Questions de société
Partenariats public-privé (PPP):

Partenariats public-privé (PPP): "Toulouse Campus" & Paris VII (màj 27/07/10)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Poolp - Slu)

Sur le site du collectif Poolp le 24 juillet 2010:

Partenariats Public-Privé : l'Ordre des Architectes lance l'alerte

Le 8 juin dernier,en présence de Mme Valérie Pécresse, a été signée la convention relative au projet "Toulouse Campus" qui lie les établissements d'enseignement supérieur, les collectivités locales et l'Etat. Dans l'article 2 de cette convention, il est indiqué que « l'Etat souhaite que la réalisation des projets (...) soit envisagée au moyen de contrats de partenariat public-privé ». S'il est écrit, dans le même article, qu'une évaluation déterminera la pertinence de ce choix, c'est comme qui dirait... pour du beurre car l'article 3 impose que la dotation de 350 Millions d'euros allouée au projet "Toulouse Campus" « constitue un capital dont le placement produira des intérêts réservé à la réalisation du projet qui sera conduit dans le cadre d'un partenariat public-privé. » Plus loin, « s'agissant de la rénovation de l'Université Toulouse 2-Le Mirail, l'Etat s'engage dans cette opération de rénovation à apporter sous forme de crédits de paiement, un investissement de 175 millions d'euros supplémentaires toutes dépenses confondues (...). Cette rénovation sera également conduite dans le cadre d'un partenariat public-privé, le Président de l'Université exerçant, selon les cas, les compétences de pouvoir adjudicateur ou de personne publique signataire du contrat de partenariat
[On voit que l'Etat souhaite vraiment fort ! Et comment il souhaite "l'autonomie" des universités.]

Les signataires de la Convention "Toulouse Campus" n'avaient probablement pas lu, après les avertissements canadiens ou britanniques, l'inquiétante alerte lancée le 27 avril 2010 dans les colonnes du Monde, reprise sur le site "Manifeste pour les villes", par Denis Dessus, Vice président de l'Ordre National des Architectes.

Lire la suite sur le site du Poolp.

- Visionner un entretien de Denis Dessus avec Philippe Blandin, un des architecte du projet de l'université Paris-Diderot, Le PPP de l'université Paris VII : un cas d'école ?, publié le 16 juillet 2010 sur le site du Conseil de l'Ordre des Architecte (durée : 4min).
- Lire les billets de Poolp sur les expériences canadiennes, ici et aussi le rapport Hamel « Les partenariats public-privé (PPP) et les municipalités : au-delà des principes, un survol des pratiques » (2007), ainsi que la Note économique n° 115 (janvier/février 2008) du Centre confédéral d'études économiques et sociales de la CGT où Alain Gély réalise une synthèse très complète sur les contrats de PPP.
- Pour rire, une petite vidéo d'1 minute, Une piscine qui coute cher, réalisée par des employés municipaux canadiens qui jugent négativement le phénomène du PPP...


La multinationale et l'université : conflit de chantier - Jade Lindgaard, Médiapart, 27 juillet 2010

Bataille de chiffres, de normes, de vision de l'architecture et de la commande publique à l'université Paris 7-Diderot. Dans le quartier de l'avenue de France, dans le XIIIe arrondissement parisien, fertile terre d'expérimentation architecturale, quatre bâtiments doivent voir le jour sur le campus de la fac scientifique, qui poursuit ainsi son développement hors du site historique de Jussieu.

Ce n'est pas un chantier comme les autres : c'est l'un des tout premiers partenariats public-privé (PPP) signés par l'université française. Créés en 2004, ces contrats de partenariat changent la face des travaux publics : désormais, l'Etat peut confier la construction, la maintenance, la gestion et l'exploitation d'un bâtiment, d'une autoroute ou d'une voie ferrée à une société privée qui en devient propriétaire, et loue ses services à la puissance publique sur une ou plusieurs décennies. Il existe aujourd'hui 69 PPP en France (liste à consulter ici) dont la plupart, très récents, ont été signés avec des collectivités territoriales.

Lire la suite de cet article sur le site de Médiapart ou sur le site de SLU.