"Pouvons-nousdemander qu'un plan pluriannuel de création de postes remplace lapolitique actuelle de précarisation, que le temps de recherche soitpréservé pour les enseignants-chercheurs, et accepter des heuressupplémentaires ou complémentaires (hormis celles qui arrivent dans unservice calibré au plus juste – car on ne tombe pas toujours sur 192heures) ?

Sauvons l'Université ! soutient donc cette pétition" :

http://www.sudeducation.org/article3127.html

-------------

Texte de la pétition:

Dans de nombreux établissements, du collège àl'Université, le nombre d'heures supplémentaires est tel qu'il dispensel'Administration de créer des demi-postes, voire des postes entiers detitulaires.

D'après la commission des finances, on dénombrait en2007 près de 3 000 000 d'heures supplémentaires pour les seulsenseignants de l'enseignement supérieur, en augmentation de 5,2% parrapport à 2006. Ceci équivaut à 15 000 équivalents temps pleinenseignants-chercheurs sur un total de 57000, soit plus de 25%.

Dans les universités, le recours aux heuressupplémentaires (dénommées à tort « complémentaires ») est à présentinscrit dans les réformes : plan « réussite en licence »,« enseignants-référents ». Dans une interview au journal Metro du 3juin 2009, Valérie Pecresse déclarait : « Je me placedans une logique d'heures supplémentaires, d'optimisation des moyens,de mobilisation des ressources plutôt que dans une logique de créationd'emplois ».

L'idéologie libérale tend à rendre l'universitaireresponsable si un enseignement ne peut être effectué par manque depostes de titulaires. Pourtant, les politiques gouvernementales sontl'unique responsable de cette situation (non remplacement d'unfonctionnaire sur deux ; faible encadrement BIATOSS etenseignants-chercheurs).

En même temps, il y a tout lieu de penser que le décretsur la modulation des services des enseignants-chercheurs adopté le 22avril 2009 permettra d'intégrer ces heures au temps de service normal,sans rémunération supplémentaire. Dans l'immédiat, les heures de TPseront comptabilisées 2/3 de TD au-delà du temps de service statutaire.

C'est pourquoi nous devons commencer par refuserlesdites heures et ensuite agir fermement pour qu'elles soientconverties en heures statutaires, et ce, malgré le leitmotiv desinstances supérieures, qui répètent en boucle l'impossibilité dechanger la situation.

Refuser les heures supplémentaires, c'est opter pourune augmentation du nombre de postes aux concours et pour la créationde postes de titulaires. C'est aussi ne pas accepter cettecontradiction qui consiste à former de futurs enseignants-chercheursque nous empêcherons -une fois qualifiés- de travailler, enmonopolisant les heures supplémentaires qui devraient être réparties.De plus, les heures supplémentaires sont incompatibles avec la bonneréalisation des missions qui nous sont confiées car elles sontnécessairement effectuées sur le temps imparti à la recherche.

Le partage et la solidarité doivent se traduire par desactes, c'est pourquoi, nous nous engageons à refuser les heuressupplémentaires non obligatoires et à agir collectivement pourpermettre leur transformation en postes de titulaires.