Essai
Nouvelle parution
P. Sniedziewski, Mallarmé et Norwid. Le silence et la modernité poétique en France et en Pologne

P. Sniedziewski, Mallarmé et Norwid. Le silence et la modernité poétique en France et en Pologne

Publié le par Florian Pennanech (Source : Piotr Sniedziewski)

Piotr Sniedziewski, Mallarmé et Norwid. Le silence et lamodernité poétique en France et en Pologne

Paris :  L'Harmattan, coll. "CritiquesLittéraires", 2009, 410 p.

  • ISBN : 978-2-296-10235-4 
  • Prix : 36 €

Présentation de l'éditeur :

Le sujet dulivre Mallarmé et Norwid. Le silence et la modernité poétique en France eten Pologne est tout à fait central pour étudier l'évolution de lapoésie à la fin du XIXe siècle. Il permet de mieux comprendre larupture avec une tradition encore bien présente au XIXe siècle(poésie romantique et parnassienne) qui rattache la poésie à l'ordre de lareprésentation et du discours. Il s'agit à la fois de comprendre lestransformations du langage poétique (le rythme et le son, la matière verbaledeviennent plus importants que la signification au sens traditionnel du terme)et de mettre en relation cette transformation esthétique avec une crise desvaleurs (religieuses en particulier) qui affecte aussi d'autres arts, surtout la peinture.

Lelivre situe Mallarmé et Norwid dans un contexte littéraire et culturel pourmieux comprendre l'orientation d'une recherche poétique qui fonde un nouveautype de langage et programme un nouveau mode de lecture. Le silence ne conduitpas la poésie à sa fin mais il relève d'une conception différente quiprivilégie la matérialité et les relations internes entre les mots (d'où untravail sur la syntaxe) plutôt que les relations des mots au référent (dans laperspective d'une mimésis) et l'organisation d'un discours.

Il faut aussisouligner la dimension comparative du livre qui aborde l'oeuvre d'un poète –Norwid – relativement inconnu hors de la Pologne, même si sa poésie estvisiblement liée à la poésie européenne du XIXe siècle et auxtransformations philosophiques et esthétiques de la littérature post-romantique.Aussi, pour la première fois dans la critique polonaise, Norwid reçoit-il unample commentaire qui accentue plutôt la modernité de son écriture et non passon engagement idéologique et social. Quant à Mallarmé, le livre prouve que sonprojet poétique, sévèrement jugé par certains de ses contemporains, n'est passi éloigné de l'évolution de la poésie européenne comme nous pouvions lesupposer.