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Où étiez-vous à l'heure du crime? Victimes, fauteurs et spectateurs dans la littérature contemporaine des femmes en France

Où étiez-vous à l'heure du crime? Victimes, fauteurs et spectateurs dans la littérature contemporaine des femmes en France

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Eftihia Mihelakis)

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Date et lieu du colloque : 24 et 25 février2012, Arizona State University, Tempe Campus

Ce colloque aura lieu dans le cadre ducolloque annuel organisé par "Women in French" ("Crossing Boundaries: French andFrancophone Women in Literature and Science, Culture and the Arts")

Dans L'heure du crime et le temps de l'oeuvre d'art(2001), Peter Sloterdijk écrit que si l'on demande à un moderne: « Où étais-tuà l'heure du crime? », il répondrait : « J'étais sur le lieu du crime. » Lamodernité, selon Sloterdijk, c'est le renoncement à la possibilité d'avoir unalibi – un récit qui permettrait de prouver qu'on n'était pas sur la scène ducrime. Le moderne est toujours responsable, d'une façon ou d'une autre, ducrime qui a eu lieu. Si tel est le cas, quelle parole prend-il pour se défendre? Comment se façonnent la voix et le regard, c'est-à-dire aussi la dispositiondu moderne face au crime ? Si d'où qu'il soit le moderne est responsable,est-ce qu'il sera pour autant jugé ?

Dans cette séance, nous nous proposons de réfléchir àces questions (qui concernent la loi, le crime, la littérature, et la frontièrequi les sépare) dans le contexte de la production d'auteures femmes en France.Les cas de Christine Angot, Camille Laurens, Marie Darrieussecq, entre autres,qui ne sont pas sans évoquer la figure de Marguerite Duras telle que révéléepar son article « Sublime forcément sublime » (1985), nous permettrontd'aborder la scène littéraire comme lieu d'un crime où sont mises en jeu lesfigures du bourreau, de la victime et du témoin – trois participants sur unescène où a lieu un crime dont tous sont responsables.

Les courtes propositions de communications (200-300 mots)doivent être envoyées à Eftihia Mihelakis (eftihia.mihelakis@umontreal.ca) etMartine Delvaux (delvaux.martine@uqam.ca) au plus tard le 1er août 2011. Veuillez indiquer votre nom,prénom et votre affiliation universitaire sur votre proposition decommunication.