Essai
Nouvelle parution
P. Marot (éd.), La littérature et le sublime.

P. Marot (éd.), La littérature et le sublime.

Publié le par Marc Escola (Source : O. Guerrier)

Ouvrage en attente de rédacteur pour compte-rendu dans Acta Fabula

Patrick Marot (ed.),



La littérature et le sublime,



Presses Universitaires du Mirail
coll. "Cribles",
Toulouse 2007.
ISBN : 978-2-85816-866-8
41 €
520 p



Quatrième de couverture:



On sait depuis l’Antiquité que la littérature et le sublime ont partie liée. Pourtant, malgré les fréquentes occurrences du terme chez les écrivains et l’importance reconnue par les traditions poétique et esthétique aux textes fondateurs sur le sublime (de Longin à Lyotard), le mot lui-même semble pâtir d’une signification incertaine, ou au contraire d’acceptions multiples, qui en gênent la saisie. Et de fait, il a fini par synthétiser toute une constellation de termes disparates, voire des notions contradictoires : ces tensions font sa richesse, mais expliquent aussi qu’il est difficile de ramener à l’unité ce qui assure, tour à tour ou simultanément, les caractéristiques de la lumière et de l’obscurité, de la profondeur et de l’éclat, de la visibilité et de l’invisibilité, du beau et du terrible…
Le discours philosophique s’est largement emparé du sublime, au point de réduire trop souvent la part du littéraire à une illustration. L’enjeu du présent ouvrage est de montrer que, bien au-delà d’une application des modèles, les différentes inscriptions littéraires et artistiques du sublime, dans leurs contradictions et leurs équivoques, produisent le sens en engageant les œuvres à se confronter à ce qui excède leurs moyens, à ce qui fonde la représentation en deçà ou au-delà d’elle-même.


Table des matières :

Patrick Marot (Université de Toulouse-Le Mirail), « Avant-propos »
Patrick Marot, « Le sublime ou l’éclat du manque »

1. De l’Antiquité à la Renaissance

Baldine Saint-Girons (Université de Paris X), « Le « surplomb aveuglant » du sublime. De l’adjectif au substantif »
Marie-Hélène Garelli-François (Université de Toulouse-Le Mirail), « Présence du sublime dans les tragédies de Sénèque : hauteurs et précipices »
Jean Sarocchi, « Saint Augustin et le sublime »
Dominique Millet-Gerard (Université de Paris IV), « Sublime théologique et sublime romanesque dans les Lettres d’Abélard et Héloïse »
Olivier Guerrier (Université de Toulouse-Le Mirail), « Montaigne, le « sublime » et l’essai »

2. Du Classicisme aux Lumières

Francis Goyet (Université de Grenoble), « Raison et sublime dans le premier livre de l’Art poétique de Boileau »
François Trémolières (Université de Paris X), « Sublime et sentiment de la nature chez Fénelon »
Béatrice Guion (Université de Toulouse-Le Mirail), « Du sublime chez les Modernes »
Geneviève Cammagre (Université de Toulouse-Le Mirail), «  Diderot et le sublime pindarique »

3. Du romantisme à l’époque contemporaine

Philippe Berthier (Université de Paris III), « Sublime, forcément sublime : Corinne de Madame de Staël »
Pierre Glaudes (Université de Toulouse-Le Mirail), « Sublime, grandiose et beau idéal : la lettre à Fontanes sur la campagne romaine de Chateaubriand »
Renée de Smirnoff (Université de Toulouse-Le Mirail), « Le sublime dans le roman balzacien »
Catherine Grall (Université d’Amiens), « Sur les traces d’une sublime blancheur : La ballade du vieux Marin de S.T. Coleridge, Frankenstein de Mary Shelley, Les Aventures d’Arthur Gordon Pym d’E.A. Poe et Moby Dick de H. Melville »
Dominique Peyrache-Leborgne, « Le héros sublime dans Titan de Jean-Paul Richter et L’Homme qui rit de Victor Hugo : d’une mythologie des belles-âmes aux fantastiques chimères »
Yves Reboul (Université de Toulouse-Le Mirail), « Hugo sublime : la clausule des Misérables »
Jean-Luc Steinmetz (Université de Nantes), « Le sublime dans Les Chants de Maldoror »
Jean-Pierre Zubiate (Université de Toulouse-Le Mirail), « « Sublime et poésie moderne : autour de Saint-John Perse, Pierre Jean Jouve et Lorand Gaspar »
Sylvie Vignes-Mottet (Université de Toulouse-Le Mirail), « Le sublime gracquien : « bout[s] du monde », toits du monde »
Jean Bessière (Université de Paris III), « Le sublime aujourd’hui : d’un discours sur le pouvoir de l’art et de la littérature, et de sa possible réécriture »

4. Le sublime, le visible et l’invisible

Dov Hercenberg (Université de Bar-Ilan), « Expériences de l’invisible et sens de la transcendance. A propos du sanctuaire »
Baldine Saint-Girons (Université de Paris X), « Qu’est-ce qu’un tableau ? Entre Merleau-Ponty et Lacan »