Collectif
Nouvelle parution
Ombre et Lumière dans la poésie belge et suisse de langue française

Ombre et Lumière dans la poésie belge et suisse de langue française

Publié le par Camille Esmein (Source : Régine BATTISTON)

Compte rendu dans Acta fabula: Les Chaussures noires et l'éclat du papillon, par Lénia Marques.


Ombre et Lumière dans la poésie belge et suisse de langue française

Sous la direction d'Éric Lysøe et Peter Schnyder

Presses Universitaires de Strasbourg, Collections de l'Université de Haute-Alsace / Centre de Recherche sur l'Europe littéraire, 2007, 488 p.

  • ISBN : 978-2-86820-305-2
  • 32 €

Présentation de l'éditeur:

Les jeux de l'ombre et de la lumière dynamisent toute la littérature occidentale. Avant même que la Bible et que son “ Fiat Lux ! ” aient commencé à marquer les cultures de l'Europe, les poètes grecs ont décrit la rencontre de la nuit et du jour comme un fabuleux miracle. Chez Hésiode, l'ombre double accouche d'une double clarté, révélant de ce fait la fécondité de la nuit – une nuit propice à toutes les antithèses, aux chatoiements de la clarté vacillante, comme aux paradoxes de l'ignorance et de la révélation. Les peintres, de leur côté, ne se sont pas fait défaut de faire vibrer les merveilles de cet oxymore originel. De Piero della Francesca à Magritte, ils ont chanté le sortilège de la lumière chiche et de la ténèbre envahissante. Et ce fut bien souvent pour introduire dans la toile, par la magie du clair-obscur, une réflexion sur la destinée humaine, sur la vanité des choses, mais aussi sur la connaissance – celle que célébrera l'époque des Lumières ou celle, encore, qu'offre d'atteindre l'expérience mystique. De la même façon, les poètes modernes se sont plu à suivre alternativement le sillage de Novalis et de ses Hymnes à la Nuit ou encore celui de Hölderlin, apôtre de la lumière tranchante, lointain descendant d'Icare qui, pour s'être trop approché du soleil, finit par sombrer dans les ténèbres de la folie.
Ce sont ces deux grandes voies de la création poétique qu'explorent les études rassemblées ici et consacrées non seulement aux plus importants poètes suisses ou belges du XXe siècle, mais encore à quelques-uns de leurs frères de l'ombre.

Professeur de littérature comparée, Éric Lysøe enseigne à Mulhouse, où il dirige l'Institut de recherche en langues et littératures européennes. Spécialiste de la Belgique, il a notamment publié Les Kermesses de l'Étrange et une anthologie en quatre volumes, Littératures fantastiques. Belgique, Terre de l'Étrange.
Peter Schnyder enseigne lui aussi à Mulhouse. Directeur du Centre de recherche sur l'Europe littéraire, il est professeur de littérature française et spécialiste de la poésie suisse. On lui doit, entre autres, Les Chemins de Gustave Roud et Visions de la Suisse. À la recherche d'une identité.