Partir ou rester/Leave or Stay
Journée d’étude organisée dans le cadre de l’accord bilatéral de coopération République tchèque - Fédération Wallonie-Bruxelles (programme 2013-2016)
28 novembre 2016
Salle du Conseil – Bibliothèque Royale de Belgique
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L'exil politique est un phénomène qui a marqué le XXe siècle. Les systèmes totalitaires et dictatoriaux ont fait fuir des millions de personnes à la recherche de l'asile pour survivre et pour pouvoir exercer librement leur profession. Elles ont été les témoins de l'arbitraire criminel d'une politique qui s'est étendue de la Russie par l'Italie, l'Allemagne ou l'Espagne à toute l'Europe centrale, sans parler des pays d'Amérique latine, d'Afrique ou d'Asie. Ces exilés ont fait l'expérience de l'absurdité d'un mécanisme politique, une expérience difficile à transmettre mais dont les témoignages sont nécessaires pour éviter les dérives de la démocratie.
La collaboration entre les institutions organisatrices de ce colloque nous mène au choix de ce sujet pour plusieurs raisons : quelque 300 000 personnes, dont une importante partie d'intellectuels, quittèrent la Tchécoslovaquie communiste. D'autres décidèrent de rester et plusieurs milliers parmi eux résistèrent passivement ou activement aux mouvements d'opposition. Une situation spécifique, malgré les similitudes, existait dans chaque pays d'Europe centrale. La littérature polonaise d'après-guerre n'est pas pensable sans ses exilés. C'est tout aussi vrai quand on fait le bilan de la culture tchèque moderne.
Rester ou partir était une question qui se posait à plusieurs générations en Europe centrale après la guerre. Une autre question se posèrent les exilés après 1989 : « rester ou rentrer ».
De l'autre côté du Rideau de fer, les pays d'Europe de l'Ouest se montrèrent le plus souvent ouverts à diverses vagues d'émigrés de l'Est. Aux Polonais dès la fin de la guerre, aux Hongrois en 1956, aux Tchécoslovaques en 1968 et après la Charte 77. La Belgique fut une de ces « terres d'asile », alors qu'elle accueillit déjà une émigration importante du Sud. A quel point ces exils de l'Europe centrale ont-ils enrichi l'Europe occidentale ? S'agissait-il d'un choc culturel ? Pour qui et dans quelle mesure ?
Confronter ces expériences et les partager même sur un cas particulier est aujourd'hui d'autant plus important que l'Europe fait face à une nouvelle vague d'émigration qu'elle accueille selon des schémas contradictoires. Les replis des pays qui faisaient fuir ses citoyens s'explique-t-il par l'amnésie politique ? Le manque d'empathie est-il organiquement lié à l'égoïsme des sociétés de consommation ?
L'histoire de l'exil politique au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, constitue une expérience européenne qu'il est utile de rappeler pour prévenir des dangers de la manipulation idéologique et de l'extrémisme dont la démocratie a aujourd'hui du mal à se défendre.
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9h00 Accueil
9h30 Marc Quaghebeur
Introduction au colloque. Quelques remarques sur les trois années de la coopération avec l'Académie tchèque
10h00 Jaroslav Kurfürst
Discours de l'Ambassadeur de la République tchèque à Bruxelles
10h15 Petr Kral
Rester ou partir ?
10h45 Jan Rubes
Partir, rester ou revenir ?
11h15 Renilde Loeckx
Commentaires : l'expérience tchécoslovaque
11h45 Discussions
12h30 Pause déjeuner
14h00 Oldrich Tuma
Czechoslovakian Exil 1948-1989
14h30 Joël Kotek
Rester ou partir ? Les Juifs face au nazisme
15h00 Ivan Landa
Reconstructing Historical Materialism: Lubomír Sochor in Correspondence with Karel Kosík
15h30 Discussions et perspectives futures de la coopération
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Langues : français, tchèque, anglais
Entrée libre sur inscription préalable auprès de laurence.boudart[at]aml-cfwb.be