Édition
Nouvelle parution
P. Veyne, Une insatiable curiosité (coll. Bouquins)

P. Veyne, Une insatiable curiosité (coll. Bouquins)

Publié le par Université de Lausanne

Une insolite curiosité

Paul Veyne

Christophe ONO-DIT-BIOT (Préface)

Robert Laffont, coll. Bouquins

Date de parution : 12/11/2020

 

Paul Veyne est un savant hors pair : un immense historien de Rome, un très grand latiniste, doublé d’un intellectuel inclassable, déroutant, non conformiste, épris de liberté et étincelant d’humour.

Cet ouvrage permet de découvrir l’univers d’un homme curieux de tout, de suivre les cheminements de l’écrivain, de l’historien virtuose. La profusion des idées, les notations ou les éreintements jubilatoires, la phrase qui tranche net, le regard à l’affût des sujets les plus divers, l’appétit de savoir, les positions qui s’imbriquent et se superposent sont autant d’ingrédients d’une œuvre originale, irriguée par la vivacité d’un style libre et inventif.

Derrière l’apparence trompeuse d’une légèreté parfois déconcertante, la pensée avance, toujours plus subtile. Sur des thèmes volontiers ardus, et abordés avec toutes les ressources de l’érudition, Paul Veyne offre au lecteur des points d’accroche chaque fois saisissants, par leur fantaisie, leur incongruité, leurs anachronismes réfléchis. Il finit ainsi par établir une sorte de familiarité avec des mondes et des hommes à première vue très éloignés de nous.

Mêlant autobiographie, études d’histoire antique, extraits de traductions de poésie latine et témoignages d’amitié, cet ensemble d’une exceptionnelle densité embrasse la majeure partie de l’histoire et de la littérature du monde gréco-romain, sans cesser d’être en dialogue avec nos poètes et philosophes contemporains.

Voir le livre sur le site de l'éditeur…

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Célébration de l’intéressant", par Marc Lebiez (en ligne le 16 décembre 2020).

On voudrait dire que l’Antiquité fut la passion intellectuelle de Paul Veyne. Mais lui-même préfère donner un grand poids au mot « intéressant ». Ce qui compte est ce pour quoi on éprouve de l’intérêt et celui-ci est désintéressé. Tel est le critère qui dirige l’historien vers tel ou tel objet d’étude. Ce retour obstiné du mot « intéressant », qui apparaît d’abord comme une affirmation de subjectivisme, finit par fonder une méthode.